Le contexte économique et social de notre pays est marqué, comme beaucoup de pays du monde, par des difficultés liées à la crise économique qui sévit par toute sa force de frappe. Certaines de ces difficultés qui font souffrir les populations, sont exogènes tandis que d’autres sont endogènes et la recherche de solutions incombe à toutes les bonnes volontés. En écrivant ses lignes, je m’inscris dans cette dynamique.
Le travail dans l’abnégation fait partie des vertus les mieux partagées au sein du mouridisme fondé par Cheikh Ahmadou Bamba, une voie alliant l’islam purement sunnite aux exigences du soufisme qui, dans la quête de la perfection de l’âme et de l’accession à la proximité de Dieu, va au-delà des obligations textuellement établies. Cette tendance à s’offrir à fonds dans tous ce que l’on entreprend, pour atteindre les résultats escomptés, ne se limite pas seulement à la relation entre l’individu et son seigneur, mais s’étend jusqu’à la relation entre l’individu et lui-même et entre l’individu et sa société. Ainsi dire, selon la philosophie de Cheikhoul Khadim, l’être humain, au-delà de la recherche effrénée et de l’acquisition en permanence de l’agrément de Dieu, doit œuvrer pour son développement personnel et celui de la société à laquelle il appartient et qui a investi sur lui. Dans un article antérieur à celui-ci, intitulé : le mourdisme, une continuité exemplaire, je disais : « un mouride accompli tel que voulu par Cheikh Ahmadou Bamba est forcément un bon citoyen, utile pour lui-même et pour sa société ». La vie actuelle comme celle future compte beaucoup pour l’islam. Le Prophète paix et salut de Dieu sur Lui nous dit dans l’un de Ses hadith : « priez Dieu comme si vous deviez mourir demain et travaillez pour vous comme si vous deviez rester perpétuellement en vie ». C’est cette recommandation du Prophète que le fondateur du mouridisme s’est approprié, Il l’a incarné par l’action et a exhorté Ses disciples à marcher sur la même dynamique, ce qui fait que les mourides sont connus partout où ils sont à travers le monde pour leur détermination au travail et leur attachement indéfectible à leurs valeurs. Ils peuvent être loin de chez eux mais restent toujours fideles à leur foi.
L’homme politique qui s’engage pour son peuple doit s’inscrire dans cette optique pour acquérir à travers son action, la satisfaction divine mais aussi l’assentiment du peuple pour lequel il est engagé. Contrairement à ce que certains pensent, la politique est une activité très noble, qui si elle est bien menée s’inscrit dans ce que le Coran appelle le convenable qui s’oppose au blâmable et représente selon le style Coranique, toute action de bienfaisance devant par conséquent être sanctionnée par la rétribution de Dieu. Bien que nos hommes politiques nous ont habitués à des comportements qui contrastent avec ce qu’est réellement la politique, et bon nombre d’eux intègrent ce mieux pour chercher la facilité et faire leur propre affaire, cela ne change en rien la noblesse de cette activité que le Prophète de l’islam a exercée de son vivant, ainsi que Ses quatre khalifes orthodoxes que sont Aboubacar, Oumar, Ousmane et Ali. Donc le problème n’est pas la politique en que telle, mais la manière dont celle-ci est pratiquée par les gens qui s’y adonnent, et cette mauvaise pratique ne laisse pas indifférent les populations, c’est elles qui font les frais de la farce des politiques car, on est toujours dirigé par ces derniers. L’espoir est placé aux jeunes qui envisagent de mener une carrière politique d’opérer un changement et de renverser la tendance en faisant de la politique autrement. Dieu dit dans le verset 11 de la sourate le tonnerre : «… En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant que (les individus qui le composent ) ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes… ».
