Le Président Macky Sall cherche un client pour la Pointe de Sangomar. Un avion de commandement que Me Wade avait déjà mis sur le marché, avant son départ du Palais. Rénové à plus de 17 milliards de francs Cfa par l’ancien Président, «La Pointe de Sangomar» ne peut pas coûter plus de… 15 milliards FCfa, selon des experts. Chronique d’un gâchis annoncé.
6 VAEF. C’est le numéro d’immatriculation de l’avion de commandement baptisé «La Pointe de Sangomar» par l’ex-Président de la République, le poète Léopold Sédar Senghor. Un appareil quasi-quadragénaire que les deux prédécesseurs du Président Macky Sall, à savoir les ex-Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, ont utilisé durant leur magistère. Mais, le prédécesseur du Président Macky Sall, en l’occurrence Me Abdoulaye Wade, avait profondément modifié l’équipement de l’avion de commandement. Un «tuning» qui a coûté aux contribuables sénégalais 17 milliards de francs Cfa. Des experts dans le monde de l’aviation civile soufflent que le Président Macky Sall aura des difficultés pour trouver un repreneur du vieux zinc : «La Pointe de Sangomar ne peut pas coûter plus de 15 milliards francs Cfa. Nous osons même dire que le Président Macky Sall risque de l’écouler en deçà de 10 milliards de francs Cfa. Parce qu’un Airbus neuf coûte environ 60 millions de dollars Us (30 milliards de francs Cfa).»
Au début de sa première mandature (2000-2007), l’ex-Président de la République, Me Abdoulaye Wade, avait modifié l’appareil dans les ateliers d’aviation de France. Dans les grandes largeurs et sans regarder à la dépense. «La Pointe de Sangomar est un Boeing 727 tri-réacteurs. Mais, le Président Abdoulaye Wade l’avait modifié en bi-réacteurs en achetant deux nouveaux moteurs neufs. Ce qui permettait à l’avion d’effectuer des vols long-courrier sans escale», révèlent des experts de l’aviation. Et de poursuivre : «Avec le nouveau système de navigation que Me Wade a intégré dans «La Pointe de Sangomar», il peut aller partout dans le monde. C’est ce qu’on appelle dans le milieu aérien des équipements optionnels.» Mais, ces investissements coûteront cher à l’actuel président de la République. A preuve, confient des sources proches de l’aéronautique, «le Président Macky Sall vendra, à coup sûr, l’avion à perte».
Des milliards jetés par-dessus le hublot
«Aucune compagnie aérienne n’est intéressée par le Boeing 727, insistent des experts. L’appareil est vieux et il faudra le modifier en enlevant le salon, la salle de bain et la chambre à coucher avant d’y aménager des sièges». Des investissements qu’aucune compagnie aérienne ne prendra le risque de faire. D’ailleurs, renseignent les mêmes sources, «le Président Macky Sall a trouvé la vente de «La Pointe de Sangomar» dans le circuit. C’est l’ex-Président Abdoulaye Wade qui avait mis, le premier, en ligne la vente de l’avion de commandement». Sans succès. Certes, expliquent-ils, «des clients se sont présentés, mais après avoir suivi la traçabilité de l’avion (une trentaine d’années) et le coût des modifications, ils ont disparu». Sans laisser de traces…
Dans le milieu des professionnels de la navigation aérienne, on prétend qu’«il n’y a que les sociétés d’affaires qui peuvent secourir le Président Macky Sall». «Des sociétés qui louent des avions à des chefs d’Etat ou des hommes d’affaires peuvent s’intéresser au Boeing 727 qui est certes vieux, mais en bon état avec toutes les commodités.» Présentement, deux chefs d’Etat de la sous-région, en l’occurrence les Présidents Burkinabè (Blaise Compaoré) et Ivoirien (Alassane Dramane Ouattara), voyagent à bord de Boeing 727. Et, leurs avions «n’ont pas bénéficié d’équipements optionnels, comme Me Wade en a fait avec son Boeing 727». Avant de s’en détourner pour acheter un nouvel appareil baptisé «Pointe Sarène».
Le coup de charme à Sarkozy
Des pilotes de ligne, contactés par L’Observateur, soutiennent que «le problème de hublot qui a été avancé comme prétexte pour acheter l’avion de commandement de Nicolas Sarkozy est un coup de bluff». Car, disent-ils, «les hublots sont doublés. Nous vivons fréquemment ce genre de problèmes qui provoquent une dépressurisation de l’avion. Et en l’espèce, on fait descendre l’avion avant de procéder à sa réparation». Pour eux, l’achat de l’avion de Sarkozy par Me Wade «était politique, c’était un coup de charme» à l’endroit du Président français au moment où les premiers controverses à propos de la candidature à la Présidentielle 2012 du Président sortant commençait à franchir les frontières sénégalaises. «Quel est l’intérêt qu’il y avait à mobiliser 17 milliards de francs Cfa pour configurer un appareil et, deux ans plus tard, acheter un nouvel appareil, regrette-t-on dans le milieu. L’argent dépensé pour la modification de «La Pointe de Sangomar» pourrait au moins compenser le prix d’achat de l’avion de Sarkozy.» C’est oublier que Wade était un Président…spécial.
