Kounkané (Kolda) : Ecobootcamp, une école pour la transition écologique et la protection de l’environnement…


Initiée par Urgence Écologique, Ecobootcamp est devenue une école pour la transition écologique et la protection de l’environnement. Il s’agit pour cette troisième édition du camp écologique, de réunir toutes les couches sociales, notamment les jeunes, les femmes et les vieux pour une prise de conscience urgente, vu la situation de l’heure. Ainsi, ce camp a réuni plusieurs démembrements issus de l’État et des ONG pour sensibiliser et pratiquer l’agro écologie. En ce sens, le choix de Kounkané n’est pas anodin puisque cette commune engrange le bassin de l’Anambé et le fleuve Kayanga où se développe la riziculture intensive.
 
C’est pourquoi, Mouhamadou Soumboundou dit « Guelewar », président d’Urgence Ecologique et ses amis, estiment qu’il faut inverser la tendance en luttant contre les feux de brousse, la coupe de bois abusive, l’utilisation des pesticides avec un engagement communautaire. 
 Et celle-ci doit passer impérativement par l’acquisition de nouvelles pratiques bio adaptées à une transformation de l’agriculture.
 
 
À en croire Mariama Diao du département de Médina Yoro Foula, « nous n’utilisons plus les pesticides dans nos champs, par souci de notre santé. Et avec l’encadrement de FODDE préconisant l’initiation au composte bio, nous avons vu les effets positifs sur nos récoltes. »
 
Au cours de cette rencontre les problématiques de l'eau, du reboisement et de l'entrepreneuriat vert pour une agriculture durable,  ont été abordées. Dans la foulée, Mouhamadou Soumboundou soutient : « pour cerner les réalités du changement climatique, nous allons camper au fleuve Kayanga pour sensibiliser les populations sur les méfaits de ce changement. C’est pourquoi, il est important d’agir urgemment en impliquant toutes les couches sociales à la base. D’ailleurs, nous sommes sur la dynamique de mise en œuvre de nouvelles pratiques culturales écologiques au profit des producteurs et des populations… »
Au cours des panels, l'homme a été pointé du doigt comme étant le principal acteur de la destruction de l'écosystème avec ses besoins alimentaires ou mercantiles. C’est ce qui a conduit à la rareté des pluies, l’accentuation du déboisement, l’appauvrissement des sols. À ce titre, le plus grand plaidoyer demeure le dragage du fleuve Casamance pour les intervenants. Ces derniers estiment que ce dragage pourrait être une solution pour l'agro écologie, le maraîchage, la pêche artisanale. Dans la foulée, les panelistes ont émis le souhait d'avoir des semences adaptées au changement climatique pour répondre aux besoins.
 
Pour Samba Diao de la commune de Kandiaye (Vélingara), « avec ce camp, j'ai acquis des connaissances sur la protection de l'environnement et du changement climatique. En ce sens, j'ai compris que le dérèglement climatique qui s'entrevoit à travers la rareté des pluies,  s'accompagne de moins de rendements. Désormais, je vais accentuer la sensibilisation sur la protection de l'environnement dans mon village. »
Dimanche 1 Septembre 2024
Madou Diallo



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