Jamais dans notre histoire politique, nous n’avons fait face à un régime composé de toutes les sauces politiques nous privant ainsi d’une réelle opposition qu’incarnent aujourd’hui les leaders du Parti Démocratique Sénégalais qui n’ont que leurs plaintes contre les audits pour exister politiquement.
Le tripatouillage de la Constitution par Abdoulaye Wade a valu à ce dernier une sanction sévère des sénégalais qui, au lendemain du second tour de la présidentielle, ont porté Macky Sall à la tête du pays. Le travail de terrain a permis à l’APR (Alliance Pour la République) d’accéder ainsi au pouvoir avec le soutien de la quasi-totalité des partis politiques qui se disputaient le pouvoir.
Si Abdoulaye Wade a perdu les élections c’est grâce (pour ne pas dire à cause) au réveil de la population sénégalaise réunie dans les mouvements M23, Y EN A MARRE…, sans oublier le courage des militants des partis politiques tels que Rewmi, FSDBJ, Mouvement TAXAW TEMM qui, en lieu et place des urnes, ont choisi la rue pour combattre Wade et son régime.
L’accession du Président Sall à la Magistrature suprême est marquée par un partage du pouvoir entre les adversaires d’hier et alliés d’aujourd’hui. Y a-t-il une cohérence dans les idéologies politiques au Sénégal ? Nous imaginons difficilement la droite française cohabiter avec la gauche dans un gouvernement de François Hollande ! Exercer le pouvoir à tout prix et avec n’importe quelle combinaison, tels sont les désirs de nos partis politiques au Sénégal.
En décidant de donner son avis sur le fonctionnement du pays, Idrissa Seck a troublé la cour des alliances ; devenant ainsi l’homme à exclure s’il ne faisait pas le « Muut » (se taire). La sortie des leaders de l’APR montre à quel point le compagnonnage est faux entre alliés du pouvoir et il nous plairait de nous pencher sur le cas de ces partis et mouvements comme le FSD BJ et FEKKE MACI BOLE dont les leaders étaient connus pour leur fougue et qui se retrouvent en plein pouvoir. Rappelons-nous de la célèbre phrase de Cheikh Bamba Dièye « Un arbre appelé Wade ne donne que des fruits de Wade ». Cet homme qui émerveillait le peuple par son verbe est devenu muet ; prendrait-il le risque d’être foudroyé par le « Macky» et perdre le morceau qui lui reste de ce gouvernement ? Le Roi du Mbalakh, après avoir troqué son micro contre « l’habit politique » devient de plus en plus aphone préférant s’emmurer dans son rôle de Ministre. L’exercice du pouvoir ne permet-il pas de donner son opinion ou celle de ses collaborateurs ? Le mariage entre différentes idéologies politiques sera-t-il sauvé ou sera t-il voué au divorce avec cette mauvaise combinaison?
Auteur: Cheikh Moubarack Wade
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