DAKARACTU.COM Le premier discours du nouveau président Macky Sall était attendu par les Sénégalais et ils n’ont pas été déçus. De la rupture ils en ont eue, et déclinée de plusieurs manières. D’abord dans notre attente. Dès le matin, les radios et télés avaient disposé leurs hommes et mobilisé leurs rédactions pour informer des Sénégalais impatients de connaître les hommes et les femmes qui allaient mener les réformes attendues et savoir si ceux-ci allaient être à la hauteur de leurs espérances criées au soir du 25 mars au président Macky Sall. Depuis sa prise de fonctions, le président est épié sur tous les actes qu’il pose : sa main dans celle de Wade ; son accolade à Karim, celui qui l’a fait bannir ; sa proposition certes chevaleresque de mettre à la disposition du président sortant l’avion de commandement… Bref, il était attendu comme au coin d’un bois. Première rupture, il a résisté à cette pression médiatique et prouvé encore une fois qu’il s’est préparé à exercer sa fonction. Rien n’a filtré de toute la journée. Le rallye auquel se sont livrés les médias n’a pas fait changer le dispositif choisi. Aucune prévision même fantaisiste n’a filtré des lieux actuels du pouvoir, que ce soit son domicile ou ses bureaux du palais de la République. Les journalistes ont été sevrés d’informations, comme pour rompre avec le folklore qui prévalait lors des nombreux remaniements de l’ère Wade, où ils campaient devant la primature décrivant le ballet des pressentis qui ne pouvaient s’empêcher de parler aux micros indiscrets, trahissant la plus élémentaire discrétion républicaine.
La deuxième rupture est celle qui est intervenue dans le discours à la Nation traditionnellement délivré le 3 avril. Il a été diffusé à l’heure exacte. Il a été simple, audible et compréhensible. Sur tout, le nouveau président a usé plus du « nous » que du « je ». Avouez que c’est un brutal et significatif changement ! Macky Sall a redéfini son champ de compétences constitutionnelles que sont l’armée et la diplomatie, laissant apparaître qu’il ne se mêlera point d’aller inaugurer des centres de santé et des « loumas ». Il a défini les tâches qu’il va confier à son gouvernement, réaffirmé qu’il sera sans faiblesse quant à la gestion des deniers publics et martelé son attachement aux principes de bonne gouvernance, assénant même qu’il ne bougera pas le plus petit doigt si un dignitaire de son régime se faisait pincer les doigts dans le pot de confiture, même si des autorités religieuses intervenaient. Il ne l’a pas dit ainsi mais cela criait d’évidence dans le silence qui a suivi. Espoirs de ruptures… Le contenu de son discours était clair et pas intello pour un sou. Pas de promesses de superman mais une volonté affichée de mettre tout le monde au boulot. Dernière rupture et non la moindre, c’est la nomination du Premier ministre. Abdoul Mbaye, c’est la moralité, la compétence, et l’assise sociale déjà affirmée. Assurément sa désignation laisse peu de prise aux Cassandre. Il est certain que ce n’est pas un Premier ministre qui va gérer des intérêts électoraux d’un parti ou d’un autre, traduction de la volonté de Macky que son gouvernement est là pour bosser et non pour faire le lit d’un groupe contre un autre. Le gouvernement sera, on l’espère, du même tonneau et du même acabit, un gouvernement de combat et de reconstruction, autant des valeurs que de notre économie. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
La deuxième rupture est celle qui est intervenue dans le discours à la Nation traditionnellement délivré le 3 avril. Il a été diffusé à l’heure exacte. Il a été simple, audible et compréhensible. Sur tout, le nouveau président a usé plus du « nous » que du « je ». Avouez que c’est un brutal et significatif changement ! Macky Sall a redéfini son champ de compétences constitutionnelles que sont l’armée et la diplomatie, laissant apparaître qu’il ne se mêlera point d’aller inaugurer des centres de santé et des « loumas ». Il a défini les tâches qu’il va confier à son gouvernement, réaffirmé qu’il sera sans faiblesse quant à la gestion des deniers publics et martelé son attachement aux principes de bonne gouvernance, assénant même qu’il ne bougera pas le plus petit doigt si un dignitaire de son régime se faisait pincer les doigts dans le pot de confiture, même si des autorités religieuses intervenaient. Il ne l’a pas dit ainsi mais cela criait d’évidence dans le silence qui a suivi. Espoirs de ruptures… Le contenu de son discours était clair et pas intello pour un sou. Pas de promesses de superman mais une volonté affichée de mettre tout le monde au boulot. Dernière rupture et non la moindre, c’est la nomination du Premier ministre. Abdoul Mbaye, c’est la moralité, la compétence, et l’assise sociale déjà affirmée. Assurément sa désignation laisse peu de prise aux Cassandre. Il est certain que ce n’est pas un Premier ministre qui va gérer des intérêts électoraux d’un parti ou d’un autre, traduction de la volonté de Macky que son gouvernement est là pour bosser et non pour faire le lit d’un groupe contre un autre. Le gouvernement sera, on l’espère, du même tonneau et du même acabit, un gouvernement de combat et de reconstruction, autant des valeurs que de notre économie. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
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