Dino Zoff aussi avait fini sa carrière internationale contre les Suédois, qui ont donc mis lundi à la retraite du football de sélection un autre monstre sacré du Calcio. «Je suis désolé, désolé, désolé. Pas pour moi mais pour tout le football, parce que nous avons échoué et même d'un point de vue social ça peut être vraiment important», a dit Buffon, en larmes, à la télévision italienne. «C'est le seul regret que j'ai. Pas d'arrêter, parce que le temps passe et que c'est normal que ça se passe comme ça. Je regrette juste que mon dernier match en sélection coïncide avec cette élimination», a-t-il ajouté.
«Je laisse des garçons qui feront parler d'eux, que ce soit (Mattia) Perin ou (Gianluigi) Donnarumma. J'embrasse tous ceux qui m'ont soutenu», a-t-il encore dit. Le long voyage de Buffon (39 ans) avec la Nazionale a débuté il y a pile 20 ans, déjà en barrage de qualification pour le Mondial, et ses équipiers s'appelaient alors Costacurta, Albertini ou Ravanelli. Sous la neige de Moscou, Gianluca Pagliuca s'était blessé et l'entraîneur Cesare Maldini n'avait pas eu d'autre choix que de se tourner vers le très jeune Buffon : «Tu te sens d'entrer ?» Il est entré, il a été bon, comme presque toujours depuis, et il n'a plus jamais vraiment quitté cette équipe, remplaçant d'abord, puis titulaire et enfin capitaine, remportant avec elle la Coupe du Monde 2006.
Ses deux montées sur corner dans le temps additionnel lundi à San Siro sont des images qui resteront dans les mémoires, comme beaucoup d'autres : sa claquette sur la tête de Zidane en finale du Mondial 2006, au hasard, ses larmes en direct à la télévision après l'élimination face à l'Allemagne lors du dernier Euro ou sa façon de hurler l'hymne italien les yeux fermés, écrasant au passage l'épaule de son voisin. Chiellini était sa victime préférée, et on parie que ça va lui manquer.
Le défenseur central de l'Italie et de la Juventus avait d'ailleurs rendu un très bel hommage à son capitaine au mois d'avril, rappelant ce que c'était que de jouer devant «Gigi». «J'ai eu la chance de faire toute ma carrière avec lui, à la Juve et en sélection. Sans doute que parfois je ne me rends même plus compte de ce que ça signifie d'être devant un gardien aussi fort. Parfois ça paraît simple mais ça l'est seulement parce que c'est lui», a expliqué «Chiello».
Devenu gardien de but à 12 ans seulement, après avoir commencé comme milieu offensif, Buffon reste encore aujourd'hui, à presque 40 ans, un des meilleurs spécialistes mondiaux du poste. Véritable bête de travail, il a constamment progressé au plan technique et n'a presque rien perdu d'un potentiel physique hors-norme, peut-être hérité d'un père lanceur de poids et d'une mère longtemps détentrice du record d'Italie du lancer du disque.
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Surtout, son charisme, son expérience et sa façon de s'exprimer, précis et réfléchi après des années de jeunesse plus impétueuses, en ont fait une figure tutélaire du football italien. Buffon est celui qui applaudit la Marseillaise pour faire taire les siffleurs un soir d'Italie-France à Bari, ce qu'il a encore fait lundi soir lors de l'hymne suédios à San Siro. Celui que le président de la fédération Carlo Tavecchio présente comme «un phare» ou «un totem» et celui que les journaux italiens dépeignent en Superman, en Highlander, en statue du Mont Rushmore ou en homme de Vitruve.
Même son entraîneur à la Juventus Massimiliano Allegri le reconnaît : critiquer ce monstre sacré aux mains dures comme le marbre de Carrare, sa ville natale, et au pento dans les cheveux «relève du blasphème». Il faut croire que les Suédois n'ont pas eu peur du châtiment. Eux vont au Mondial, pas Buffon, qui ne portera donc plus le maillot de l'Italie. Il lui en reste deux, celui de la Juventus et celui de Superman.
«Je laisse des garçons qui feront parler d'eux, que ce soit (Mattia) Perin ou (Gianluigi) Donnarumma. J'embrasse tous ceux qui m'ont soutenu», a-t-il encore dit. Le long voyage de Buffon (39 ans) avec la Nazionale a débuté il y a pile 20 ans, déjà en barrage de qualification pour le Mondial, et ses équipiers s'appelaient alors Costacurta, Albertini ou Ravanelli. Sous la neige de Moscou, Gianluca Pagliuca s'était blessé et l'entraîneur Cesare Maldini n'avait pas eu d'autre choix que de se tourner vers le très jeune Buffon : «Tu te sens d'entrer ?» Il est entré, il a été bon, comme presque toujours depuis, et il n'a plus jamais vraiment quitté cette équipe, remplaçant d'abord, puis titulaire et enfin capitaine, remportant avec elle la Coupe du Monde 2006.
Ses deux montées sur corner dans le temps additionnel lundi à San Siro sont des images qui resteront dans les mémoires, comme beaucoup d'autres : sa claquette sur la tête de Zidane en finale du Mondial 2006, au hasard, ses larmes en direct à la télévision après l'élimination face à l'Allemagne lors du dernier Euro ou sa façon de hurler l'hymne italien les yeux fermés, écrasant au passage l'épaule de son voisin. Chiellini était sa victime préférée, et on parie que ça va lui manquer.
Le défenseur central de l'Italie et de la Juventus avait d'ailleurs rendu un très bel hommage à son capitaine au mois d'avril, rappelant ce que c'était que de jouer devant «Gigi». «J'ai eu la chance de faire toute ma carrière avec lui, à la Juve et en sélection. Sans doute que parfois je ne me rends même plus compte de ce que ça signifie d'être devant un gardien aussi fort. Parfois ça paraît simple mais ça l'est seulement parce que c'est lui», a expliqué «Chiello».
Devenu gardien de but à 12 ans seulement, après avoir commencé comme milieu offensif, Buffon reste encore aujourd'hui, à presque 40 ans, un des meilleurs spécialistes mondiaux du poste. Véritable bête de travail, il a constamment progressé au plan technique et n'a presque rien perdu d'un potentiel physique hors-norme, peut-être hérité d'un père lanceur de poids et d'une mère longtemps détentrice du record d'Italie du lancer du disque.
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Surtout, son charisme, son expérience et sa façon de s'exprimer, précis et réfléchi après des années de jeunesse plus impétueuses, en ont fait une figure tutélaire du football italien. Buffon est celui qui applaudit la Marseillaise pour faire taire les siffleurs un soir d'Italie-France à Bari, ce qu'il a encore fait lundi soir lors de l'hymne suédios à San Siro. Celui que le président de la fédération Carlo Tavecchio présente comme «un phare» ou «un totem» et celui que les journaux italiens dépeignent en Superman, en Highlander, en statue du Mont Rushmore ou en homme de Vitruve.
Même son entraîneur à la Juventus Massimiliano Allegri le reconnaît : critiquer ce monstre sacré aux mains dures comme le marbre de Carrare, sa ville natale, et au pento dans les cheveux «relève du blasphème». Il faut croire que les Suédois n'ont pas eu peur du châtiment. Eux vont au Mondial, pas Buffon, qui ne portera donc plus le maillot de l'Italie. Il lui en reste deux, celui de la Juventus et celui de Superman.
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