Des syndicats de magistrats ont accusé jeudi la présidence française d'avoir violé le secret de l'instruction en indiquant dans un communiqué avoir eu accès au dossier de l'affaire de Karachi, dans laquelle deux proches de Nicolas Sarkozy ont été mis en examens.
Cherchant à démentir les liens éventuels entre le chef de l'Etat et une affaire de corruption liée à un contrat d'armement au Pakistan, la présidence de la République a indiqué que le nom de M. Sarkozy n'apparaissait "dans aucun des éléments du dossier".
Selon l'Elysée, M. Sarkozy "n'a jamais exercé la moindre responsabilité dans le financement de (la) campagne" électorale en 1995 de l'ex-Premier ministre Edouard Balladur, dont il était le porte-parole. Cette campagne pourrait avoir été financée via un circuit de corruption ayant accompagné un contrat d'armement au Pakistan, selon l'enquête.
"C'est clairement une violation du secret de l'instruction", a déclaré jeudi soir le président de l'Union syndicale des magistrats (syndicat majoritaire), Christophe Regnard. "C'est assez incroyable que l'Elysée reconnaisse aussi benoîtement qu'il a eu accès à des pièces". "On sait que les informations remontent. Mais d'habitude cela demeurait caché. Objectivement, ça sent la panique à bord."
Pour l'Elysée, M. Sarkozy est "totalement étranger" à cette affaire, "d'autant plus qu'à l'époque où il était ministre du Budget (1993-95), il avait manifesté son hostilité à ce contrat comme cela apparaît dans les pièces de la procédure". "Il y a manifestement des incursions scandaleuses de l'exécutif, en particulier de l'Elysée, dans le cours de la justice", s'est indigné Matthieu Bonduelle, secrétaire général du Syndicat de la magistrature (gauche).
Pour le journal Le Monde, "il apparaît bel et bien que, hostile ou non à ce contrat, M. Sarkozy a autorisé, en tant que ministre du Budget, la création de Heine", une société off-shore basée au Luxembourg et utilisée pour rémunérer des intermédiaires dans plusieurs contrats d'armement, notamment au Pakistan. (belga)
Cherchant à démentir les liens éventuels entre le chef de l'Etat et une affaire de corruption liée à un contrat d'armement au Pakistan, la présidence de la République a indiqué que le nom de M. Sarkozy n'apparaissait "dans aucun des éléments du dossier".
Selon l'Elysée, M. Sarkozy "n'a jamais exercé la moindre responsabilité dans le financement de (la) campagne" électorale en 1995 de l'ex-Premier ministre Edouard Balladur, dont il était le porte-parole. Cette campagne pourrait avoir été financée via un circuit de corruption ayant accompagné un contrat d'armement au Pakistan, selon l'enquête.
"C'est clairement une violation du secret de l'instruction", a déclaré jeudi soir le président de l'Union syndicale des magistrats (syndicat majoritaire), Christophe Regnard. "C'est assez incroyable que l'Elysée reconnaisse aussi benoîtement qu'il a eu accès à des pièces". "On sait que les informations remontent. Mais d'habitude cela demeurait caché. Objectivement, ça sent la panique à bord."
Pour l'Elysée, M. Sarkozy est "totalement étranger" à cette affaire, "d'autant plus qu'à l'époque où il était ministre du Budget (1993-95), il avait manifesté son hostilité à ce contrat comme cela apparaît dans les pièces de la procédure". "Il y a manifestement des incursions scandaleuses de l'exécutif, en particulier de l'Elysée, dans le cours de la justice", s'est indigné Matthieu Bonduelle, secrétaire général du Syndicat de la magistrature (gauche).
Pour le journal Le Monde, "il apparaît bel et bien que, hostile ou non à ce contrat, M. Sarkozy a autorisé, en tant que ministre du Budget, la création de Heine", une société off-shore basée au Luxembourg et utilisée pour rémunérer des intermédiaires dans plusieurs contrats d'armement, notamment au Pakistan. (belga)
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