Inondations à Touba : Le quartier Nguiranène partiellement libéré des eaux...


Le quartier Nguiranène a été le plus sinistré durant les inondations de la ville sainte de Touba, en ce début d'hivernage. Les premières pluies ont perturbé la quiétude de ce quartier, envahi par les eaux. En effet, dès les premières pluies intenses, le quartier de Nguiranène a été littéralement transformé en ‘’mare’’. L’ampleur des inondations avait justifié le déplacement du Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le Dr. Cheikh Tidiane Dièye. Ce dernier est allé au chevet des sinistrés et à la rencontre des leaders communautaires. Une expression de la compassion de l’État face aux dégâts d’un fléau naturel pour lequel des solutions sont en train d’être mises en œuvre. 
 
Les équipes ont travaillé sans répit pour monter les dispositifs. Ces inondations découlent en grande partie du non-achèvement des ouvrages en cours de construction, renseigne la cellule de communication de l'Onas.  En effet, le collecteur C51 a recueilli une bonne partie des eaux des zones traversées pour l’acheminer à Nguélémou. Sur ce dernier site, devrait être érigé, au terme du projet, un bassin d’écrêtage d’une capacité de 72.000 à 80.000 m³ et d’une capacité de pompage de 4.320 m³/heure.  
 
Cet ouvrage de stockage stratégique dont la construction n’est pas encore terminée (des bâches de pompage déjà réalisées) sera central dans la gestion des inondations dans les années à venir. En conséquence, les eaux drainées ont débordé, inondant une bonne partie de Nguiranène. Face à cette donne, l’État a trouvé une alternative. Des instructions ont été données et elles ont été mises en œuvre. C’est ainsi qu’une pompe de 1200 m³/heure et une électropompe de 400 m³/heure ont été positionnées pour refouler les eaux vers le point bas de Nguélémou où est installé un dispositif de pompage. Celui-ci a une capacité cumulée de refoulement 2160 m³/ heure vers le bassin de Keur Kabb, d’une capacité de stockage de 280.000 m³ extensible à un million de m³. À partir de Nguélémou, les eaux sont refoulées vers le bassin de Keur Kabb à travers les deux conduites DN 630 et DN 400.  
 
Ce dispositif de l’ONAS est combiné avec celui des sapeurs-pompiers qui ont utilisé une électropompe de 800 m³/heure pour convoyer les eaux vers le bassin de Keur Niang.
 
Cette série de mesures porte la capacité cumulée de refoulement à 2400 m³/heure, accélérant du coup le retrait des eaux de plusieurs parties de Nguiranène, notamment les premières rangées des maisons situées le long des deux voies.  S’y ajoute un facteur exogène : le répit pluviométrique observé les trois jours précédant le grand Magal de Touba, le vendredi. 
Lundi 26 Août 2024
Dakaractu



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