DPG : Qui peut avoir peur des fantômes politiques? ​( Par Mohamed Gassama)


Le faux débat sur la déclaration de politique générale de Monsieur le Premier Ministre devant les élus du peuple rappelle l’irruption de faux lions, communément désignés sous le sobriquet de « Simbekat », en langue nationale wolof. Ces épouvantails ou hommes de paille, qui se nourrissent d’illusions et se gavent de fiction, ne ratent aucune occasion pour étaler leur exubérance. En réalité, ils ne font que de la comédie sans actes comiques. Comme d’habitude, ces fantômes politiques ne rêvent qu’un « deus ex machina » pour tenter d’exister ou de renaître après leur débandade du 24 mars 2024.

Hélas, la trame de leur spectacle, sans tête ni queue, ne séduit personne pour plusieurs raisons. D’abord, les acteurs qui se succèdent sur la scène sont pires que des bouffons en manque de galerie ou d’assistance. Ensuite, leur prestation est anachronique au vu de la vétusté et surtout de la pauvreté de leurs discours.

Enfin, ces amuseurs publics ne représentent que leur ombre. Rassurez-vous, ils ne font que du bruit. En effet, c’est le vide total autour d’eux. Rien de signifiant ne les suit. Rien ne leur sourit. Tout leur échappe du fait de leur déficience et de leur inaction. A les entendre jaser, l’on sent nettement qu’ils sont habités par la peur de rendre compte de leur brouillamini et de leur déprédation qui les empêchent de dormir.

Ainsi, pensent-ils pouvoir transmettre le spectre de leur insomnie et le virus de leur frayeur au Premier Ministre. Qu’on se le dise une bonne fois pour toutes. C’est la dimension de Monsieur Ousmane SONKO qui donne le tournis à ces « combattants par procuration ». Tous les sénégalais, férus de discernement et de bon sens, comprennent très bien leurs blagues de mauvais goût. D’ailleurs, ceux qui, à longueur de journée, répandent leur venin à travers les ondes et la toile, brillent par une insuffisance cognitive et une volonté manifeste de détourner les citoyens de l’essentiel. Qu’est-ce qui se passe ? Posons-nous la question et répondons-y sans émotion ni passion, en toute sincérité. Des saltimbanques, sortis de nulle part, appellent tout un pays, à travers le Chef du Gouvernement, à violer la Loi. En fait, c’est à cela qu’ils jouent. Sinon, comment prétendre accueillir un hôte de marque dans une Assemblée hors-la-loi ? Pourquoi répondre à une Assemblée nationale, censée voter les Lois et contrôler les actions du Gouvernement, qui se distingue par un Règlement illégal ? Il est temps de revenir aux fondamentaux de la République. Se présenter devant les Députés dans des conditions contraires aux valeurs qui fondent le respect des textes législatifs serait synonyme de complicité grave voire de coup de poing au visage de la nation. Conformément aux dispositions de la Constitution, nous serions les premiers à inviter Monsieur le Premier Ministre du Sénégal à faire sa Déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, si toutes les conditions étaient réunies. Alors, il appartient à la Représentation nationale de se conformer à la Loi, dura lex sed lex (la Loi est dure mais c’est la Loi). Si ce préalable est réglé, nul doute que Monsieur Ousmane SONKO se fera un plaisir d’être présent dans l’hémicycle pour exposer son Projet de gouvernement.

( Par Mohamed Gassama)
Vendredi 28 Juin 2024
Dakaractu



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