« Les marabouts sont des citoyens ordinaires ». Cette phrase attribuée au Président de l’APR suffit à camper le décor sur les changements d’orientation politique opérés dans la région de Diourbel et notamment à Diourbel commune, Mbacke, Bambey et leur département.
Elle est inédite, parce qu’en effet, prononcée par l’ancien challenger du Président Wade et probable futur Président du Sénégal. Elle apporte aussi la contradiction à des certitudes logées crânement dans le sanctuaire de nos croyances.
Marche arrière. Touba dans notre viseur.
Quelle a été l’apport politique de nos guides depuis la présidence « senghorienne » ?
Le Président Léopold Sédar Senghor a présidé aux destinées du Sénégal de 1960 à 1980. Sa présidence a coïncidé avec le califat du très généreux Serigne Fallou Mbacké, l’un des fils les plus populaires de Serigne Touba. Sa démission est tombée sur le califat du rigoureux Serigne Abdou Ahad Mbacké.
Au contraire de Serigne Abdou Ahad Mbacké, Serigne Fallou n’a jamais caché l’estime qu’il portait au Président poète. Alors qu’il était en conflit ouvert avec le Président Mamadou Dia, Serigne Fallou Mbacké a soutenu l’enfant de Joal malgré sa foi chrétienne.
Depuis Serigne Modou Moustapha Mbacké, le premier calife de Touba, la confrérie mouride se présente sous la forme imagée d’un chapelet entre les mains de son détenteur. Les différentes perlent obéissent à la sainte main du calife général des mourides.
« Kou woter loule Abdou Diouf worr nga Serigne Touba ». Cette invite du troisième Calife général Serigne Abdou Ahad Mbacké à maintenir le Président Diouf au pouvoir avait anéanti les derniers espoirs d’une fraîche opposition issue du multipartisme intégral.
En dépit des questions soulevées par la classe des intellectuels interrogeant l’effet du ndigueul ou consigne de vote sur l’intégrité du système électoral, force est de reconnaître que les califes généraux ont une puissance de frappe et de mobilisation hors du commun, sans commune mesure avec celle d’un citoyen ordinaire.
Au demeurant, si tous les citoyens sont égaux dans une République, il ne peut s’agir, pour le cas du Sénégal, que d’une égalité géométrique proportionnelle bien souvent à la dimension, la place, la respectabilité et l’honorabilité du citoyen.
L’égalité arithmétique a laquelle renvoie souvent nos principes juridiques et doctrinaux importés, n’existe qu’en théorie. Dans la vie de tous les jours, c’est plus une chimère. « Si tous les hommes sont égaux, certains sont plus égaux que d’autres »
Dix neuf ans de pouvoir sans partage, si ce n’est le savant dosage qu’il concoctait avec ses gouvernements de majorité présidentielle élargie, ont été mis fin en 2000 grâce a la pugnacité du peuple sénégalais qui avait soif de changement et pressés de vérifier que leurs suffrages a de la valeur, en l’absence de consigne de vote « califal ».
L’honorable et regretté Serigne Saliou Mbacke n’a jamais vraiment soutenu le Président Diouf. Etait-ce du à l’empressement de ce dernier à inviter le Pape au Sénégal ?
Il me semble que c’était là un signe prémonitoire d’une désaffection entre les deux hommes. Je ne suis pas sûr que le Président Abdou Diouf aurait été battu en 2000 s’il avait réussi à bien s’entendre avec l’Honorable et bien aimé Serigne Saliou Mbacké.
Le cinquième calife de Bamba avait de l’affection pour le Président Abdoulaye Wade. Et pour cause !
Combien de fois déjà, le Président Wade s’est-il-déplacé à Touba accompagné de son premier ministre, ses ministres pour dit t-il recueillir les prières du saint homme ? Dès lors, point d’étonnement à ce qu’il soit toujours aussi populaire dans la ville sainte.
Le Président Macky Sall est un homme politique spécial.
Il donne l’image d’un sprinter qui court pieds nus. Comment comprendre, autrement, la petite politique qu’il déroule envers l’un des principaux foyers religieux du Sénégal ? Pourra-t-il gagner son sprint en comptant seulement sur ses parents et amis de la première et dernière heure ?
Ce que je crois, c’est que l’équation de 2017 sera différente de celle de 2012. Le prix de 2017 risque d’être plus élevé. Et plus que des erreurs, des fautes ont été commises.
