Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat, la plate-forme Avenir Senegaal bi nu bëgg exprime ses regrets et observations sur le projet du Train express régional (Ter). La structure dirigée par Me Mame Adama Guèye fustige le choix porté sur le Ter à la place de la construction du chemin de fer Dakar-Bamako pour des montants de 754 milliards, côté Sénégal et de près de 800 milliards, côté Mali. Les membres de la Plate-forme se demandent ainsi si « un tel projet aux retombées économiques si évidentes, ayant un potentiel de transformation économique beaucoup plus important que le TER, car pouvant ouvrir le grand marché ouest africain à nos exportations, ainsi qu’à nos débouchés portuaires, n’a pas été sacrifié sur l’autel de projets plus tape-à-l’œil pouvant laisser espérer des dividendes politiques, tels que ceux de ce TER, de la cité ministérielle, de l’autoroute Ila Touba et d’autres ».
Toujours dans la lettre ouverte dont nous détenons copie, Avenir Senegaal bi nu bëgg déplore le coût du futur Train comparé à ceux d’autres pays africains. « Qu’est-ce qui justifie le coût de ce TER, estimé à 568 milliards de francs CFA pour 57 km, là où le TGV du Nigeria n’a coûté que l’équivalent de 532 milliards pour 187 km ? Pourtant, il s’agirait au Nigeria d’un TGV, c’est-à-dire d’un train autrement plus rapide et sophistiqué que le TER », relatent les membres de la plate-forme. Toujours au chapitre des inquiétudes, les camarades de Me Mame Adama Guèye se demandent si le chef de l’Etat a bien identifié les mesures indispensables de prévention, d’atténuation et de compensation des impacts négatifs sur les populations. Ceci, disent-ils, en dépit de l’étude environnementale et sociale réalisée avec l’appui de certains partenaires, dont les résultats ont été, au demeurant, fort limités sur le tronçon DakarDiamniadio et insuffisamment vulgarisés. « A cet égard, compte tenu de la haute densité des populations riveraines de cette future voie et en l’absence d’une campagne de communication préalable en dehors de quelques mises en garde sous forme de boutades ; leur prise de conscience sur les enjeux de la préservation des équipements, tout comme de leur sécurité, constituent un réel défi », relève la Plate-forme.
Privilégier l’écartement métrique
Sur le plan économique, les membres de cette structure soulignent qu’il n’apparaît nulle part que les orientations décèlent des opportunités d’affaires significatives dans l’exploitation du TER. Or, selon eux, c’était l’occasion d’envisager une promotion des implantations industrielles et commerciales et le développement d’emplois et d’activités génératrices de revenus durables. Sur la rentabilité, ils pensent que « par-delà toutes ces questions liées aux mesures préparatoires, c’est la justification technique même du projet, ses options technologiques et son rapport coût/avantages qui sont à questionner et, ceci, dès la première phase du projet pendant laquelle les travaux ne seront menés que dans les départements de Dakar, Pikine et Rufisque ». Ils conseillent ainsi au chef de l’Etat d’abandonner l’option de l’alimentation électrique pour privilégier l’écartement métrique « de notre réseau actuel, en optant pour des rames diésel électriques qui rouleraient dès leur arrivée sur les voies existantes pour le Petit Train Bleu (PTB) jusqu’à Diamniadio et, plus tard, en direction de l’AIBD, mais aussi de Diourbel, Kaolack, Tambacounda voire Bamako ».
EnQuête
Toujours dans la lettre ouverte dont nous détenons copie, Avenir Senegaal bi nu bëgg déplore le coût du futur Train comparé à ceux d’autres pays africains. « Qu’est-ce qui justifie le coût de ce TER, estimé à 568 milliards de francs CFA pour 57 km, là où le TGV du Nigeria n’a coûté que l’équivalent de 532 milliards pour 187 km ? Pourtant, il s’agirait au Nigeria d’un TGV, c’est-à-dire d’un train autrement plus rapide et sophistiqué que le TER », relatent les membres de la plate-forme. Toujours au chapitre des inquiétudes, les camarades de Me Mame Adama Guèye se demandent si le chef de l’Etat a bien identifié les mesures indispensables de prévention, d’atténuation et de compensation des impacts négatifs sur les populations. Ceci, disent-ils, en dépit de l’étude environnementale et sociale réalisée avec l’appui de certains partenaires, dont les résultats ont été, au demeurant, fort limités sur le tronçon DakarDiamniadio et insuffisamment vulgarisés. « A cet égard, compte tenu de la haute densité des populations riveraines de cette future voie et en l’absence d’une campagne de communication préalable en dehors de quelques mises en garde sous forme de boutades ; leur prise de conscience sur les enjeux de la préservation des équipements, tout comme de leur sécurité, constituent un réel défi », relève la Plate-forme.
Privilégier l’écartement métrique
Sur le plan économique, les membres de cette structure soulignent qu’il n’apparaît nulle part que les orientations décèlent des opportunités d’affaires significatives dans l’exploitation du TER. Or, selon eux, c’était l’occasion d’envisager une promotion des implantations industrielles et commerciales et le développement d’emplois et d’activités génératrices de revenus durables. Sur la rentabilité, ils pensent que « par-delà toutes ces questions liées aux mesures préparatoires, c’est la justification technique même du projet, ses options technologiques et son rapport coût/avantages qui sont à questionner et, ceci, dès la première phase du projet pendant laquelle les travaux ne seront menés que dans les départements de Dakar, Pikine et Rufisque ». Ils conseillent ainsi au chef de l’Etat d’abandonner l’option de l’alimentation électrique pour privilégier l’écartement métrique « de notre réseau actuel, en optant pour des rames diésel électriques qui rouleraient dès leur arrivée sur les voies existantes pour le Petit Train Bleu (PTB) jusqu’à Diamniadio et, plus tard, en direction de l’AIBD, mais aussi de Diourbel, Kaolack, Tambacounda voire Bamako ».
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