Introduction des langues maternelles dans le système éducatif : « Il faut une démarche inclusive avec tous les acteurs concernés. » (Ndèye Name Diouf, DALN-MEN)


« Promouvoir le multilinguisme pour l’inclusion dans l’éducation et la société'', c'est le thème choisi pour l'Édition 2021 da la journée internationale de la langue maternelle, initiée depuis 2000 par l’UNESCO. Une occasion saisie par la Directrice  de  l’Alphabétisation et des Langues nationales au Ministère de l’Education Nationale. 

Selon Ndèye Name Diouf, « actuellement avec la volonté politique du président de la République M. Macky Sall, l’engagement de notre ministre Mamadou Talla, dans la réussite de plusieurs programmes qui ont été mis en place pour renforcer la formation des jeunes et des adultes, de la promotion de l’alphabétisation et des langues nationales, nous sommes sur plusieurs chantiers. Nous avons le  modèle harmonisé de l’enseignement bilingue au Sénégal… »

Actuellement, dans toutes les écoles préscolaires du pays, on y enseigne les langues nationales. Un pas important selon toujours Mme Diouf qui n’a pas manqué de saluer les efforts consentis dans plusieurs programmes allant dans ce sens qui ont été regroupés dans le MOHEBS (Modèle Harmonisé de l'Enseignement Bilingue au Sénégal) pour mieux vulgariser ce projet, qui va faciliter l’introduction des langues maternelles dans le système éducatif sénégalais.

« Les langues sont la base de la culture et toutes les langues se valent », dira-t-elle. Alors il faut une démarche d'inclusion de tous les acteurs concernés. Le document linguistique est élaboré et il est national. « Alors il faut un partage à tous les niveaux … Il faut des préalables, avoir une cartographie linguistique très claire. Les linguistes l’ont démarré à Saint-Louis. On est dans d’autres zones… », fera-t-elle savoir.

Un énorme défi attend ce projet d’insertion des langues maternelles. « Ces deux documents nous permettent de réussir l’introduction des langues et la promotion des langues. Il faut réussir cette synergie parce que c’est social, mais le MEN fait tout pour regrouper les acteurs autour de ces deux documents… » , a-t-elle elle ajouté lors d’un entretien accordé à Dakaractu.          
Vendredi 19 Février 2021




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