Vous êtes allié de Macky Sall qui doit prêter serment aujourd’hi. Comment avez-vous analysé cette élection?
Cette élection consacre la maturité du peuple sénégalais, mais également l’intelligence de la classe politique, notamment l’opposition et toutes les forces vives et citoyennes du pays. Qui ont compris qu’à un certain moment, il fallait mettre de côté la bataille des egos pour se retrouver autour de l’essentiel. Je pense qu’il y a une différence notoire entre 2000 et 2012. En 2000, c’était une alternance politique, en changement de régime, un parti, un système qui est remplacé par un autre. En 2012, à la place d’une alternance politique, nous avons une révolution citoyenne. Jamais dans l’histoire politique ou sociale du Sénégal, autant de forces politiques, sociales et même parfois religieuses, ne se sont réunies autour d’un homme, d’un idéal de candidat, pour dire que désormais, les choses ne vont plus être comme avant. Il faudra en déduire que les Sénégalais, dans un élan de citoyenneté active et responsable, ont décidé de prendre leur destin en main et de le confier à un homme, mais tout en jouant un rôle de sentinelle. Compte tenu de ce que nous connaissons du Président Macky Sall, il aborde cette charge avec beaucoup de lucidité, de responsabilité, mais aussi beaucoup de confiance.
Que doit-il éviter pour ne pas décevoir les Sénégalais ?
Il doit être l’antithèse d’Abdoulaye Wade. Il doit avoir un comportement aux antipodes de l’arrogance, de la présence absolue et envahissante de la famille présidentielle dans l’espace public. Par ailleurs, il doit tout faire pour régler les urgences : la demande sociale, la Casamance, mais aussi une justice équitable à travers laquelle tout le monde pourrait se retrouver.
Est-ce qu’il a les hommes pour porter ces ruptures ?
Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais je sais que le Président Macky Sall a une vision large de sa mission, laquelle lui interdit d’évoluer dans une sorte de vase clos et de s’ouvrir à toutes les compétences du Sénégal, d’ici comme d’ailleurs. Notre pays regorge de talents. Je crois qu’il aura la possibilité de faire les choix nécessaires et de répondre aux attentes des Sénégalais. Pour faire un gouvernement, on ne prend pas forcément les meilleurs du pays. Le premier critère pour figurer dans un gouvernement, c’est la confiance du Président. Mais ce que je sais, c’est que nous-mêmes en tant qu’alliés, nous n’avons aucune ambition de figurer dans son gouvernement. Ce qui nous intéresse, la bataille que nous devons mener en tant que mouvement citoyen, c’est une présence active, effective à l’Assemblée nationale.
Pour les Législatives, il a été agité l’idée d’une liste commune de «Bennoo Bokk Yaakaar», quelle est votre place et comment appréhendez-vous cette idée?
Nous ne la déterminons pas en termes de places à prendre, mais une liste de «Benno Bokk Yaakaar» est inutile et inopportune. Une démocratie peut être à l’état embryonnaire, elle peut ne pas être majeure, elle peut être à parfaire, mais jamais une démocratie ne peut être concertée. Les forces qui ont accompagné le Président Macky Sall premier et au second tour, peuvent bien cohabiter dans le gouvernement, avec une collaboration franche et sérieuse, une sérénité absolue, en respectant les uns et les autres. Mais au niveau de l’Assemblée nationale, il serait important et indispensable qu’on ait des forces citoyennes, culturelles, une Assemblée plurielle, pour lui permettre de jouer son rôle de contrôle de l’exécutif. Je suis sûr que la coalition «Macky 2012» a toutes les chances d’être majoritaire à l’Assemblée nationale. Il est inopportun et il n’est même pas pensable de dire que nous sommes ensemble aussi bien dans le gouvernement qu’au Parlement. Ce serait la place ouverte à toutes sortes de dérives. Nous comprenons l’urgence d’une cohabitation au gouvernement, mais à l’Assemblée nationale, il faut des forces plurielles, capables de défendre les intérêts des populations.
