Apparue en Chine en décembre 2019, l’épidémie à coronavirus a été annoncée officiellement au Sénégal le 2 mars 2020. Depuis cette date, 41 433 patients ont été déclarés positifs au virus à Covid-19. Les personnes décédées des suites de cette maladie sont dénombrées à 1.140 alors que les rémissions se chiffrent, à ce jour, à 40.095. Actuellement, le Sénégal ne compte que 197 malades sous traitement.
Pour venir à bout de cette épidémie, les autorités sénégalaises ont placé leurs espoirs sur les vaccins développés en moins d’une année par les firmes pharmaceutiques. À cet effet, des efforts ont été déployés pour acquérir au moins deux vaccins, Sinopharm et Astrazeneca. Dans un premier temps, 200. 000 doses du vaccin chinois ont été reçues avant l’arrivée, le 2 mars, de 324.000 injections d’Astrazeneca dans le cadre de la facilité Covax. À l’heure actuelle, le Sénégal disposerait de 849.000 doses si on tient compte des 500.000 de Sinopharm et des 350.000 d’Astrazeneca.
La campagne de vaccination a été lancée le 23 février avec un objectif de vacciner les personnes exposées, parmi lesquelles le personnel soignant, le troisième âge et les personnes présentant des comorbidités. Le lendemain, il a été rapporté par le communiqué quotidien du ministère de la Santé sur la situation de la maladie que 82 sujets ont reçu leur première injection. Les chiffres ont évolué et ont atteint 148.246 à la date du 19 mars. Cette date est importante puisqu’elle marque la levée de l’État d’urgence décrétée deux mois auparavant par le chef de l’État suite à la remontée des chiffres. Les émeutes de mars ont été très déterminantes dans l’abandon des mesures restrictives. Il n’empêche, la vaccination qui est présentée comme le meilleur moyen d’atteindre l’immunité collective, s’est poursuivie sur toute l’étendue du territoire avec des résultats satisfaisants. La preuve : du 19 mars au 19 avril, 232 419 personnes ont été vaccinées. Le vendredi 12 mars, 25 385 doses ont été injectées en seulement 24 heures. Un record depuis le début de la campagne ! Cette tendance qui s’est poursuivie et qui a eu des répercussions sur les résultats obtenus pendant le premier mois de vaccination et même quelques jours après, s’est affaissée pour ne pas dire ramollie.
Si nous faisons confiance au compte rendu journalier du ministère de la Santé, 53.923 doses ont été administrées du 19 avril au 19 mai, soit une baisse de plus de 70 % par rapport au mois précédent. Un reportage fait par Dakaractu dans un grand centre de vaccination de Dakar-Ouest avait permis de mettre en évidence cette réticence remarquée chez les sénégalais quant à la vaccination. Au centre de santé Philippe Senghor de Yoff où nos équipes ont fait une descente, il a été constaté que l’engouement n’est plus le même. Le personnel soignant avait fait le lien avec le ramadan et espérait que le rythme d’avant reprendrait ses droits.
Depuis le 13 mai, 20.578 injections ont été comptabilisées, selon les communications du ministère de la Santé et de l’Action sociale. En moyenne, moins de 1.000 personnes par jour sont vaccinées depuis la célébration de la Korité. Il a été aussi remarqué que les chiffres de la vaccination n’ont pas évolué entre le 31 mai et le 1er juin. De 452.494, il a stagné au même nombre le lendemain. Dakaractu a contacté l’administrateur de la page Twitter du Ministère de la Santé qui n’est pas un champion de la réactivité. Jusqu’à la rédaction de ces mots, aucune réponse n’a été reçue de sa part.
En attendant une réaction hypothétique, un début d’explication pencherait pour une tardive remontée de l’information. Des recherches supplémentaires nous ont permis de déceler en effet que ce n’est pas la première fois qu’un tel « surplace » se produit. Du 17 au 21 avril, le même phénomène a été observé sans qu’on sache les raisons. Par contre, nous avons remarqué qu’à la reprise de la communication sur la vaccination au 22 avril, après cinq jours de black-out total, 11.774 personnes ont été annoncées comme vaccinées, portant le nombre total à 392.439 alors que le 17 avril, 765 ont pris leurs doses. Ce qui semble accréditer la thèse du retard de la remontée de l’information à la structure centrale chargée de la communication.
En foi de ce qui précède, il apparaît clairement que la vaccination ne fait plus courir les sénégalais. Qui, au-delà des vaccins, se font même leur propre religion sur le Coronavirus. La maladie qui faisait trembler à ses premières heures, ne fait plus peur. Les rassemblements ont repris de plus belle et n’ont aucune incidence sur le nombre de contaminations et de décès qui ne dépasse pas au maximum 50 par jour. De cette perception est sans doute né le sentiment que la maladie a été vaincue. Mais attention à une troisième vague ! Le Sénégal est loin de son objectif de vacciner au minimum 3 millions de sa population.
