Les avocats, parents d’élèves et sympathisants du groupe Yavuz Selim ne digèrent toujours pas la décision prise par l’Etat du Sénégal de confier la gestion des établissements scolaires de cette entité au gouvernement turc à travers la fondation Maarif. En conférence de presse hier, ils ont encore montré leur détermination à aller jusqu’au bout. La présidente de l’association des parents d’élèves dudit groupe n’arrive toujours pas à comprendre comment le gouvernement a pu prendre une telle décision. Car pour Oumy Mbaye, si c’était une question de sécurité nationale, ils pourraient comprendre cela. Mais, « de là à nous imposer une nouvelle gestion. Des gens que nous ne connaissons pas. Là nous disons non » ! Furax, Mme Mbaye de poursuivre : « Les compositions démarrent aujourd’hui. Nous demandons à l’Etat de bien réfléchir. Si le gouvernement nous impose une administration, nous dirons non. S’il faut qu’on sorte dans les rues, nous le ferons. Il n’y aura pas de changement. »
Le président de S.O.S consommateur, Maître Massokhna Kane, par ailleurs membre du pool d’avocats, estime que nous sommes dans un pays souverain et qu’il ne pense pas que le Sénégal puisse violer ses propres lois pour faire plaisir à un Etat étranger en procédant à la dissolution d’une association étrangère régie par le Cocc qui a des dispositions très claires. « Même si on devait retirer l’autorisation, il faut que la justice désigne un liquidateur et ce dernier ne peut être en aucun cas une société ou une association étrangère qui est en train de recruter et d’envoyer des gens au Sénégal. Nous attendons la notification. Je ne pense pas qu’il ait des motifs légitimes pour dissoudre Yavuz Selim. Si jamais l’Etat allait jusqu’au bout de cette logique, ce serait la plus grosse bêtise politique qu’il pourrait faire de son autonomie en tant qu’Etat et aussi de son projet d’éducation », a fulminé M. Kane.
En tout cas, jusqu’à hier, le groupe proche du prédicateur Fethullah Gülen, en exil aux Usa, n’avait pas encore reçu la notification officielle de la part de l’Etat. C’est pourquoi l’école continue de fonctionner normalement. « L’Etat du Sénégal éprouve des difficultés quant à la notification de cette décision. Il est en train de se dire comment il va motiver cette décision, et quelles seront les conséquences. L’Etat a des services secrets, des services de renseignement et a pris conscience de la gravité de la décision. Aujourd’hui, c’est la question de l’éducation qui est instrumentalisée, découlant d’un conflit entre M.Erdogan et M.Gulen. C’est inacceptable qu’on mette en péril le droit à l’éducation de plus de 2500 élèves sur la base de considération purement politique », a-t-il fustigé.
Madiambal Diagne : « Ce n’est pas Yavuz Selim la cible »
Selon le Président de l’association « Baskent Egitim », Madiambal Diagne, qui a présidé la conférence, cette démarche est cavalière et à la limite constitue un fait du prince. « Quel argument les Turcs ont-ils à l’endroit de notre gouvernement pour s’imposer en terre promise ? On ne nous dira pas que c’est des investissements économiques, une tradition diplomatique ou une influence hégémonique. Il y a anguille sous roche. Qu’est-ce qui pousse notre gouvernement à vouloir accepter de s’affaler ou de s’étaler devant le gouvernement turc ? C’est inacceptable », a jugé M. Diagne. Ce dernier a en outre dénoncé le véritable objectif du gouvernement turc. Selon lui, ce n’est pas Yavuz Selim la cible, mais plutôt les citoyens turcs qui sont dans l’école. « Il n’y a que cette extradition qui les intéresse. Dans un pays comme le Soudan, quand ils ont fermé les écoles, ils ont envoyé un avion pour que tout le personnel rejoigne la Turquie. Sur ce point, le gouvernement soudanais a refusé. Est-ce que le Sénégal va refuser ? Nous ne pouvons pas continuer à le croire, parce que ce qui les a poussés à prendre cette décision peut demain les pousser à extrader ces gens-là sans aucune forme de procédure. »
L’arrêté abrogeant l’arrêt 2086 du 26 avril 1998 portant autorisation de l’Association turque « Baskent Egitim » qui a ouvert les écoles Yavuz Selim au Sénégal doit être effectif après les fêtes de Noël. Il informe que la gestion des écoles turques a été confiée désormais à « Maarif » mais les enseignements vont se poursuivre.