Au delà des propos portant sur la citoyenneté des marabouts en acte 1, il apparaît que la communication et la politique du Président Sall envers Touba, portée souvent par des individus souffrant d’un manque de classe et d’élégance, lui amèneront que du souci.
La mayonnaise commence à prendre. À quelques semaines de la tenue des élections locales, en pleine campagne électorale, un député de l’APR, posant un acte 2, aurait été enregistré à son insu s’attaquant à Serigne Abdou Fattah Mbacké. A Diourbel commune, nous avons assisté malgré l’énorme travail exécuté par les responsables politiques locaux de l’APR, á une razzia électorale opérée par l’opposition. Le consigne de vote adressé aux citoyens ordinaires regroupés dans les « dahiras » était clair : « misez sur tout mais ne touchez pas au cheval » qui renvoie a l’emblème de l’ APR. la coalition Benno Bokk Yakkar a été laminée ailleurs dans la région comme á Bambey, Mbacké et les différents départements. Pour la première fois de son histoire, la liste unique du parti au pouvoir à Touba a été mise en difficulté. Les citoyens ordinaires se sont prononcés dans le BAOL, n’hésitant pas à confier certaines communes à des ignorants illettrés et incapables. « Tout sauf le cheval » ont-ils retenu.
Apres les regrettables incidents survenus à Touba avec l’incendie des biens du député, certains militants du parti au pouvoir ont parié sur une nouvelle politique envers les jeunes de Touba. Ils avaient tort. Parce que l’acte 3, c’est aussi l’arrestation en fanfare d’un citoyen ordinaire petit fils de Serigne Touba qui aurait assumé la responsabilité de l’incendie. Personne n’a le droit de se faire justice dans une République. Bien sûr ! L’Etat a le monopole de la force légitime.
Pourtant, tout le monde sait que le petit fils, absent de Touba le jour de l’incident, n’avait rien à voir avec cet incendie causé finalement par la furie des « talibés » des citoyens ordinaires. Tout au plus, la recherche de popularité conjuguée à un affront réel ou supposé, l’a amené à revendiquer la cause du dommage. Je me demande toujours combien ils sont au Sénégal à regretter leur non participation à cet incendie ! Je m’interroge aussi sur le rôle qu’ont joué les ministères de l’intérieur et celui de la justice dans l’arrestation du jeune citoyen ordinaire ! En vérité, l’affaire de ce jeune marabout n’aurait pas du être traité avec autant de légèreté.
J’ai bien peur que le Président Macky Sall paye cette faute politique qui en est véritablement une.
Les citoyens ordinaires ont ainsi voté aux élections locales de 2014. Battront-ils campagne en 2017 ? Vont-ils continuer à consulter leurs milliers de talibés disséminés à travers le monde ?
Victoire ou défaite ? Second tour ? A scruter la carte électorale, il peut être soutenu que la partie ne sera pas facile pour le Président Macky Sall.
La Casamance se blinde avec Abdoulaye Baldé. Les populations du Sud et leurs maires rêvent d’une présidence Baldé. Personnellement j’ai été surpris de constater sa puissance financière en Casamance et son capital sympathie qui dépasse Ziguinchor pour mieux pénétrer Adéane, Goudomp, Karabane, Elinkile, toutes les îles de la partie Sud etc.
Dakar la belle presqu’île n’est pas marron. Trop intellectuelle pour ne pas dépecer le PSE et le PUDC, disséquer et jeter dans la poubelle les graisses dangereuses et les intérieures. Trop intelligente Dakar la sénégalaise pour ne pas savoir que finalement Djibo Kâ, Sitor Ndour, Abdou Fall, Innocence Ntap Ndiaye et le peuple des transhumants n’étaient pas inscrits sur son ticket gagnant. Dakar, rêve-t-il d’un autre Sall au point de désirer un autre Califat au Palais de l’avenue LSS ?
Allez savoir !
Thies la ville rebelle continue son agitation dans le Rewmi d’Idrissa Seck. Le champion des grappes de convergence veut gagner la « pointe de sarène ». « Actionnaire majoritaire » d’une opposition radicale, il reprend du poil de la bête. L’homme est redoutable. Il est à la fois tacticien, stratège et fin politicien. Il a ce que les autres n’ont pas : générosité, charisme, prestance et éloquence. Il peut être très charmeur quand il le veut, lui qui détermine á sa convenance le tempo de l’actualité politique. Après tout, diront ses milliers de partisans et sympathisants, il a été le premier à rejeter les « valeurs refuges » parce que vraiment « Rewmi dokhoul ». Peut être qu’il a appris de ses erreurs ! Saura-t-il faire sa mue, le « Mara », pour devenir un simple citoyen ordinaire capable de dialoguer et de convaincre les Hommes bleu à l’épi de maïs ? En tout cas, il a rendez-vous avec l’histoire. Mais avant, faudrait-il qu’il sorte le pactole si jamais il en a, dans une démarche stratégique pour efficacement expliquer aux populations que finalement rien n’est sobre, tout manquerait de vertu.
