Cri de détresse des populations de Malika impactées par la V.D.N 3

Quand l’état du Sénégal avait besoin de nos maisons dans le cadre du prolongement de la V.D.N, nous avions non seulement accepté de les lui céder, mais aussi de l’accompagner pour la réalisation de son projet, car conscients que la route du développement c’est le développement des routes. Aujourd’hui nous sommes au regret de constater qu’en lieu et place de la récompense digne du patriotisme et du sens des responsabilités dont nous avions fait montre, nous sommes en train de recevoir des punitions sur fond d’injustice et de discrimination. Tel est le cri de cœur des populations impactées de Malika visiblement très anxieuses.
Depuis le début des négociations jusqu’au remboursement du bâti, les impactés n’ont jamais raté l’occasion d’insister sur leurs préoccupations essentielles « être recasés à Malika »
L’état sensible à cette doléance, a accédé à cette requête. Le Gouvernement à travers son Ministre de l’Urbanisme Diène Farba SARR, avait pris un arrêté autorisant un lotissement administratif sis à Malika pour accueillir les populations impactées.
A signaler que la plupart des impactés sont en location depuis 2014 en attendant de disposer du site de recasement pour construire leurs maisons. 
Sous prétexte que le site contient des filaos, le Gouverneur de Dakar aurait proposé son déplacement.
Curieusement, pendant qu’on oppose à ce lotissement l’argument « filaos » des baux de plusieurs hectares sont signés par le Gouverneur en faveur de gros bonnets comme l’écrivait récemment  un journal de la place. Exemple : plus de 30 hectares à ECOBAT, plus de 12 hectares à une association etc…
Pire quand il s’est agi de reloger les déguerpis de la cité Tabago, l’état avait bel et bien proposé Malika. Personne n’avait parlé de Filaos. C’est parce que les déguerpis de Tabago ne voulaient pas de ce site de Malika que leur recasement ne s’y est pas effectué.
De même des membres de l’administration ont bénéficié de parcelles de terrains à Guédiawaye, Malika, Lac rose sans buter contre cet argument « Filaos ».
Alors pourquoi à nous seulement ?
L’angoisse, la terreur sont les sentiments que se partagent  ces impactés.
 « Conscient que le Président de la République n’a pas la bonne information sur leur situation, ces impactés appellent le Premier Ministre à s’impliquer personnellement pour apporter la bonne information à Monsieur le Président Macky SALL et mettre fin à ces pratiques de discrimination, oppression et mépris ».
S’ils ne sont pas réhabilités en urgence, ces impactés, aujourd’hui en situation de locataires tournants, deviendront bientôt des sans abri.
En attendant la première activité de notre plan d’action, sit-in devant la gouvernance de Dakar le 31 Décembre 2016, nous entamons une tournée de sensibilisation auprès des autorités étatiques, religieuses, politiques etc…
Babacar Mbaye Ngaraaf, coordonateur du collectif