Le thème de la semaine nationale de la petite enfance (SNPE) me pousse à risquer une prise de parole publique pour me prononcer sur le sous-secteur.
Pour rappel, le thème de l’édition 2016 (12 décembre au 18 décembre) se lit comme suit : « La promotion des jeux et jouets traditionnels dans la généralisation de la prise en charge de la petite enfance ».
En prenant connaissance de ce thème de manière fortuite ce matin, je n’ai pu m’empêcher en tant que amoureux du sous-secteur de la petite enfance de le replacer dans un cadre plus englobant, celui des besoins fondamentaux de l’enfant dont le besoin de mouvement et de jouer cruciaux dans le développement intellectuel, psychomoteur et socio-affectif de l’enfant.
D’où l’intérêt de les satisfaire car leur satisfaction justifie la raison d’être de tout acteur de la petite enfance. On ne peut évidemment les satisfaire en dehors d’un cadre réglementaire, en dehors d’un emploi du temps et des règles d’aménagement de l’espace d’une structure de développement intégrée de la petite enfance. En effet, pour satisfaire le besoin de mouvement de l’enfant, l’éducateur dans une structure DIPE procède tous les matins à des séances systématiques de psychomotricité, de préférence dans la cour de l’école. A ce niveau, les jeux traditionnels peuvent être d’une importance capitale car pouvant être des moyens pédagogiques pouvant apparaître à différents moments de la leçon notamment le retour au calme qui doit se faire sous forme jouée : langaburi, gar tombe…etc. C’est dire que la cour de l’école doit disposer d’une aire de jeux équipée de jeux de plein air importés ou fabriqués avec des matériaux locaux (balançoires, toboggans, cage d’écureuil, tunnel réalisés avec des pneus de récupération, troncs d’arbres pour les jeux de grimper et d’équilibre, des rochers, des cordes, des chevaux, des hamacs, …….). Toujours dans le souci de satisfaire le besoin de mouvement de l’enfant, l’espace de la section (classe) est aménagé en coins et ateliers. C’est au niveau des coins (espace de communication entre enfants, d’imagination, de d’imitation, d’entraînement) que l’enfant joue selon ses propres règles à travers différents coins : poupées, cuisine, enfilage, épicerie, pharmacie, toilette pour ne citer que quelques-uns dont les cultures locales (tradition) peuvent guider à l’aménagement. Toutefois, une question importante se pose : qui a en charge leur aménagement et leur équipement? Bien entendu, la communauté est interpelée au premier chef à travers le comité de gestion parce que disposant assez souvent de moyens humains pour la confection et la réalisation des jouets ainsi qu’un répertoire variés de jeux traditionnel issu du patrimoine local. Cependant, cette communauté peut se heurter au problème de moyens à mobiliser pour leur réalisation d’où la nécessité d’un accompagnement du niveau central. Celui-ci doit veiller à ce que les budgets arrivent dans les structures : garderies communautaire, cases des tout-petits, écoles maternelles, classes préscolaires à l’élémentaire et jardins d’enfants. L’indigence des structures DIPE et de certains de leurs acteurs de terrains (personnel en charge de dispenser les enseignements) doit faire réfléchir. La satisfaction des besoins fondamentaux de l’enfant doit guider le montage des budgets tout en se reflétant dans les dépenses de fonctionnement et d’investissement. Il serait intéressant que les autorités en charge de la mise en œuvre de la politique nationale de développement intégré de la petite enfance (PNDIPE) fasse le bilan des réalisations pendant cette SNPE en termes de structures construites (conformes aux normes et standard de qualité), de structures sous abris provisoires, de structures gelées faute de personnel éducateur, de structures équipées en jeux de plein air, de coins aménagés, de personnel éducateur recapacité avec l’aide de budgets centraux. Ce bilan est important car permettant de mesurer le chemin parcouru au niveau de l’éducation préscolaire depuis la période des balbutiements (1960-1970) à la période du regain d’intérêt (à partir des années 2000). Le seul Taux brut de préscolarisation (TBPS) ne suffira pas car ne pouvant renseigner sur la qualité des interventions ni la contribution de l’initiative publique et communautaire dans la prise en charge de la petite enfance. A défaut de la présentation de bilan pour cette année, dans la perspective de la promotion des jeux et des jouets, un plan d’action d’envergure doit être menée comprenant des actions allant dans le sens de la satisfaction des éléments de bilan mais aussi la mobilisation des CODEPE, des points focaux et de l’ensemble du corps de contrôle des IEF dans l’encadrement, la formation des différents personnels et le suivi de la prise en charge de la culture dans les CDIPE. C’est à ce niveau que l’initiative de promouvoir la culture dans les CDIPE (pas seulement les jeux et jouets traditionnels mais également le conte) est important parce que trouvant son fondement dans la loi d’orientation 91-22 qui fixe les objectifs de l’éducation préscolaire dont celui «d’ancrer les enfants dans les langues et les valeurs culturelles nationales en vue de consolider leur identité et de les prémunir contre les risques d’aliénation mentale». Une telle initiative avec un plan d’action bien pensée peut aussi avoir des retombée importante dans le Plan Sénégal émergent parce que devant mobiliser les artisans locaux dans la passation et l’exécution des marchés pour la confection de jouets et d’équipement des aires de jeux et des coins ainsi que la fabrication de supports pour les contes sous formes d’images séquentielles. En promouvant la culture locale, on fait la promotion de nos artisans, l’une des ambitions des autorités actuelles.
Vivement le changement.
Inspecteur Falou NDIAYE
Formateur au CRFPE de Thiès
Coordonnateur du CED de la CCR
Guinguinéo et du réseau des enseignants.
