Monsieur Diombass Diaw Dakar , le 19 Juillet 2011
Cadre à la Senelec
Ex Responsable politique libéral
Section communale de Dagana
Conseiller municipal
LETTRE DE DEMISSION PDS DAGANA
Monsieur le Secrétaire général,
Je vous adresse cette lettre pour vous annoncer et vous expliquer ma démission du Parti Démocratique Sénégalais ;
Les raisons sont simples.
En 1998, j’ai répondu favorablement à l’invitation d’Omar Sarr aux filles et aux fils du Oualo pour une politique de développement de la commune de Dagana.
Ma foi en ma patrie et ma passion pour l’action m’ont naturellement amené à me mettre aux cotés de Monsieur Omar Sarr et derrière vous en m’engageant activement dans le Parti Démocratique Sénégalais.
Avec mes amis, mes militants et mes propres moyens, j’ai participé à ce combat en contribuant à l’élargissement plus vaste et plus ample du Parti à Dagana et dans le Oualo et à la dynamisation des jeunes et des femmes et surtout des cadres locaux.
J’ai naturellement mis à contribution la structure de cadres, le Cercle d’Etude et de Réflexion du Oualo, (CERO) que j’ai l’honneur de diriger.
Ce combat mené aux cotés de Omar Sarr et sous votre inspiration n’a pas été difficile pour moi grâce à ma modeste expérience et à mon réseau de relations autant à Dagana que dans l’espace géographique du Oualo.
Le champ politique ne m’est pas étranger. Je fus très tôt militant du PAI puis du PIT dont j’ai eu l’honneur de participer activement au premier congrès.
Grâce à mon expérience politique, au soutien de mes parents et alliés, à l’engouement de mes militants, je menais ce compagnonnage politique avec Omar Sarr, dans le Parti Démocratique Sénégalais et sous votre illustre inspiration avec loyauté et patriotisme de parti.
J’ai mené cette bataille pour le compte exclusif du Parti Démocratique Sénégalais à mes risques et périls. J’ai beaucoup perdu et je n’ai rien gagné, pas même la dignité de mon terroir par un développement local concluant.
J’ai tout donné au Parti et j’ai participé à toutes ses guerres depuis 1998. Malgré ma fidélité au Parti et ma loyauté à Omar Sarr, j’ai été l’objet de toute sorte de bassesses et d’ostracisme. Omar Sarr qui m’a acceuili dans le Parti s’est vite dressé contre moi en me regardant, à la surprise générale, comme un adversaire. Il s’est opposé à moi en menant toutes sortes de conspiration pour que je n’intègre jamais les instances dirigeantes du Parti.
En 2010, le Parti a décidé de procéder à la vente des cartes en vue de renouveler ses instances dirigeantes. J’ai alors pris la décision avec le soutien de plusieurs militants de monter nos propres secteurs pour une liberté d’action compte tenu des divergences avec le responsable local, Omar Sarr.
Considérant que cette contradiction relève de la démocratie, j’ai demandé, en tant que responsable, un lot de cartes pour les vendre et installer nos secteurs. Le comportement et les méthodes anti-démocratiques d’Omar Sarr ont alors installé le PDS à Dagana dans un blocage politique que toute l’opinion suivait de près.
Dans ce sillage de renouvellement de ses instances, le Parti nous a délégué Mme Marie Pierre Sarr, ancien Ministre, pour superviser la vente des cartes dans l’ensemble du département de Dagana. Ses assistants étaient messieurs Boubacar Diallo et Adama Diop et Mme Penda Sago Diop, ancienne député.
Les travaux ont connu un fiasco et ont été, le samedi 20 février 2010, ponctué par des incidents.
Les partisans de Omar Sarr ont voulu, ce jour-là, m’empêcher, en ma qualité de leader d’un camp interne au Parti et dévoué à son Secrétaire général national, d’accéder à la tribune où les responsables politiques s’étaient installés. Naturellement, mes militants ont systématiquement et radicalement refusé un tel totalitarisme qui est aux antipodes des valeurs démocratiques prônées par le Parti.
Cet incident provoqué par Omar Sarr est une des sources majeures du blocage politique à Dagana.
Plus grave et à la surprise générale, Monsieur Adama Diop, assistant de Mme Marie Pierre Sarr , convoque le 24 février 2010 , une rencontre unilatérale sans en informer celle-ci.