Saint-Louis, la fière ! Le pays des eaux s’interroge toujours sur une probable victoire qui serait confisquée. Saint-Louis de Braya embraye et rejette toute demande de conciliation en attendant son heure. Elle saurait ce que son fleuve et son océan sauraient, que rien ne se ferait sans le maire qui serait usurpé et sans le PDS.
Pendant ce temps, Podor d’ Aïssata Tall Sall a rappelé à tout le pays foutanké, qu’un Sall peut en cacher un (e) autre. Oups !
Podor a décrypté le message, grâce aussi au Président Wade qui lors des dernières locales s’y est aventuré en justicier écrantant au passage la force des dizaines de millions de francs injectés. Podor a fait honneur à la République. Podor et les descendants des citoyens ordinaires votent sans considération ethnique, familiale ou religieuse, sans calcul de la proximité du verbe et de la culture. Podor du Fouta a dit niet à la puante OPA. Avec son maire, il s’affirme et s’indigne de l’omniprésence des dinosaures et autres gérontocrates politiques qui sourient d’un sourire qui cache les rictus.
Podor le conservateur, Diourbel le religieux, Ziguinchor et ses environs proches et lointains dans la mystique Casamance, Dakar et sa banlieue anticonformistes, Thies le rebelle, Saint-Louis le songeur mais aussi toutes les villes et campagnes des citoyens ordinaires observent le maquis à l’image de Touba la sainte.
Touba et sa jeune et vieille génération du concret n’ont pas encore oublié le père et le fils. Touba de Touba, Touba de Keur gou Makk à Diourbel, Touba de Penccum Serigne Bassirou à Kaolack, Touba de Cheikh Ibra Fall a Tivaouane, mais aussi Touba de la diaspora et de toutes les localités du Sénégal détermineront, en éliminant ou en élisant, l’issue des prochaines élections présidentielles.
A suivre.
Moustapha Guèye
Responsable APR Diourbel
Elle est inédite, parce qu’en effet, prononcée par l’ancien challenger du Président Wade et probable futur Président du Sénégal. Elle apporte aussi la contradiction à des certitudes logées crânement dans le sanctuaire de nos croyances.
Marche arrière. Touba dans notre viseur.
Quelle a été l’apport politique de nos guides depuis la présidence « senghorienne » ?
Le Président Léopold Sédar Senghor a présidé aux destinées du Sénégal de 1960 à 1980. Sa présidence a coïncidé avec le califat du très généreux Serigne Fallou Mbacké, l’un des fils les plus populaires de Serigne Touba. Sa démission est tombée sur le califat du rigoureux Serigne Abdou Ahad Mbacké.
Au contraire de Serigne Abdou Ahad Mbacké, Serigne Fallou n’a jamais caché l’estime qu’il portait au Président poète. Alors qu’il était en conflit ouvert avec le Président Mamadou Dia, Serigne Fallou Mbacké a soutenu l’enfant de Joal malgré sa foi chrétienne.
Depuis Serigne Modou Moustapha Mbacké, le premier calife de Touba, la confrérie mouride se présente sous la forme imagée d’un chapelet entre les mains de son détenteur. Les différentes perlent obéissent à la sainte main du calife général des mourides.
« Kou woter loule Abdou Diouf worr nga Serigne Touba ». Cette invite du troisième Calife général Serigne Abdou Ahad Mbacké à maintenir le Président Diouf au pouvoir avait anéanti les derniers espoirs d’une fraîche opposition issue du multipartisme intégral.
En dépit des questions soulevées par la classe des intellectuels interrogeant l’effet du ndigueul ou consigne de vote sur l’intégrité du système électoral, force est de reconnaître que les califes généraux ont une puissance de frappe et de mobilisation hors du commun, sans commune mesure avec celle d’un citoyen ordinaire.
Au demeurant, si tous les citoyens sont égaux dans une République, il ne peut s’agir, pour le cas du Sénégal, que d’une égalité géométrique proportionnelle bien souvent à la dimension, la place, la respectabilité et l’honorabilité du citoyen.
