Facebook clarifie ses règles pour les contenus violents et la nudité

​Le roi des réseaux a publié, dimanche, une mise à jour de ses règles de conduite visant à préciser les cas, notamment pour des images de nudité ou de violence, où Facebook peut être amené à censurer des contenus sur son site.


Facebook clarifie ses règles pour les contenus violents et la nudité
Pas de place sur Facebook pour les images de seins "si elles montrent les mamelons". Même chose pour les images "explicites lorsqu’elles sont partagées par sadisme, ou pour célébrer ou glorifier la violence". De la nudité à l’apologie du terrorisme, Facebook a précisé, dimanche 15 mars, ce qu’il était permis de publier sur le réseau social qui compte plus de 1,4 milliard d’utilisateurs.

Ces précisions multiplient par trois la longueur du guide d’utilisation de Facebook, a constaté le site de la chaîne britannique BBC. Il ne s’agirait, cependant, pas de modification mais plutôt de clarification pour des utilisateurs qui ne savaient pas à quoi s’en tenir, a expliqué à la BBC Monika Bicket, responsable de la politique de contenu du réseau social.

Les principaux changements concernent le rapport à la nudité de Facebook. Le site avait, en effet, soulevé à plusieurs reprises l’ire d’une partie des utilisateurs : après avoir effacé des pages qui reproduisaient le tableau "L’origine du monde", de Gustave Courbet, après avoir fait disparaître des photos de mères qui allaitent leur enfant ou encore lorsque Facebook avait jeté un voile censeur sur les seins de militantes féministes Femen.

50 nuances de nus et de violence

Le réseau social aborde, dans ces règles mises à jour, toutes ces polémiques… et plus encore. La reproduction de tableau de nu est clairement autorisée, ainsi que les photos de "femmes qui défendent activement l’allaitement ou qui montrent les cicatrices post-mastectomie de leur poitrine". Les Femen ne pourront, en revanche, toujours pas montrer le bout de leur téton sur Facebook "car certaines audiences au sein de notre communauté mondiale peuvent être sensibles à ce type de contenu, en particulier de par leur culture ou leur âge".

La protection des mineurs et des convictions religieuses ou culturelles dans certains pays sont les arguments que les responsables du roi des réseaux sociaux dégainent traditionnellement au moindre sein qui dépasse. Ils ajoutent, cette fois-ci, que cette censure peut aussi s’appliquer aux "descriptions d’actes sexuels qui entrent dans les détails". Des citations du roman sado-maso "50 nuances de Grey" risquent donc de ne plus être tolérées...

Mais Facebook ne demande pas seulement de cacher ces mamelons qu’il ne saurait voir. Le réseau social précise également sa politique à l’égard des vidéos violentes. Là encore, cette mise à jour arrive quelque temps après de violentes polémiques autour des vidéos de décapitation postées par l’organisation de l’État islamique et des gangs mafieux d’Amérique centrale. Facebook a eu, ces deux dernières années, des positions pour le moins ambiguës, allant jusqu’à ôter, en 2013, une vidéo quelques heures après avoir assuré qu’elle était conforme aux règles du site.

Dorénavant, c’est un peu plus clair. Les contenus explicites et ultra-violents peuvent être postés sur Facebook si le contenu est partagé pour "le condamner ou sensibiliser les autres". En revanche, le couperet tombe s’il s’agit de "sadisme" ou de glorification de la violence. Le site demande, à ce propos, aux responsables des pages de préciser le but recherché par les vidéos ultra-violentes mises en ligne et surtout d’y ajouter une mise en garde.
 
Lundi 16 Mars 2015




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