Cheikhoul Khadim dans Ses écrits, n’a rien omis de ce qui peut améliorer la vie quotidienne des gens, Il nous a laissé des livres qui nous servent de référence aussi bien du point de vue spirituel que temporel. L’importance de ces écrits qui reflètent la vraie personnalité de l’auteur, ne se limite pas seulement à servir de viatique spirituel et mettre les gens en extase à leur psalmodie, mais aussi de référence idéologique pouvant nous permettre de trouver des solutions idoines aux problèmes actuels. Et pour cela, il faut passer de la lecture contemplative qu’on en fait jusqu’ici à une lecture didactique et rationnelle, ainsi, nous pouvons comprendre et, de manière efficace, le double sens que comportent les khassayides de Serigne Touba. A réfléchir sur certains de Ses écrits comme Mathlabou Chifa’i, on perçoit l’importance qu’Il accorde à l’homme jusqu’à porter une robe d’avocat pour plaider sa cause auprès de son seigneur. Ici Il dresse une plaidoirie exhaustive en faveur des humains pour qu’ils puissent bénéficier de plus de miséricorde, de paix et de prospérité auprès du Tout-Puissant. Le Cheikh souhaite de ne voir personne croupir en enfer du fait de la punition divine, mais aussi de voir tout individu s’épanouir dans la vie ici-bas et mener une vie décente, sans faire les frais de forfaitures dont il n’est pas responsable, et dont les vrais acteurs ne subissent les conséquences.
S’agissant de la violence qui gagne du terrain et prend des proportions inquiétantes jusqu’à mort d’homme, le remède est à chercher dans la conduite adoptée par Khadimou Rassoul durant sa résistance pacifique contre l’autorité coloniale qui voulait l’empêcher d’assoir les bases de la mouridiya. En effet, Il a montré à la face du monde entier qu’Il pouvait avoir ce qu’il voulait sans recourir à la force. Le rapport de force ne comptait pas à Ses yeux. Il a été inculpé injustement, d’un chef d’accusation qui n’avait aucun fondement juridique, jugé sans défense et déporté pendant sept ans au Gabon. Son jugement à la déportation prononcé par le conseil privé réuni à Saint-Louis, sous la direction du gouverneur général, faisait suite à un chef d’accusation qui se formule en ces termes : « ses agissements et ceux de ses disciples tendant à troubler la tranquillité du bas Sénégal ». Pourtant, le combat du Saint-Homme, malgré son style non violent, a porté ses fruits donnant ainsi lieu au grand Magal de Touba, célébré le 18 Safar de chaque année à Touba et partout dans le monde par les mourides de la diaspora. Ce Magal qui célèbre le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, a pour objet de rendre grâce à Dieu par reconnaissance à l’épreuve de déportation que le Seigneur lui avait infligé et que le Cheikh a purgé de la manière la plus digne possible. Cet évènement est donc un moment fort de recueillement et de dévotion, devant permettre à chaque fidèle qui fait le déplacement de revenir chez lui plein de ressources spirituelles.
Serigne Saliou FALL
Petit fils de Cheikh Ibra FALL
Le travail dans l’abnégation fait partie des vertus les mieux partagées au sein du mouridisme fondé par Cheikh Ahmadou Bamba, une voie alliant l’islam purement sunnite aux exigences du soufisme qui, dans la quête de la perfection de l’âme et de l’accession à la proximité de Dieu, va au-delà des obligations textuellement établies. Cette tendance à s’offrir à fonds dans tous ce que l’on entreprend, pour atteindre les résultats escomptés, ne se limite pas seulement à la relation entre l’individu et son seigneur, mais s’étend jusqu’à la relation entre l’individu et lui-même et entre l’individu et sa société. Ainsi dire, selon la philosophie de Cheikhoul Khadim, l’être humain, au-delà de la recherche effrénée et de l’acquisition en permanence de l’agrément de Dieu, doit œuvrer pour son développement personnel et celui de la société à laquelle il appartient et qui a investi sur lui. Dans un article antérieur à celui-ci, intitulé : le mourdisme, une continuité exemplaire, je disais : « un mouride accompli tel que voulu par Cheikh Ahmadou Bamba est forcément un bon citoyen, utile pour lui-même et pour sa société ». La vie actuelle comme celle future compte beaucoup pour l’islam. Le Prophète paix et salut de Dieu sur Lui nous dit dans l’un de Ses hadith : « priez Dieu comme si vous deviez mourir demain et travaillez pour vous comme si vous deviez rester perpétuellement en vie ». C’est cette recommandation du Prophète que le fondateur du mouridisme s’est approprié, Il l’a incarné par l’action et a exhorté Ses disciples à marcher sur la même dynamique, ce qui fait que les mourides sont connus partout où ils sont à travers le monde pour leur détermination au travail et leur attachement indéfectible à leurs valeurs. Ils peuvent être loin de chez eux mais restent toujours fideles à leur foi.