L’égalité arithmétique a laquelle renvoie souvent nos principes juridiques et doctrinaux importés, n’existe qu’en théorie. Dans la vie de tous les jours, c’est plus une chimère. « Si tous les hommes sont égaux, certains sont plus égaux que d’autres »
Dix neuf ans de pouvoir sans partage, si ce n’est le savant dosage qu’il concoctait avec ses gouvernements de majorité présidentielle élargie, ont été mis fin en 2000 grâce a la pugnacité du peuple sénégalais qui avait soif de changement et pressés de vérifier que leurs suffrages a de la valeur, en l’absence de consigne de vote « califal ».
L’honorable et regretté Serigne Saliou Mbacke n’a jamais vraiment soutenu le Président Diouf. Etait-ce du à l’empressement de ce dernier à inviter le Pape au Sénégal ?
Il me semble que c’était là un signe prémonitoire d’une désaffection entre les deux hommes. Je ne suis pas sûr que le Président Abdou Diouf aurait été battu en 2000 s’il avait réussi à bien s’entendre avec l’Honorable et bien aimé Serigne Saliou Mbacké.
Le cinquième calife de Bamba avait de l’affection pour le Président Abdoulaye Wade. Et pour cause !
Combien de fois déjà, le Président Wade s’est-il-déplacé à Touba accompagné de son premier ministre, ses ministres pour dit t-il recueillir les prières du saint homme ? Dès lors, point d’étonnement à ce qu’il soit toujours aussi populaire dans la ville sainte.
Le Président Macky Sall est un homme politique spécial.
Il donne l’image d’un sprinter qui court pieds nus. Comment comprendre, autrement, la petite politique qu’il déroule envers l’un des principaux foyers religieux du Sénégal ? Pourra-t-il gagner son sprint en comptant seulement sur ses parents et amis de la première et dernière heure ?
Ce que je crois, c’est que l’équation de 2017 sera différente de celle de 2012. Le prix de 2017 risque d’être plus élevé. Et plus que des erreurs, des fautes ont été commises.
Au delà des propos portant sur la citoyenneté des marabouts en acte 1, il apparaît que la communication et la politique du Président Sall envers Touba, portée souvent par des individus souffrant d’un manque de classe et d’élégance, lui amèneront que du souci.
La mayonnaise commence à prendre. À quelques semaines de la tenue des élections locales, en pleine campagne électorale, un député de l’APR, posant un acte 2, aurait été enregistré à son insu s’attaquant à Serigne Abdou Fattah Mbacké. A Diourbel commune, nous avons assisté malgré l’énorme travail exécuté par les responsables politiques locaux de l’APR, á une razzia électorale opérée par l’opposition. Le consigne de vote adressé aux citoyens ordinaires regroupés dans les « dahiras » était clair : « misez sur tout mais ne touchez pas au cheval » qui renvoie a l’emblème de l’ APR. la coalition Benno Bokk Yakkar a été laminée ailleurs dans la région comme á Bambey, Mbacké et les différents départements. Pour la première fois de son histoire, la liste unique du parti au pouvoir à Touba a été mise en difficulté. Les citoyens ordinaires se sont prononcés dans le BAOL, n’hésitant pas à confier certaines communes à des ignorants illettrés et incapables. « Tout sauf le cheval » ont-ils retenu.
Apres les regrettables incidents survenus à Touba avec l’incendie des biens du député, certains militants du parti au pouvoir ont parié sur une nouvelle politique envers les jeunes de Touba. Ils avaient tort. Parce que l’acte 3, c’est aussi l’arrestation en fanfare d’un citoyen ordinaire petit fils de Serigne Touba qui aurait assumé la responsabilité de l’incendie. Personne n’a le droit de se faire justice dans une République. Bien sûr ! L’Etat a le monopole de la force légitime.
Pourtant, tout le monde sait que le petit fils, absent de Touba le jour de l’incident, n’avait rien à voir avec cet incendie causé finalement par la furie des « talibés » des citoyens ordinaires. Tout au plus, la recherche de popularité conjuguée à un affront réel ou supposé, l’a amené à revendiquer la cause du dommage. Je me demande toujours combien ils sont au Sénégal à regretter leur non participation à cet incendie ! Je m’interroge aussi sur le rôle qu’ont joué les ministères de l’intérieur et celui de la justice dans l’arrestation du jeune citoyen ordinaire ! En vérité, l’affaire de ce jeune marabout n’aurait pas du être traité avec autant de légèreté.
