« Les performances des établissements d’excellence ont sans aucun doute un lien avec leur mode d’administration et leurs ressources » (Cheikh Mbow, COSYDEP)


Au lendemain du  concours général, M. CHEIKH Mbow, Coordinateur National de la COSYDEP, s’est prononcé sur le sens de cette importante activité. Après avoir félicité les lauréats de cette année, M. Mbow s’est prononcé sur le mode de classement qui fait débat. Mais selon lui, « les vraies interrogations par rapport au concours général devraient être la nécessité d’un bilan exhaustif sur les lauréats. Ma conviction est que le débat sur le mode de classement est un faux débat. Il nous faut éviter de nous enliser dans des querelles portant sur une entrée par les élèves ou par les établissements.» Par ailleurs, le coordinateur national de la COSYDEP, a tenu à insister sur le niveau des établissements d’excellence et les leçons qu’il faut en tirer. Car selon lui, « Les établissements d’excellence (Mariama BA, Prytanée Militaire, Lycée scientifique d’excellence de Diourbel, etc) doivent être vus comme des modèles. Il nous faut identifier les caractéristiques qui les rendent performants et s’en inspirer pour booster les établissements classiques. Loin de constituer un motif de réconfort, ces établissements doivent nous inciter à réfléchir sur les résultats médiocres enregistrés au baccalauréat, qui oscillent entre 30 et 40%. L’essentiel n’est donc pas dans la comparaison entre les établissements d’excellence et les établissements classiques, mais dans la maîtrise des facteurs qui expliquent l’excellence. Le Sénégal doit se résoudre à faire de la réussite pour tous,  une réalité.En vérité, les performances des établissements d’excellence ont sans aucun doute un lien avec leur mode d’administration et leurs ressources. Les facteurs de performance ont trait au style de management du chef d’établissement, à l’organisation et la méthode de l’équipe pédagogique, à l’implication de la communauté ou à d’autres effets (professeurs, manuels, pédagogie, cantine, sécurité, stabilité, …). Pour rappel, les écoles d’excellence accueillent les meilleurs élèves du Sénégal, tout comme les meilleurs professeurs du pays y sont orientés. L’entrée est filtrée ; elle est sélective. Les élèves sont dans un régime d’internat avec une alimentation régulière et un système d’encadrement rapproché, loin des effectifs pléthoriques notés dans les autres écoles du pays. Les écoles d’excellence doivent être considérées comme des modèles à généraliser le plus vite possible. Par ailleurs, il nous faut éviter d’approfondir la fracture sociale en veillant à une distribution équitable des ressources avec une attention particulière pour les écoles publiques classiques. » a dit M. Mbow
 
 
 
Samedi 4 Août 2018
Dakar actu




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