Contribution / La Stratégie du Miroir : Quand le PM reproduit le PR

Jacques Lacan se définissait comme celui qui a lu Freud le « découvreur-inventeur» de la psychanalyse. Dans son texte Le stade du miroir, Editions seuil 1966, il sort de l’ombre du maitre et fait évoluer la discipline en y montrant le rôle de l’image dans la construction du sujet ; avec le miroir, une transformation est produite chez le sujet, quand il assume l’image reflétée.


Contribution / La Stratégie du Miroir : Quand le PM reproduit le PR
En 2ème année de psychologie, mes professeurs m’ont appris que l’homme n’est que l’aboutissement de son histoire. Par conséquent, nos aptitudes  à développer des stratégies adaptatives  dans des situations de peines ou de joies nous viennent de ces différentes  séquences temporelles qui forgent et bâtissent notre personnalité.
Un miroir ne reflète jamais toute la réalité surtout en politique ; il a la particularité de nous rassurer quand on a peur de notre propre réalité. Pour apaiser nos inquiétudes, notre esprit accepte les faux semblants qu’il produit. Lorsqu’on se mire, on ne voit que ce qui nous arrange ; les rides, les tâches, les boutons ou autres aspects physiques non souhaités ne sont pas vus.
Mais si on accepte de nous regarder objectivement, comme les autres nous verraient, on serait  alors dans l’acceptation de l’image reflétée mais non celle souhaitée.
En effet, les effets de miroirs sont multiples et variés, mais nous pouvons en citer deux qui peuvent nous servir dans l’analyse, quand Abdoul Mbaye imite Macky Sall, le candidat.
  1.  L’effet divertissant et neutralisant
Se faire le miroir de ses adversaires, en singeant leurs actions ou leurs comportements, cela peut les troubler et les égarer, en ce sens  que vous leur envoyez leur propre image. Pendant ce temps, vous déroulez votre stratégie  derrière  le reflet qui est comme un bouclier-miroir ; il s’agit de voiler, de cacher son jeu, derrière un miroir, pour mieux surprendre son adversaire.
Dans la mythologie de la Grèce ancienne, le héros Persée est parvenu à vaincre le monstre Méduse grâce à cette stratégie : lui donner, par le biais de son bouclier en bronze, le  reflet de son image, pour enfin le surprendre.
Pour l’histoire, Méduse était une créature monstrueuse, qui avait une chevelure de serpents et un visage si macabre que quiconque le regardait était immédiatement changé en pierre.
De par son caractère divertissant et déstabilisant, cette stratégie du miroir aveugle l’adversaire et à la longue l’irrite en le mettant en furie. 
  1.  L’effet séduction et trompeur
Le miroir du Premier ministre  relève  moins  d’une naïveté innocente ou d’une approche scientifique que d’une tactique politique nourrie par une volonté de montrer qu’il n’est pas comme on le caricature «  le fils à Papa- héritier » différent du disciple qui n’a pas eu la chance de grandir dans une grande bibliothèque parentale, qui s’est battu  «  tout seul pour décrocher son premier emploi », gravir les stations d’Etat au gré des épreuves et des complots ourdis par des courtisans sans foi ni loi.
En utilisant la stratégie du miroir  il montre à ses adversaires qu’il partage leurs valeurs.
La reproduction du décor et de l’accoutrement procure une illusion de revivre les mêmes rites ou  une réalité déjà vécue. Donner l’impression d’avoir accompli le même trajet et le même parcours, en créant une copie quasi-parfaite d’un événement, est un leurre. Certaines personnes peuvent le prendre pour la réalité, parce qu’elle en a toutes les apparences.
A la stratégie du miroir, il faut être dans la réponse et non dans la réaction.
  • Mépriser les contrariétés qu’elle génère, car prêter attention à un adversaire le renforce. Moins vous vous montrerez intéressé, plus vous paraîtrez supérieur car le  mépris est l’apanage du roi. Là où ses yeux se posent, ce qu’il décide de regarder est la réalité ; le reste, dont il se détourne, n’existe pas.
  • La sérénité ou le sang froid de l’entourage a un effet contagieux positif dans le mental du leader.
Monsieur le Président, continuer à briller à votre façon ; en cela vous allez marquer l’histoire.
Non la Case du Président Macky Sall n’est pas la Case de Abdoul Mbaye!!! La grammaire des postures nous le démontre : Le candidat Macky Sall, avec la position du sprinter, est prêt à partir. Le regard fixé devant, il sait bien là où il met les pieds ; l’horizon dégagé, avec  un esprit clair déjà porté sur ce qu’il va proposer comme projet de société.
Monsieur le Premier Ministre, pour bien participer à la course, commencez d’abord à mettre rapidement la chaussure et surtout savoir sortir de la case par le pied gauche  comme le veut la tradition.                          
                                                                                                                                  ABDOULAYE NDAO
                                                                                                                             AND DEFAR NIANI
                                                                                                                            KOUMPENTOUM   
 
Dimanche 11 Décembre 2016
Dakar actu




1.Posté par barou le 12/12/2016 00:49
+texte trop lourd wayyyyyyyyyyyyyyyyyyyy...une récitation...

2.Posté par Atypico le 12/12/2016 09:25
le miroir est toujours le miroir de l'autre, et faire la pub pour l'image de l'un contre l'image de l'autre c'est rester dans les mirages et dans l'illusion ...narcisse en est mort !



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