DAKARACTU.COM Le responsable de Rewmi de Yarakh, Mbacké Seck, savait-il qu’il allait plonger toute une classe politique dans une interrogation insistante et prégnante, en déclarant sa rancune contre Macky Sall et en déconseillant à son leader Idrissa Seck d’apporter son soutien au leader de la coalition Macky 2012 en vue du deuxième tour de l’élection présidentielle ? Il a affirmé être contre le soutien à un homme qui a été toujours aux avant-postes dans les combats qui ont été menés contre son mentor Idrissa Seck. Ce que Mbacké Seck a dit tout haut, tout l’appareil militant de Rewmi le pense tout bas. On se demande d’ailleurs si Idy ne le pense pas lui-même, n’imaginant pas une personne de son parti faisant une telle sortie, alors qu’il le dirige d’une main de fer. Le problème de l’ancien Premier ministre de Wade est complexe. S’il soutient son ancien mentor dont il jardinait jadis les rêves, avant que cela ne dégénère entre eux, Idrissa Seck ruinera ce qui lui reste de crédit auprès de l’opinion et de la population sénégalaise. S’il soutient Macky Sall, en cas d’élection de ce dernier, il renonce de fait à devenir le quatrième président du Sénégal. L’esprit du leader de Rewmi est vraisemblablement envahi de doutes et d’interrogations qui le rendent, c’est le moins qu’on puisse dire, hésitant quant à la démarche politique à suivre. S’il a rencontré un proche de Macky Sall à qui il a confié qu’il soutenait le challenger de Wade en vue du second tour, une grande conviction n’a pas transpiré de ces propos. Il est aussi intéressant de savoir que, de l’autre côté, des émissaires ont été envoyés pour tâter le pouls d’Idrissa Seck, et prendre des contacts avec lui. Pape Diop, le président du Sénat, et Pape Samba Mboup, homme des missions d’Abdoulaye Wade, l’ont contacté. Ce qui serait en jeu dans la corbeille de fiançailles serait ni plus ni moins que la vice-présidence, assortie d’une promesse de deux ans seulement de mandat effectué par Wade, et le PDS en dot, dont on sait qu’il a toujours revendiqué en être actionnaire majoritaire. Idy résistera-t-il aux sirènes de l’appétit du pouvoir et du pouvoir lui-même ? C’est toute la question.
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