L’homme politique qui s’engage pour son peuple doit s’inscrire dans cette optique pour acquérir à travers son action, la satisfaction divine mais aussi l’assentiment du peuple pour lequel il est engagé. Contrairement à ce que certains pensent, la politique est une activité très noble, qui si elle est bien menée s’inscrit dans ce que le Coran appelle le convenable qui s’oppose au blâmable et représente selon le style Coranique, toute action de bienfaisance devant par conséquent être sanctionnée par la rétribution de Dieu. Bien que nos hommes politiques nous ont habitués à des comportements qui contrastent avec ce qu’est réellement la politique, et bon nombre d’eux intègrent ce mieux pour chercher la facilité et faire leur propre affaire, cela ne change en rien la noblesse de cette activité que le Prophète de l’islam a exercée de son vivant, ainsi que Ses quatre khalifes orthodoxes que sont Aboubacar, Oumar, Ousmane et Ali. Donc le problème n’est pas la politique en que telle, mais la manière dont celle-ci est pratiquée par les gens qui s’y adonnent, et cette mauvaise pratique ne laisse pas indifférent les populations, c’est elles qui font les frais de la farce des politiques car, on est toujours dirigé par ces derniers. L’espoir est placé aux jeunes qui envisagent de mener une carrière politique d’opérer un changement et de renverser la tendance en faisant de la politique autrement. Dieu dit dans le verset 11 de la sourate le tonnerre : «… En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant que (les individus qui le composent ) ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes… ».
Cheikhoul Khadim dans Ses écrits, n’a rien omis de ce qui peut améliorer la vie quotidienne des gens, Il nous a laissé des livres qui nous servent de référence aussi bien du point de vue spirituel que temporel. L’importance de ces écrits qui reflètent la vraie personnalité de l’auteur, ne se limite pas seulement à servir de viatique spirituel et mettre les gens en extase à leur psalmodie, mais aussi de référence idéologique pouvant nous permettre de trouver des solutions idoines aux problèmes actuels. Et pour cela, il faut passer de la lecture contemplative qu’on en fait jusqu’ici à une lecture didactique et rationnelle, ainsi, nous pouvons comprendre et, de manière efficace, le double sens que comportent les khassayides de Serigne Touba. A réfléchir sur certains de Ses écrits comme Mathlabou Chifa’i, on perçoit l’importance qu’Il accorde à l’homme jusqu’à porter une robe d’avocat pour plaider sa cause auprès de son seigneur. Ici Il dresse une plaidoirie exhaustive en faveur des humains pour qu’ils puissent bénéficier de plus de miséricorde, de paix et de prospérité auprès du Tout-Puissant. Le Cheikh souhaite de ne voir personne croupir en enfer du fait de la punition divine, mais aussi de voir tout individu s’épanouir dans la vie ici-bas et mener une vie décente, sans faire les frais de forfaitures dont il n’est pas responsable, et dont les vrais acteurs ne subissent les conséquences.
S’agissant de la violence qui gagne du terrain et prend des proportions inquiétantes jusqu’à mort d’homme, le remède est à chercher dans la conduite adoptée par Khadimou Rassoul durant sa résistance pacifique contre l’autorité coloniale qui voulait l’empêcher d’assoir les bases de la mouridiya. En effet, Il a montré à la face du monde entier qu’Il pouvait avoir ce qu’il voulait sans recourir à la force. Le rapport de force ne comptait pas à Ses yeux. Il a été inculpé injustement, d’un chef d’accusation qui n’avait aucun fondement juridique, jugé sans défense et déporté pendant sept ans au Gabon. Son jugement à la déportation prononcé par le conseil privé réuni à Saint-Louis, sous la direction du gouverneur général, faisait suite à un chef d’accusation qui se formule en ces termes : « ses agissements et ceux de ses disciples tendant à troubler la tranquillité du bas Sénégal ». Pourtant, le combat du Saint-Homme, malgré son style non violent, a porté ses fruits donnant ainsi lieu au grand Magal de Touba, célébré le 18 Safar de chaque année à Touba et partout dans le monde par les mourides de la diaspora. Ce Magal qui célèbre le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, a pour objet de rendre grâce à Dieu par reconnaissance à l’épreuve de déportation que le Seigneur lui avait infligé et que le Cheikh a purgé de la manière la plus digne possible. Cet évènement est donc un moment fort de recueillement et de dévotion, devant permettre à chaque fidèle qui fait le déplacement de revenir chez lui plein de ressources spirituelles.
Serigne Saliou FALL
Petit fils de Cheikh Ibra FALL
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