Jeux de la Francophonie: le Sénégal domine la lutte africaine


Quatre médailles d'or pour l'un, deux pour l'autre: le Sénégal l'a emporté samedi en lutte traditionnelle africaine face à son rival de toujours, le Niger, dans des joutes disputées à l'avant-dernier jour des Jeux de la Francophonie de Kinshasa.

Que ce soit en équipes ou en individuels (66, 76, 86, 100 et plus de 100kg), les deux pays étaient sur tous les podiums chez les hommes, avec chacun six médailles: deux de bronze en plus de l'or pour les Sénégalais, deux d'argent et deux de bronze en plus de l'or pour les Nigériens.

Le Burkina arrive après: à la 3e place par équipes et chez les 76kg, à la 2e dans la catégorie des 66kg. Suivent la République démocratique du Congo, le Togo et le Tchad, avec chacun une médaille d'argent.

Les spectateurs, nombreux comme à toutes les compétitions des 9e Jeux de la Francophonie, ont en tout cas semblé apprécier l'habituel show des lutteurs, avec grigris et pas de danse de la victoire, sur l'aire de sable aménagée à l'extérieur du stade Tata Raphaël.

C'est dans ce stade, jadis appelé stade du 20-Mai après avoir été inauguré en 1952 sous le nom de stade roi Baudouin, qu'avait eu lieu en 1974 le combat de boxe mythique "Rumble in the jungle" entre Mohamed Ali et George Foreman.

Mohamed Manzo, le coach de l'équipe du Niger, considère que ses cinq poulains se sont bien comportés. "On a battu le Sénégal en mars (lors du tournoi de lutte africaine d'Afrique de l'Ouest), il nous bat aujourd'hui, on le battra la prochaine fois", dit-il.

"Ils nous ont battus en mars, mais ils étaient à domicile, à Niamey", réplique Bafa Guèye, entraîneur de l'équipe du Sénégal. "Quand ils viennent chez nous, on les bat, et ici on était en terrain neutre", ajoute-t-il. Pour lui, ses garçons ont gagné à Kinshasa grâce à "la détermination, une bonne préparation et un mental de fer".

Pour la délégation nigérienne, les jeux de Kinshasa ont été très particuliers, ayant commencé deux jours après le coup d'Etat qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet.

Beaucoup ont appris la nouvelle alors qu'ils étaient déjà dans la capitale congolaise, d'autres ont été bloqués chez eux par la fermeture des frontières de leur pays et n'ont pas pu venir à Kinshasa.

Samedi 5 Août 2023
Dakaractu




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