Onze membres de la famille royale, quatre ministres en exercices, plusieurs anciens ministres ou vice-ministres, des responsables militaires et d'importants hommes d'affaires. Tel est le profil des personnalités arrêtées samedi soir en Arabie Saoudite dans ce qui a été qualifié de purge sans précédent dans l'histoire du pays.
Jusqu'à 900 euros la nuit
Cette vaste opération anticorruption a été diligentée par le prince Mohammed ben Salmane avec l'objectif inavoué de consolider son pouvoir. Si ces arrestations en série ont surpris par leur caractère aussi soudain qu'inattendu, elles ont eu comme premier effet de déloger la clientèle du prestigieux hôtel Ritz-Carlton de Riyad. Celle-ci a dû plier bagages samedi dernier "vers 23h00" avant d'être conduite en navettes vers d'autres hôtels de la ville.
Le luxueux cinq étoiles, dont les tarifs oscillent -hors taxe- entre 270 et 900 euros la nuit, a été en effet réquisitonné pour héberger les prisonniers de haut rang fraîchement privés de liberté. En Arabie Saoudite, être accusé de crimes graves et de haute trahison semble offrir une détention provisoire à la hauteur de son statut.
Dans l'attente de leur procès, les accusés peuvent profiter des dizaines d'hectares de jardins, de l'une des 500 chambres spacieuses, d'un spa de classe mondiale et d'une piscine intérieure.
Eviter l'insulte et le mépris
Si de l'extérieur, ce traitement de faveur prête à sourire, il est qualifié de normal dans un royaume gouverné par une alliance de diverses branches - parfois concurrentes- de la famille royale.
Mépriser ou insulter un patriarche d'une famille ou un haut responsable pourrait avoir de lourdes conséquences et rompre les liens qui lient la société saoudienne. "Il n'aurait pas pu être mis en prison" atteste un haut responsable dans les colonnes du quotidien britannique. "C'était la solution la plus digne que nous pouvions trouver."
Pour autant, comme l'évoque un professeur de Sciences politiques à la retraite de l'université des Emirats, les normes sociétales tendent à s'effondrer en Arabie et les liens entre les tribus et les clans ne sont plus aussi forts qu'autrefois.
Internet et lignes téléphoniques coupés
"Il y a une disposition culturelle dans ce pays pour traiter tout le monde à égalité. Si ces princes sont reconnus coupables, ils iront en prison. Il y a plus de 30 millions d'Arabes et une grande classe moyenne qui se comporte comme de la même façon qu'ailleurs dans le monde. Cette classe moyenne, qui aspire à une Arabie Saoudite du 21e siècle, sera heureuse de les voir en prison, s'ils le méritent".
La date du procès n'a pas encore été fixée. En attendant, le Ritz-Carlton reste fermé à sa clientèle. "En raison de circonstances imprévues, les lignes Internet et téléphoniques de l'hôtel sont actuellement déconnectées jusqu'à nouvel ordre", précise la direction de l'hôtel.
Jusqu'à 900 euros la nuit
Cette vaste opération anticorruption a été diligentée par le prince Mohammed ben Salmane avec l'objectif inavoué de consolider son pouvoir. Si ces arrestations en série ont surpris par leur caractère aussi soudain qu'inattendu, elles ont eu comme premier effet de déloger la clientèle du prestigieux hôtel Ritz-Carlton de Riyad. Celle-ci a dû plier bagages samedi dernier "vers 23h00" avant d'être conduite en navettes vers d'autres hôtels de la ville.
Le luxueux cinq étoiles, dont les tarifs oscillent -hors taxe- entre 270 et 900 euros la nuit, a été en effet réquisitonné pour héberger les prisonniers de haut rang fraîchement privés de liberté. En Arabie Saoudite, être accusé de crimes graves et de haute trahison semble offrir une détention provisoire à la hauteur de son statut.
Dans l'attente de leur procès, les accusés peuvent profiter des dizaines d'hectares de jardins, de l'une des 500 chambres spacieuses, d'un spa de classe mondiale et d'une piscine intérieure.
Eviter l'insulte et le mépris
Si de l'extérieur, ce traitement de faveur prête à sourire, il est qualifié de normal dans un royaume gouverné par une alliance de diverses branches - parfois concurrentes- de la famille royale.
Mépriser ou insulter un patriarche d'une famille ou un haut responsable pourrait avoir de lourdes conséquences et rompre les liens qui lient la société saoudienne. "Il n'aurait pas pu être mis en prison" atteste un haut responsable dans les colonnes du quotidien britannique. "C'était la solution la plus digne que nous pouvions trouver."
Pour autant, comme l'évoque un professeur de Sciences politiques à la retraite de l'université des Emirats, les normes sociétales tendent à s'effondrer en Arabie et les liens entre les tribus et les clans ne sont plus aussi forts qu'autrefois.
Internet et lignes téléphoniques coupés
"Il y a une disposition culturelle dans ce pays pour traiter tout le monde à égalité. Si ces princes sont reconnus coupables, ils iront en prison. Il y a plus de 30 millions d'Arabes et une grande classe moyenne qui se comporte comme de la même façon qu'ailleurs dans le monde. Cette classe moyenne, qui aspire à une Arabie Saoudite du 21e siècle, sera heureuse de les voir en prison, s'ils le méritent".
La date du procès n'a pas encore été fixée. En attendant, le Ritz-Carlton reste fermé à sa clientèle. "En raison de circonstances imprévues, les lignes Internet et téléphoniques de l'hôtel sont actuellement déconnectées jusqu'à nouvel ordre", précise la direction de l'hôtel.
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