J’ai bien peur que le Président Macky Sall paye cette faute politique qui en est véritablement une.
Les citoyens ordinaires ont ainsi voté aux élections locales de 2014. Battront-ils campagne en 2017 ? Vont-ils continuer à consulter leurs milliers de talibés disséminés à travers le monde ?
Victoire ou défaite ? Second tour ? A scruter la carte électorale, il peut être soutenu que la partie ne sera pas facile pour le Président Macky Sall.
La Casamance se blinde avec Abdoulaye Baldé. Les populations du Sud et leurs maires rêvent d’une présidence Baldé. Personnellement j’ai été surpris de constater sa puissance financière en Casamance et son capital sympathie qui dépasse Ziguinchor pour mieux pénétrer Adéane, Goudomp, Karabane, Elinkile, toutes les îles de la partie Sud etc.
Dakar la belle presqu’île n’est pas marron. Trop intellectuelle pour ne pas dépecer le PSE et le PUDC, disséquer et jeter dans la poubelle les graisses dangereuses et les intérieures. Trop intelligente Dakar la sénégalaise pour ne pas savoir que finalement Djibo Kâ, Sitor Ndour, Abdou Fall, Innocence Ntap Ndiaye et le peuple des transhumants n’étaient pas inscrits sur son ticket gagnant. Dakar, rêve-t-il d’un autre Sall au point de désirer un autre Califat au Palais de l’avenue LSS ?
Allez savoir !
Thies la ville rebelle continue son agitation dans le Rewmi d’Idrissa Seck. Le champion des grappes de convergence veut gagner la « pointe de sarène ». « Actionnaire majoritaire » d’une opposition radicale, il reprend du poil de la bête. L’homme est redoutable. Il est à la fois tacticien, stratège et fin politicien. Il a ce que les autres n’ont pas : générosité, charisme, prestance et éloquence. Il peut être très charmeur quand il le veut, lui qui détermine á sa convenance le tempo de l’actualité politique. Après tout, diront ses milliers de partisans et sympathisants, il a été le premier à rejeter les « valeurs refuges » parce que vraiment « Rewmi dokhoul ». Peut être qu’il a appris de ses erreurs ! Saura-t-il faire sa mue, le « Mara », pour devenir un simple citoyen ordinaire capable de dialoguer et de convaincre les Hommes bleu à l’épi de maïs ? En tout cas, il a rendez-vous avec l’histoire. Mais avant, faudrait-il qu’il sorte le pactole si jamais il en a, dans une démarche stratégique pour efficacement expliquer aux populations que finalement rien n’est sobre, tout manquerait de vertu.
Saint-Louis, la fière ! Le pays des eaux s’interroge toujours sur une probable victoire qui serait confisquée. Saint-Louis de Braya embraye et rejette toute demande de conciliation en attendant son heure. Elle saurait ce que son fleuve et son océan sauraient, que rien ne se ferait sans le maire qui serait usurpé et sans le PDS.
Pendant ce temps, Podor d’ Aïssata Tall Sall a rappelé à tout le pays foutanké, qu’un Sall peut en cacher un (e) autre. Oups !
Podor a décrypté le message, grâce aussi au Président Wade qui lors des dernières locales s’y est aventuré en justicier écrantant au passage la force des dizaines de millions de francs injectés. Podor a fait honneur à la République. Podor et les descendants des citoyens ordinaires votent sans considération ethnique, familiale ou religieuse, sans calcul de la proximité du verbe et de la culture. Podor du Fouta a dit niet à la puante OPA. Avec son maire, il s’affirme et s’indigne de l’omniprésence des dinosaures et autres gérontocrates politiques qui sourient d’un sourire qui cache les rictus.
Podor le conservateur, Diourbel le religieux, Ziguinchor et ses environs proches et lointains dans la mystique Casamance, Dakar et sa banlieue anticonformistes, Thies le rebelle, Saint-Louis le songeur mais aussi toutes les villes et campagnes des citoyens ordinaires observent le maquis à l’image de Touba la sainte.
Touba et sa jeune et vieille génération du concret n’ont pas encore oublié le père et le fils. Touba de Touba, Touba de Keur gou Makk à Diourbel, Touba de Penccum Serigne Bassirou à Kaolack, Touba de Cheikh Ibra Fall a Tivaouane, mais aussi Touba de la diaspora et de toutes les localités du Sénégal détermineront, en éliminant ou en élisant, l’issue des prochaines élections présidentielles.
A suivre.
Moustapha Guèye
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