Cette tentative de tricherie et de coup politique ayant échoué, Mme Marie Pierre Sarr a pris ses responsabilités en annulant la rencontre hors la règle pour convoquer une nouvelle réunion. Cette réunion ne s’est pas tenue en raison de l’absence volontaire d’Omar Sarr qui, par la suite, présente aux responsables, en dehors de toute règle, une liste de 82 personnes en violation de toutes les normes. Mme Sarr fut encore dans l’obligation de le saisir pour qu’il se conforme aux règles du Parti.
Après plusieurs tergiversations, négociations et propositions , Mme Sarr fixa le nombre de douze(12) membres devant constituer la commission.
Mais, en raison d’une tendance stalinienne et d’une méthode autoritariste, Monsieur Omar Sarr, a ensuite voulu s’accaparer de la majorité absolue en disposant de sept (7) membres en plus de trois (3) commissionnaires. Dans sa perspective, nous ne devrions disposer que de deux (2) membres dans une commission de douze (12) personnes.
Monsieur Omar Sarr a fomenté toute sorte de complots pour me faire plier.
Devant le blocage et le refus catégorique de se soumettre à lui et de se ranger sans coup férir derrière lui, monsieur Omar Sarr a incité un plan de liquidation de ma personne par l’intermédiaire d’une femme payée pour me tendre un piège en exécutant une sale besogne qui a tristement défrayé la chronique durant toute l’actualité en 2010 sous forme de scandale politico sexuel.
Monsieur Omar Sarr en tête, monsieur Abdou Aziz Diop, son Directeur de Cabinet, monsieur Abdou Salam Sarr, son chef de Cabinet et d’autres proches de ce camp ont voulu me faire chanter. Ils ont amené cette femme à me filmer nu et ont brandi l’arme du chantage pour que je me soumette.
J’ai refusé. J’ai saisi la justice de mon pays. Il s’en est suivi une condamnation des membres du cabinet d’Omar Sarr par le tribunal de Dakar.
Mr Omar Sarr et Abdou Aziz Diop ont été relaxés. La fille qui a exécuté la besogne, Abdou Salam Sarr, Pape Djiby Gaye et Mouhamadou Ramadane Dia ont été condamnés à six (6) fermes. Mais, jamais, ils n’ont purgé leur peine.ils sont toujours à leurs postes et ils vaquent tranquillement à leurs occupations. Ils affirment partout qu’ils ne seront jamais inquiétés, étant protégés au niveau le plus élevé et bénéficiant, affirment-ils, de soutiens politiques ayant des influences.
Abdou Aziz Diop, un des commanditaires, a bénéficié même d’une promotion en passant de DAGE du Ministère dirigé par Omar Sarr au poste de Directeur de Cabinet. Il a même été adoubé et nommé membre du Comité Directeur du PDS.
Par ailleurs, je me suis toujours opposé au découpage administratif de Mbane, ayant toujours combattu à l’intérieur même du parti contre l’accaparement des terres par des responsables du PDS. Malheureusement, le Parti et les autorités ont préféré agir contre l’intérêt du Oualo.
Monsieur le Secrétaire général,
Ayant été victime d’un des plus grands complots politiques par un adversaire local, ayant constaté que le Parti et ses responsables ont apporté un soutien net à cet adversaire malgré son acte abominable, constatant que ceux qui ont été au cœur de cet acte sont à l’abri de toute inquiétude parce que protégé malgré la décision de la Justice, je ne sens plus le besoin de rester dans ce Parti qui m’a lâché au bénéfice de mes adversaires.
Par conséquent, de concert avec mes parents et alliés, mes amis et mes militants, j’ai décidé de démissionner du Parti Démocratique Sénégalais.
Je vous prie, Monsieur le Secrétaire général nation de croire en l’assurance de ma très haute considération.
Diombass Diaw
Autres articles
-
Sénégal-Campagne de commercialisation de l'arachide : le gouvernement fixe le prix du kg de l'arachide à 305 Fcfa.
-
Sénégal/Répression de la cybercriminalité : 8 personnes arrêtées par Interpol dans le cadre d'une escroquerie d'une valeur de 3 milliards 700 millions FCFA
-
Grève illimitée à UASZ : Gorgui Wade Ndoye conscientise les étudiants
-
Sénégal : l'opérateur télécom "Free" change de nom et s'appelle désormais "YAS"
-
Affaire Samuel Sarr – West African Energy : « Le montant total non justifié de manière probante ou non autorisé s'élève à 8 milliards 170 millions de FCFA » (rapport d'audit du cabinet Mazars).