Pour venir à bout de cette épidémie, les autorités sénégalaises ont placé leurs espoirs sur les vaccins développés en moins d’une année par les firmes pharmaceutiques. À cet effet, des efforts ont été déployés pour acquérir au moins deux vaccins, Sinopharm et Astrazeneca. Dans un premier temps, 200. 000 doses du vaccin chinois ont été reçues avant l’arrivée, le 2 mars, de 324.000 injections d’Astrazeneca dans le cadre de la facilité Covax. À l’heure actuelle, le Sénégal disposerait de 849.000 doses si on tient compte des 500.000 de Sinopharm et des 350.000 d’Astrazeneca.
La campagne de vaccination a été lancée le 23 février avec un objectif de vacciner les personnes exposées, parmi lesquelles le personnel soignant, le troisième âge et les personnes présentant des comorbidités. Le lendemain, il a été rapporté par le communiqué quotidien du ministère de la Santé sur la situation de la maladie que 82 sujets ont reçu leur première injection. Les chiffres ont évolué et ont atteint 148.246 à la date du 19 mars. Cette date est importante puisqu’elle marque la levée de l’État d’urgence décrétée deux mois auparavant par le chef de l’État suite à la remontée des chiffres. Les émeutes de mars ont été très déterminantes dans l’abandon des mesures restrictives. Il n’empêche, la vaccination qui est présentée comme le meilleur moyen d’atteindre l’immunité collective, s’est poursuivie sur toute l’étendue du territoire avec des résultats satisfaisants. La preuve : du 19 mars au 19 avril, 232 419 personnes ont été vaccinées. Le vendredi 12 mars, 25 385 doses ont été injectées en seulement 24 heures. Un record depuis le début de la campagne ! Cette tendance qui s’est poursuivie et qui a eu des répercussions sur les résultats obtenus pendant le premier mois de vaccination et même quelques jours après, s’est affaissée pour ne pas dire ramollie.
Si nous faisons confiance au compte rendu journalier du ministère de la Santé, 53.923 doses ont été administrées du 19 avril au 19 mai, soit une baisse de plus de 70 % par rapport au mois précédent. Un reportage fait par Dakaractu dans un grand centre de vaccination de Dakar-Ouest avait permis de mettre en évidence cette réticence remarquée chez les sénégalais quant à la vaccination. Au centre de santé Philippe Senghor de Yoff où nos équipes ont fait une descente, il a été constaté que l’engouement n’est plus le même. Le personnel soignant avait fait le lien avec le ramadan et espérait que le rythme d’avant reprendrait ses droits.
Depuis le 13 mai, 20.578 injections ont été comptabilisées, selon les communications du ministère de la Santé et de l’Action sociale. En moyenne, moins de 1.000 personnes par jour sont vaccinées depuis la célébration de la Korité. Il a été aussi remarqué que les chiffres de la vaccination n’ont pas évolué entre le 31 mai et le 1er juin. De 452.494, il a stagné au même nombre le lendemain. Dakaractu a contacté l’administrateur de la page Twitter du Ministère de la Santé qui n’est pas un champion de la réactivité. Jusqu’à la rédaction de ces mots, aucune réponse n’a été reçue de sa part.
En attendant une réaction hypothétique, un début d’explication pencherait pour une tardive remontée de l’information. Des recherches supplémentaires nous ont permis de déceler en effet que ce n’est pas la première fois qu’un tel « surplace » se produit. Du 17 au 21 avril, le même phénomène a été observé sans qu’on sache les raisons. Par contre, nous avons remarqué qu’à la reprise de la communication sur la vaccination au 22 avril, après cinq jours de black-out total, 11.774 personnes ont été annoncées comme vaccinées, portant le nombre total à 392.439 alors que le 17 avril, 765 ont pris leurs doses. Ce qui semble accréditer la thèse du retard de la remontée de l’information à la structure centrale chargée de la communication.
En foi de ce qui précède, il apparaît clairement que la vaccination ne fait plus courir les sénégalais. Qui, au-delà des vaccins, se font même leur propre religion sur le Coronavirus. La maladie qui faisait trembler à ses premières heures, ne fait plus peur. Les rassemblements ont repris de plus belle et n’ont aucune incidence sur le nombre de contaminations et de décès qui ne dépasse pas au maximum 50 par jour. De cette perception est sans doute né le sentiment que la maladie a été vaincue. Mais attention à une troisième vague ! Le Sénégal est loin de son objectif de vacciner au minimum 3 millions de sa population.
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