Après une journée explosive , la tension est retombée d’un cran ce mardi chez Air France, avec en ligne de mire une réouverture des négociations entre la direction et les syndicats. Manuel Valls s’est rendu en personne, en fin de matinée, au siège de la compagnie, à Roissy. Après avoir à nouveau dénoncé des « agissements » de « voyous », il a réaffirmé qu’il soutenait la direction dans son « effort de redressement ».
Le Premier ministre a aussi rencontré les membres de la direction malmenés lundi par des manifestants lors du comité central d'entreprise (CCE) – notamment le DRH Xavier Broseta et le responsable de l'activité long-courrier Pierre Plissonnier, dont les photos, chemises arrachées, font ce matin la une des journaux du monde entier . Une publicité dont Air France se serait bien passée. Et dont François Hollande lui-même s'est désolé. Les violences « inacceptables » survenues lundi risquent d’avoir des « conséquences sur l’image » de la France à l’étranger et sur son « attractivité », a estimé le président de la République.
2.900 postes menacés
Pour autant, l’Etat actionnaire (il détient 17,6 % de la compagnie) ne compte pas s’impliquer davantage dans cette crise, en dépit du nouvel appel lancé en ce sens ce matin par le président du SNPL d’Air France, le principal syndicat de pilotes. « La solution » pour Air France « vient d’abord de l’entreprise elle-même », a ainsi assuré Manuel Valls, qui en a aussi appelé à « la responsabilité des pilotes et du SNPL », accusés par la direction de l'échec des précédentes négociations.
Le Premier ministre est ainsi allé dans le sens du ministre des Transports, Alain Vidalies, qui, interrogé ce matin sur RTL, avait déclaré : « Si la réponse par rapport à ces incidents [l’agression des dirigeants d’Air France, NDLR], c’est : “le gouvernement va tout régler”, je ne suis pas sûr qu’on n’en rajoute pas à la caricature ». « Profitons de cette situation dramatique pour reprendre le chemin du dialogue, c’est possible ».
Pour le moment, faute d’accord, la direction d’Air France a opté pour un « plan B » de restructuration , qui prévoit notamment, d’ici à 2017, la suppression de 2.900 postes – 300 chez les pilotes, 900 chez les hôtesses et stewards (PNC) et 1.700 chez les autres personnels. Ce dans le cadre d’une réduction de 10 % de l’offre long-courrier d’Air France, qui se traduira également par le retrait de 14 appareils long-courriers. La proportion d’éventuels licenciements secs reste toujours à déterminer.
Lesechos
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