Casamance: Une cinquantaine d’assaillants attaquent Mangacounda

Le village de Mangacounda situé dans l’ouest du département de Goudomp (sud) a été attaqué par des individus armés estimés à une cinquantaine d’hommes. Ces assaillants sont supposés agir au nom du Mouvement des forces démocratiques de Casamance. L’attaque a eu lieu dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 avril, peu avant minuit. Des jeunes dont trois enseignants sont enlevés pour transporter le butin.


Casamance: Une cinquantaine d’assaillants attaquent Mangacounda
Des hommes en arme, une cinquantaine, selon les villageois, et présumés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de Casamance ont régné en maîtres absolus dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 avril à Mangacounda, village du département de Goudomp dans l’extrême sud de la région de Sédhiou. Des témoins ayant requis l’anonymat expliquent que les visiteurs se sont organisés en trois groupes à la recherche d’animaux de stabulation. Ils ont réussi à mettre la main sur une trentaine de bœufs et des petits ruminants. Deux boutiques sont aussi dévalisées, argent et marchandises emportés. Difficile dans l’immédiat de déterminer la valeur marchande du butin mais l’on estime à plusieurs millions de CFA la moisson provenant de l’attaque.

Des sources contactées sur place affirment qu’une trentaine de jeunes du village dont trois enseignants à savoir Sadio Tamba, Moussa Camara et M. Bâ en service à Barka Banane sont enlevés et réquisitionnés pour le transport du butin en direction de la frontière avec la Guinée Bissau, à une dizaine de kilomètres de là. Aucune perte en vie humaine n’est signalée. Mieux, ces jeunes enlevés sont libérés en milieu de matinée sains et saufs, rassure une source.
Toutefois, l’inquiétude gagne de jour en jour les populations locales. Elles avaient marché le 27 décembre 2011 pour réclamer la réouverture des postes militaires de la localité fermés la semaine qui avait précédé cette manifestation de rue. En milieu de matinée, ce mardi, Mangacounda ressemblait bien à un village fantôme où les activités sont en berne.

L’armée serait intervenue aux environs de neuf heures ce matin, intervention qualifiée de « médecin après la mort » par les populations visiblement très remontées contre l’autorité ayant ordonné la fermeture de ces positions militaires. De son côté, l’armée a expliqué que « l’option était une stratégie militaire dont les motivations ne sauraient être portées à la connaissance générale ».
Mercredi 18 Avril 2012
sudonline.sn




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