Élections législatives : Cheikh Oumar Hann remet en cause le processus et se demande comment l'État va trouver le budget pour organiser ces élections.


Depuis que le président Bassirou Diomaye Faye a dissous l'Assemblée nationale le 12 septembre dernier, fixant par la même occasion les législatives au 17 novembre prochain, les critiques de l'opposition ne cessent. Ce 24 septembre 2024, Cheikh Oumar Hann, membre du parti politique « nouvelle responsabilité » dirigé par Amadou, n’a pas dérogé à la règle. 


Lors d’un point de presse tenu aux côtés de membres de l'AFP, pour annoncer une alliance stratégique en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, l’ancien ministre de l’éducation a  profité de l'occasion, pour critiquer le déroulement du processus électoral. 



Il a remis en cause l'organisation des élections en 60 jours, dénonçant une opacité sans précédent. « Nous allons vers des élections exceptionnelles, anticipées, organisées dans une insolence jamais vue de la part du gouvernement », a-t-il affirmé. Selon lui, la situation actuelle exclut pratiquement tous les acteurs majeurs du jeu politique, un fait qu'il juge incompatible avec l'histoire démocratique.

Cheikh Oumar Hann a également souligné l'absence de budget pour la tenue de ces élections. « Il n'y a pas de budget, ni pour la confection des bulletins de vote, ni pour les autres aspects logistiques », a-t-il martelé. Avec un chiffre de 7,5 millions de bulletins à produire par candidat, Hann a estimé que le coût total pourrait s'élever à 140 milliards de francs CFA s’il y a 50 listes. Il a exprimé de sérieux doutes sur les capacités logistique et financière du gouvernement à gérer cette situation 

L’ancien ministre de l'éducation a également évoqué l'attitude partisane du ministre de l'Intérieur, qu'il accuse de nuire à la transparence. Pour lui, « il faut un dispositif qui permette de contrôler le processus électoral ». 

Cheikh Oumar Hann a enfin lancé un appel à la société civile pour qu'elle prenne en charge ces questions car cela est de leur ressort. Il a insisté sur la nécessité de garantir la transparence dans la mise en place des bulletins de vote et la sécurisation des dispositifs électoraux.
Mercredi 25 Septembre 2024
Dakaractu



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