MAMADOU SECK
6 VAEF. C’est le numéro d’immatriculation de l’avion de commandement baptisé «La Pointe de Sangomar» par l’ex-Président de la République, le poète Léopold Sédar Senghor. Un appareil quasi-quadragénaire que les deux prédécesseurs du Président Macky Sall, à savoir les ex-Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, ont utilisé durant leur magistère. Mais, le prédécesseur du Président Macky Sall, en l’occurrence Me Abdoulaye Wade, avait profondément modifié l’équipement de l’avion de commandement. Un «tuning» qui a coûté aux contribuables sénégalais 17 milliards de francs Cfa. Des experts dans le monde de l’aviation civile soufflent que le Président Macky Sall aura des difficultés pour trouver un repreneur du vieux zinc : «La Pointe de Sangomar ne peut pas coûter plus de 15 milliards francs Cfa. Nous osons même dire que le Président Macky Sall risque de l’écouler en deçà de 10 milliards de francs Cfa. Parce qu’un Airbus neuf coûte environ 60 millions de dollars Us (30 milliards de francs Cfa).»
Au début de sa première mandature (2000-2007), l’ex-Président de la République, Me Abdoulaye Wade, avait modifié l’appareil dans les ateliers d’aviation de France. Dans les grandes largeurs et sans regarder à la dépense. «La Pointe de Sangomar est un Boeing 727 tri-réacteurs. Mais, le Président Abdoulaye Wade l’avait modifié en bi-réacteurs en achetant deux nouveaux moteurs neufs. Ce qui permettait à l’avion d’effectuer des vols long-courrier sans escale», révèlent des experts de l’aviation. Et de poursuivre : «Avec le nouveau système de navigation que Me Wade a intégré dans «La Pointe de Sangomar», il peut aller partout dans le monde. C’est ce qu’on appelle dans le milieu aérien des équipements optionnels.» Mais, ces investissements coûteront cher à l’actuel président de la République. A preuve, confient des sources proches de l’aéronautique, «le Président Macky Sall vendra, à coup sûr, l’avion à perte».
Des milliards jetés par-dessus le hublot
«Aucune compagnie aérienne n’est intéressée par le Boeing 727, insistent des experts. L’appareil est vieux et il faudra le modifier en enlevant le salon, la salle de bain et la chambre à coucher avant d’y aménager des sièges». Des investissements qu’aucune compagnie aérienne ne prendra le risque de faire. D’ailleurs, renseignent les mêmes sources, «le Président Macky Sall a trouvé la vente de «La Pointe de Sangomar» dans le circuit. C’est l’ex-Président Abdoulaye Wade qui avait mis, le premier, en ligne la vente de l’avion de commandement». Sans succès. Certes, expliquent-ils, «des clients se sont présentés, mais après avoir suivi la traçabilité de l’avion (une trentaine d’années) et le coût des modifications, ils ont disparu». Sans laisser de traces…
Dans le milieu des professionnels de la navigation aérienne, on prétend qu’«il n’y a que les sociétés d’affaires qui peuvent secourir le Président Macky Sall». «Des sociétés qui louent des avions à des chefs d’Etat ou des hommes d’affaires peuvent s’intéresser au Boeing 727 qui est certes vieux, mais en bon état avec toutes les commodités.» Présentement, deux chefs d’Etat de la sous-région, en l’occurrence les Présidents Burkinabè (Blaise Compaoré) et Ivoirien (Alassane Dramane Ouattara), voyagent à bord de Boeing 727. Et, leurs avions «n’ont pas bénéficié d’équipements optionnels, comme Me Wade en a fait avec son Boeing 727». Avant de s’en détourner pour acheter un nouvel appareil baptisé «Pointe Sarène».
Le coup de charme à Sarkozy
Des pilotes de ligne, contactés par L’Observateur, soutiennent que «le problème de hublot qui a été avancé comme prétexte pour acheter l’avion de commandement de Nicolas Sarkozy est un coup de bluff». Car, disent-ils, «les hublots sont doublés. Nous vivons fréquemment ce genre de problèmes qui provoquent une dépressurisation de l’avion. Et en l’espèce, on fait descendre l’avion avant de procéder à sa réparation». Pour eux, l’achat de l’avion de Sarkozy par Me Wade «était politique, c’était un coup de charme» à l’endroit du Président français au moment où les premiers controverses à propos de la candidature à la Présidentielle 2012 du Président sortant commençait à franchir les frontières sénégalaises. «Quel est l’intérêt qu’il y avait à mobiliser 17 milliards de francs Cfa pour configurer un appareil et, deux ans plus tard, acheter un nouvel appareil, regrette-t-on dans le milieu. L’argent dépensé pour la modification de «La Pointe de Sangomar» pourrait au moins compenser le prix d’achat de l’avion de Sarkozy.» C’est oublier que Wade était un Président…spécial.
MAMADOU SECK
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