Ndiaga NDIAYE
Cette élection consacre la maturité du peuple sénégalais, mais également l’intelligence de la classe politique, notamment l’opposition et toutes les forces vives et citoyennes du pays. Qui ont compris qu’à un certain moment, il fallait mettre de côté la bataille des egos pour se retrouver autour de l’essentiel. Je pense qu’il y a une différence notoire entre 2000 et 2012. En 2000, c’était une alternance politique, en changement de régime, un parti, un système qui est remplacé par un autre. En 2012, à la place d’une alternance politique, nous avons une révolution citoyenne. Jamais dans l’histoire politique ou sociale du Sénégal, autant de forces politiques, sociales et même parfois religieuses, ne se sont réunies autour d’un homme, d’un idéal de candidat, pour dire que désormais, les choses ne vont plus être comme avant. Il faudra en déduire que les Sénégalais, dans un élan de citoyenneté active et responsable, ont décidé de prendre leur destin en main et de le confier à un homme, mais tout en jouant un rôle de sentinelle. Compte tenu de ce que nous connaissons du Président Macky Sall, il aborde cette charge avec beaucoup de lucidité, de responsabilité, mais aussi beaucoup de confiance.
Que doit-il éviter pour ne pas décevoir les Sénégalais ?
Il doit être l’antithèse d’Abdoulaye Wade. Il doit avoir un comportement aux antipodes de l’arrogance, de la présence absolue et envahissante de la famille présidentielle dans l’espace public. Par ailleurs, il doit tout faire pour régler les urgences : la demande sociale, la Casamance, mais aussi une justice équitable à travers laquelle tout le monde pourrait se retrouver.
Est-ce qu’il a les hommes pour porter ces ruptures ?
Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais je sais que le Président Macky Sall a une vision large de sa mission, laquelle lui interdit d’évoluer dans une sorte de vase clos et de s’ouvrir à toutes les compétences du Sénégal, d’ici comme d’ailleurs. Notre pays regorge de talents. Je crois qu’il aura la possibilité de faire les choix nécessaires et de répondre aux attentes des Sénégalais. Pour faire un gouvernement, on ne prend pas forcément les meilleurs du pays. Le premier critère pour figurer dans un gouvernement, c’est la confiance du Président. Mais ce que je sais, c’est que nous-mêmes en tant qu’alliés, nous n’avons aucune ambition de figurer dans son gouvernement. Ce qui nous intéresse, la bataille que nous devons mener en tant que mouvement citoyen, c’est une présence active, effective à l’Assemblée nationale.
Pour les Législatives, il a été agité l’idée d’une liste commune de «Bennoo Bokk Yaakaar», quelle est votre place et comment appréhendez-vous cette idée?
Nous ne la déterminons pas en termes de places à prendre, mais une liste de «Benno Bokk Yaakaar» est inutile et inopportune. Une démocratie peut être à l’état embryonnaire, elle peut ne pas être majeure, elle peut être à parfaire, mais jamais une démocratie ne peut être concertée. Les forces qui ont accompagné le Président Macky Sall premier et au second tour, peuvent bien cohabiter dans le gouvernement, avec une collaboration franche et sérieuse, une sérénité absolue, en respectant les uns et les autres. Mais au niveau de l’Assemblée nationale, il serait important et indispensable qu’on ait des forces citoyennes, culturelles, une Assemblée plurielle, pour lui permettre de jouer son rôle de contrôle de l’exécutif. Je suis sûr que la coalition «Macky 2012» a toutes les chances d’être majoritaire à l’Assemblée nationale. Il est inopportun et il n’est même pas pensable de dire que nous sommes ensemble aussi bien dans le gouvernement qu’au Parlement. Ce serait la place ouverte à toutes sortes de dérives. Nous comprenons l’urgence d’une cohabitation au gouvernement, mais à l’Assemblée nationale, il faut des forces plurielles, capables de défendre les intérêts des populations.
Ndiaga NDIAYE
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