Jamel Debbouze raconte sa réaction quand il a appris que son bras resterait paralysé : « Sans réfléchir, j’ai pris ma douleur à crédit »

La main droite toujours enfoncée dans la poche, Jamel Debbouze parle rarement de son handicap, mais sa vie a profondément changé après l’accident qui l’a privé de l’usage de son bras.


Jamel Debbouze raconte sa réaction quand il a appris que son bras resterait paralysé : « Sans réfléchir, j’ai pris ma douleur à crédit »
Jamel Debbouze a tenté de traver­ser les voies de la gare de Trappes, en région pari­sienne, lorsqu’un train est passé au même moment. Ce 17 janvier 1990, le jeune homme alors âgé de 15 ans a heurté avec le bras droit un train Paris-Nantes lancé à pleine vitesse. L’ac­ci­dent l’a marqué à vie en le privant de l’usage de ce bras. « J’ai eu la chance extra­or­di­naire de ne pas m’en rendre compte », a confié Jamel Debbouze au Pari­sien. C’est le person­nel hospi­ta­lier qui lui a annoncé la triste nouvelle : « Le méde­cin est venu et m’a appris que je ne pour­rais plus bouger le bras ». Un verdict acca­blant qui n’a pour­tant pas terrassé l’hu­mo­riste. Au contraire : repé­rant les stylos dans la poche du méde­cin, Jamel Debbouze en a tout de suite réclamé un. « Je me suis immé­dia­te­ment mis à écrire de la main gauche, se souvient-il. Sans réflé­chir, j’ai pris ma douleur à crédit. »
Il lui a fallu deux ans de réédu­ca­tion « dans un centre du XVIe arron­dis­se­ment ». Là, au contact de « gens qui ne pouvaient s’ex­pri­mer qu’a­vec leurs paupières », Jamel Debbouze a rela­ti­visé et pris du recul sur son propre malheur. « Là, je me suis senti très bien, très en forme, a-t-il expliqué. J’étais heureux de vivre, je n’étais plus handi­capé. » La main droite enfon­cée dans la poche, le jeune homme s’est tourné vers l’hu­mour. Et aujourd’­hui, il rit sans problème de son handi­cap : « S’il y avait un bras bionique pour 40€, je prends », s’est-il amusé auprès des lecteurs du Pari­sien. Plus sérieu­se­ment, il n’en­vi­sage pas réel­le­ment de recou­rir à une prothèse. Pour ça, il faudrait l’am­pu­ter. « Reti­rer mon bras… non merci », a écarté Jamel Debbouze. Mais il reste ouvert à d’autres options : « S’ils libèrent les cellules souches, je serais curieux d’es­sayer. C’est assez incroyable comme avan­cée. »
Entre « [sa] taille, [son] aspect physique, [son] handi­cap », Jamel Debbouze a connu son lot de rejets. Mais il en a fait quelque chose de posi­tif : « J’ai décidé de trans­for­mer cette frus­tra­tion en humour ». Pour le plus grand plai­sir de ses fans qu’il ne cesse de faire rire depuis.
Source : Voici
Mercredi 8 Avril 2015




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