Invoquant des risques liés à l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, le Maroc a demandé, à plusieurs reprises, à la Confédération africaine de football (CAF) le report de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) prévue sur son territoire entre le 17 janvier et 8 février. Une hypothèse que l'instance suprême du football africain a toujours catégoriquement exclue.
Le président de la CAF, Issa Hayatou, a confié en exclusivité à France 24 que le report de cette compétition aurait porté "un coup mortel" au football africain qui aurait risqué de perdre sa crédibilité. Pour lui, il était donc urgent de mettre un terme au "bras de fer" engagé avec la Fédération marocaine de football. Et le président Hayatou de souligner que la demande de report en raison de l'épidémie d'Ebola s'est heurtée au fait que le Maroc organisera en décembre sur son territoire la Coupe du monde des clubs, "25 jours seulement avant la CAN".
Hayatou assure que la 17ème édition de la CAN aura bien lieu aux dates indiquées, entre le 17 janvier et 8 février, en ajoutant que plusieurs pays ont fait acte de candidature. Il a précisé que la CAF n'envisage pas de co-organisation et que le nom du nouvel hôte sera dévoilé "d'ici 3 ou 4 jours".
Mardi 11 novembre, la CAF a jugé que le maintien de cette demande par le Maroc équivalait à un "refus d'organiser la compétition aux dates indiquées". "La CAN n'aura pas lieu au Maroc" et cette équipe nationale est "automatiquement disqualifiée", a-t-elle tranché.
De nombreuses personnalités du monde du football ont réagi à cette situation inédite qui prive la CAN de pays organisateur deux mois à peine avant le début de la compétition. Interrogé par France 24, le Français Claude Le Roy, sélectionneur du Congo, a ainsi exprimé ses doutes sur les véritables motivations du Royaume chérifien. "Je pense que [les Marocains] avaient des problèmes structurels pour l’organisation de cette compétition. Et puis il y a une question sportive : est-ce qu’ils étaient prêts sportivement à affronter les 15 autres meilleures équipes du continent ? Ils ne voulaient pas connaître ce qu’ils avaient vécu en 1988 et l’immense déception de leur élimination en demi-finale. Peut-être ce paramètre est aussi intervenu dans leur décision [de demander le report de la CAN]".
L'international ivoirien Yaya Touré a également accepté de livrer sa réaction sur les antennes de France 24. Il a exprimé sa tristesse pour tous les Marocains amateurs de football privés d’une compétition que leur pays n’a pas organisé depuis 26 ans. Mais il a jugé compréhensible qu’un pays comme le Maroc, qui tire une grande partie de ses ressources du tourisme, refuse de mettre en péril son économie.
Quelques heures après l'annonce de la CAF, Mohammed Ouzzine, ministre marocain des Sports, a précisé lors d'une séance de questions au Parlement que son pays "n'avait pas refusé d'organiser la CAN" et n'avait "pas failli à ses engagements". "Tout pays a le droit de prendre des précautions pour garantir la sécurité de ses citoyens", a martelé le ministre, assurant que le Maroc était désormais "prêt à tous les scénarios".
Car, outre la disqualification de son équipe, le royaume s'expose à d'autres sanctions, notamment financières, comme l'a laissé entendre la CAF dans son communiqué. La confédération a en effet prévenu qu'elle "appliquerait ultérieurement les dispositions règlementaires qui s'imposent, suite au non-respect par la Fédération royale marocaine de football des clauses réglementaires et contractuelles" liées à l'organisation de la compétition.
Source : France 24
Le président de la CAF, Issa Hayatou, a confié en exclusivité à France 24 que le report de cette compétition aurait porté "un coup mortel" au football africain qui aurait risqué de perdre sa crédibilité. Pour lui, il était donc urgent de mettre un terme au "bras de fer" engagé avec la Fédération marocaine de football. Et le président Hayatou de souligner que la demande de report en raison de l'épidémie d'Ebola s'est heurtée au fait que le Maroc organisera en décembre sur son territoire la Coupe du monde des clubs, "25 jours seulement avant la CAN".
Hayatou assure que la 17ème édition de la CAN aura bien lieu aux dates indiquées, entre le 17 janvier et 8 février, en ajoutant que plusieurs pays ont fait acte de candidature. Il a précisé que la CAF n'envisage pas de co-organisation et que le nom du nouvel hôte sera dévoilé "d'ici 3 ou 4 jours".
Mardi 11 novembre, la CAF a jugé que le maintien de cette demande par le Maroc équivalait à un "refus d'organiser la compétition aux dates indiquées". "La CAN n'aura pas lieu au Maroc" et cette équipe nationale est "automatiquement disqualifiée", a-t-elle tranché.
De nombreuses personnalités du monde du football ont réagi à cette situation inédite qui prive la CAN de pays organisateur deux mois à peine avant le début de la compétition. Interrogé par France 24, le Français Claude Le Roy, sélectionneur du Congo, a ainsi exprimé ses doutes sur les véritables motivations du Royaume chérifien. "Je pense que [les Marocains] avaient des problèmes structurels pour l’organisation de cette compétition. Et puis il y a une question sportive : est-ce qu’ils étaient prêts sportivement à affronter les 15 autres meilleures équipes du continent ? Ils ne voulaient pas connaître ce qu’ils avaient vécu en 1988 et l’immense déception de leur élimination en demi-finale. Peut-être ce paramètre est aussi intervenu dans leur décision [de demander le report de la CAN]".
L'international ivoirien Yaya Touré a également accepté de livrer sa réaction sur les antennes de France 24. Il a exprimé sa tristesse pour tous les Marocains amateurs de football privés d’une compétition que leur pays n’a pas organisé depuis 26 ans. Mais il a jugé compréhensible qu’un pays comme le Maroc, qui tire une grande partie de ses ressources du tourisme, refuse de mettre en péril son économie.
Quelques heures après l'annonce de la CAF, Mohammed Ouzzine, ministre marocain des Sports, a précisé lors d'une séance de questions au Parlement que son pays "n'avait pas refusé d'organiser la CAN" et n'avait "pas failli à ses engagements". "Tout pays a le droit de prendre des précautions pour garantir la sécurité de ses citoyens", a martelé le ministre, assurant que le Maroc était désormais "prêt à tous les scénarios".
Car, outre la disqualification de son équipe, le royaume s'expose à d'autres sanctions, notamment financières, comme l'a laissé entendre la CAF dans son communiqué. La confédération a en effet prévenu qu'elle "appliquerait ultérieurement les dispositions règlementaires qui s'imposent, suite au non-respect par la Fédération royale marocaine de football des clauses réglementaires et contractuelles" liées à l'organisation de la compétition.
Source : France 24
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