EnQuête
Le président de S.O.S consommateur, Maître Massokhna Kane, par ailleurs membre du pool d’avocats, estime que nous sommes dans un pays souverain et qu’il ne pense pas que le Sénégal puisse violer ses propres lois pour faire plaisir à un Etat étranger en procédant à la dissolution d’une association étrangère régie par le Cocc qui a des dispositions très claires. « Même si on devait retirer l’autorisation, il faut que la justice désigne un liquidateur et ce dernier ne peut être en aucun cas une société ou une association étrangère qui est en train de recruter et d’envoyer des gens au Sénégal. Nous attendons la notification. Je ne pense pas qu’il ait des motifs légitimes pour dissoudre Yavuz Selim. Si jamais l’Etat allait jusqu’au bout de cette logique, ce serait la plus grosse bêtise politique qu’il pourrait faire de son autonomie en tant qu’Etat et aussi de son projet d’éducation », a fulminé M. Kane.
En tout cas, jusqu’à hier, le groupe proche du prédicateur Fethullah Gülen, en exil aux Usa, n’avait pas encore reçu la notification officielle de la part de l’Etat. C’est pourquoi l’école continue de fonctionner normalement. « L’Etat du Sénégal éprouve des difficultés quant à la notification de cette décision. Il est en train de se dire comment il va motiver cette décision, et quelles seront les conséquences. L’Etat a des services secrets, des services de renseignement et a pris conscience de la gravité de la décision. Aujourd’hui, c’est la question de l’éducation qui est instrumentalisée, découlant d’un conflit entre M.Erdogan et M.Gulen. C’est inacceptable qu’on mette en péril le droit à l’éducation de plus de 2500 élèves sur la base de considération purement politique », a-t-il fustigé.
Madiambal Diagne : « Ce n’est pas Yavuz Selim la cible »
Selon le Président de l’association « Baskent Egitim », Madiambal Diagne, qui a présidé la conférence, cette démarche est cavalière et à la limite constitue un fait du prince. « Quel argument les Turcs ont-ils à l’endroit de notre gouvernement pour s’imposer en terre promise ? On ne nous dira pas que c’est des investissements économiques, une tradition diplomatique ou une influence hégémonique. Il y a anguille sous roche. Qu’est-ce qui pousse notre gouvernement à vouloir accepter de s’affaler ou de s’étaler devant le gouvernement turc ? C’est inacceptable », a jugé M. Diagne. Ce dernier a en outre dénoncé le véritable objectif du gouvernement turc. Selon lui, ce n’est pas Yavuz Selim la cible, mais plutôt les citoyens turcs qui sont dans l’école. « Il n’y a que cette extradition qui les intéresse. Dans un pays comme le Soudan, quand ils ont fermé les écoles, ils ont envoyé un avion pour que tout le personnel rejoigne la Turquie. Sur ce point, le gouvernement soudanais a refusé. Est-ce que le Sénégal va refuser ? Nous ne pouvons pas continuer à le croire, parce que ce qui les a poussés à prendre cette décision peut demain les pousser à extrader ces gens-là sans aucune forme de procédure. »
L’arrêté abrogeant l’arrêt 2086 du 26 avril 1998 portant autorisation de l’Association turque « Baskent Egitim » qui a ouvert les écoles Yavuz Selim au Sénégal doit être effectif après les fêtes de Noël. Il informe que la gestion des écoles turques a été confiée désormais à « Maarif » mais les enseignements vont se poursuivre.
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