Concessions portuaires en Guinée et au Togo : Vincent Bolloré mis en examen


Concessions portuaires en Guinée et au Togo : Vincent Bolloré mis en examen

Au terme d’une garde à vue de deux jours, prolongée d’une nuit, dans les locaux de l’office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre (Hauts-de-Seine), Vincent Bolloré a fait face, ce mercredi, aux magistrats du pôle financier qui ont décidé de le mettre en examen. Selon Le Monde, le groupe Bolloré a informé que l’industriel breton n’a pas été placé sous contrôle judiciaire.



« Les juges d’instruction, Aude Buresi et Serge Tournaire, connus pour instruire l’affaire du présumé financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, ont donc considéré qu’après plusieurs années d’enquête, il existait des indices graves ou concordants laissant penser que le groupe Bolloré avait eu recours à des méthodes illégales pour décrocher des contrats dans deux pays d’Afrique de l’Ouest », ajoute notre source.



 



« Le milliardaire breton n’a par ailleurs jamais lésiné pour présenter avantageusement les chefs d’Etat africains avec lesquels il entendait faire des affaires. Outre l’agence de communication Havas, il mettait aussi à disposition les médias qu’il détient. Les chefs d’Etat où son groupe opérait avaient ainsi les honneurs de couvertures avantageuses et d’entretiens complaisants faisant l’impasse sur les affaires de corruption et les violations des droits de l’homme. Plus récemment encore, comme l’a révélé le site d’informations Les Jours, la chaîne Canal + a diffusé, en décembre 2017, un publireportage de plusieurs minutes sur le Togo qui pourtant ne passe pas encore comme un modèle de démocratie. Le pays est plongé, depuis plusieurs mois, dans une profonde crise politique et le régime a recouru à la force et à l’interruption d’Internet », a poursuivi Le Monde.



 


 
Mercredi 25 Avril 2018




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