C’est dans le camp de gendarmerie de l’escadron mobile de Matam, dans la banlieue de Conakry, qu'est détenue la quarantaine de personnes arrêtées peu de temps après l’attaque du domicile privé du président Alpha Condé, le 19 juillet.
Dix ont été déférées devant un juge d’instruction lundi 1er août, 6 autres mercredi dernier. Le juge d’instruction devra déterminer si les charges qui pèsent sur elles sont suffisantes pour les renvoyer ou non devant le tribunal. Elles seront donc individuellement, soit formellement inculpées, soit relâchées.
Les 16 personnes déjà déférées devant le juge d’instruction sont maintenant détenues à la maison d’arrêt centrale de Conakry. « Tentative d’assassinat du chef de l’Etat, associations de malfaiteurs, attentat contre la sûreté de l’Etat » ou encore « détention illégale d’armes de guerres et de munitions », sont les principales charges retenues par la gendarmerie. Plusieurs militaires proches du général Sékouba Konaté font partie des personnes présentées au juge d’instruction.
Sékouba Konaté a dirigé la dernière partie de la transition ayant conduit à la première présidentielle ouverte en Guinée. Parmi ces militaires figurent le général Nouhou Thiam, ancien chef d’état-major des forces armées et le commandant Sidiki Camara, dit « De Gaulle », ex-aide de camp de Sékouba Konaté. La gendarmerie de Matam poursuit son enquête préliminaire pour une vingtaine d’autres personnes, civiles et militaires.
( Avec RFI )
( Avec RFI )
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