Pour rappel, le thème de l’édition 2016 (12 décembre au 18 décembre) se lit comme suit : « La promotion des jeux et jouets traditionnels dans la généralisation de la prise en charge de la petite enfance ».
En prenant connaissance de ce thème de manière fortuite ce matin, je n’ai pu m’empêcher en tant que amoureux du sous-secteur de la petite enfance de le replacer dans un cadre plus englobant, celui des besoins fondamentaux de l’enfant dont le besoin de mouvement et de jouer cruciaux dans le développement intellectuel, psychomoteur et socio-affectif de l’enfant.
D’où l’intérêt de les satisfaire car leur satisfaction justifie la raison d’être de tout acteur de la petite enfance. On ne peut évidemment les satisfaire en dehors d’un cadre réglementaire, en dehors d’un emploi du temps et des règles d’aménagement de l’espace d’une structure de développement intégrée de la petite enfance. En effet, pour satisfaire le besoin de mouvement de l’enfant, l’éducateur dans une structure DIPE procède tous les matins à des séances systématiques de psychomotricité, de préférence dans la cour de l’école. A ce niveau, les jeux traditionnels peuvent être d’une importance capitale car pouvant être des moyens pédagogiques pouvant apparaître à différents moments de la leçon notamment le retour au calme qui doit se faire sous forme jouée : langaburi, gar tombe…etc. C’est dire que la cour de l’école doit disposer d’une aire de jeux équipée de jeux de plein air importés ou fabriqués avec des matériaux locaux (balançoires, toboggans, cage d’écureuil, tunnel réalisés avec des pneus de récupération, troncs d’arbres pour les jeux de grimper et d’équilibre, des rochers, des cordes, des chevaux, des hamacs, …….). Toujours dans le souci de satisfaire le besoin de mouvement de l’enfant, l’espace de la section (classe) est aménagé en coins et ateliers. C’est au niveau des coins (espace de communication entre enfants, d’imagination, de d’imitation, d’entraînement) que l’enfant joue selon ses propres règles à travers différents coins : poupées, cuisine, enfilage, épicerie, pharmacie, toilette pour ne citer que quelques-uns dont les cultures locales (tradition) peuvent guider à l’aménagement. Toutefois, une question importante se pose : qui a en charge leur aménagement et leur équipement? Bien entendu, la communauté est interpelée au premier chef à travers le comité de gestion parce que disposant assez souvent de moyens humains pour la confection et la réalisation des jouets ainsi qu’un répertoire variés de jeux traditionnel issu du patrimoine local. Cependant, cette communauté peut se heurter au problème de moyens à mobiliser pour leur réalisation d’où la nécessité d’un accompagnement du niveau central. Celui-ci doit veiller à ce que les budgets arrivent dans les structures : garderies communautaire, cases des tout-petits, écoles maternelles, classes préscolaires à l’élémentaire et jardins d’enfants. L’indigence des structures DIPE et de certains de leurs acteurs de terrains (personnel en charge de dispenser les enseignements) doit faire réfléchir. La satisfaction des besoins fondamentaux de l’enfant doit guider le montage des budgets tout en se reflétant dans les dépenses de fonctionnement et d’investissement. Il serait intéressant que les autorités en charge de la mise en œuvre de la politique nationale de développement intégré de la petite enfance (PNDIPE) fasse le bilan des réalisations pendant cette SNPE en termes de structures construites (conformes aux normes et standard de qualité), de structures sous abris provisoires, de structures gelées faute de personnel éducateur, de structures équipées en jeux de plein air, de coins aménagés, de personnel éducateur recapacité avec l’aide de budgets centraux. Ce bilan est important car permettant de mesurer le chemin parcouru au niveau de l’éducation préscolaire depuis la période des balbutiements (1960-1970) à la période du regain d’intérêt (à partir des années 2000). Le seul Taux brut de préscolarisation (TBPS) ne suffira pas car ne pouvant renseigner sur la qualité des interventions ni la contribution de l’initiative publique et communautaire dans la prise en charge de la petite enfance. A défaut de la présentation de bilan pour cette année, dans la perspective de la promotion des jeux et des jouets, un plan d’action d’envergure doit être menée comprenant des actions allant dans le sens de la satisfaction des éléments de bilan mais aussi la mobilisation des CODEPE, des points focaux et de l’ensemble du corps de contrôle des IEF dans l’encadrement, la formation des différents personnels et le suivi de la prise en charge de la culture dans les CDIPE. C’est à ce niveau que l’initiative de promouvoir la culture dans les CDIPE (pas seulement les jeux et jouets traditionnels mais également le conte) est important parce que trouvant son fondement dans la loi d’orientation 91-22 qui fixe les objectifs de l’éducation préscolaire dont celui «d’ancrer les enfants dans les langues et les valeurs culturelles nationales en vue de consolider leur identité et de les prémunir contre les risques d’aliénation mentale». Une telle initiative avec un plan d’action bien pensée peut aussi avoir des retombée importante dans le Plan Sénégal émergent parce que devant mobiliser les artisans locaux dans la passation et l’exécution des marchés pour la confection de jouets et d’équipement des aires de jeux et des coins ainsi que la fabrication de supports pour les contes sous formes d’images séquentielles. En promouvant la culture locale, on fait la promotion de nos artisans, l’une des ambitions des autorités actuelles.
Vivement le changement.
Inspecteur Falou NDIAYE
Formateur au CRFPE de Thiès
Coordonnateur du CED de la CCR
Guinguinéo et du réseau des enseignants.
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