De nouveaux témoignages accréditent la thèse de l'agression de la femme de ménage par DSK. Mais la victime présumée n'est plus crédible aux yeux des enquêteurs.
La femme médecin qui a examiné Nafissatou Diallo juste après son dépôt de plainte pour tentative de viol est formelle : la thèse de l’agression est crédible. C’est ce qu’a révélé mercredi le journal Le Monde à l’issue d’un entretien avec Susan Xenarios, directrice du Centre de traitement des victimes de crime (CTVC) de New York. Un entretien exclusif obtenu sur le fil. « Je l’ai sentie exaspérée par cette histoire, c’est sans doute ce qui l’a incitée à me parler », estime Marion Van Renterghem, envoyée spéciale du quotidien. Tenue par le secret professionnel, Susan Xenarios ne donne pas à la journaliste de détails sur l’état physique de la femme de chambre. Mais elle livre ses premières impressions. « Je n’ai pas mis en doute le témoignage de Nafissatou Diallo. Notre équipe est constituée de personnes formées et très expérimentées pour écouter les personnes ayant été violentées. Le verdict des procès correspond généralement à nos diagnostics. » Cette spécialiste des violences sexuelles éminemment reconnue aux Etats-Unis insiste notamment sur l’agitation de la Guinéenne. « Elle est arrivée en état de choc, très secouée, très affectée. Elle ne savait manifestement pas qui était la personne qui l’avait agressée lorsqu’elle est arrivée aux urgences. Elle était capable de parler et se montrait coopérative. » Susan Xenarios sait de quoi elle parle, puisqu’elle a elle-même subi un viol à l’âge de 28 ans alors qu’elle était travailleuse sociale dans le quartier populaire de Harlem. Elle précise n’avoir pas immédiatement appelé à l’aide après son agression. Trop choquée pour donner l’alerte, elle raconte être « restée le cœur battant dans la cage d’escalier », avant de s’effondrer au beau milieu d’une réunion de travail. A la lumière de cette expérience traumatisante, la directrice du CTVC ne juge donc « pas anormal » que Nafissatou Diallo ait pu se rendre dans une autre chambre pour reprendre ses esprits avant de se décider à alerter sa hiérarchie. « Venir se faire examiner, témoigner, demander de l’aide après une agression sexuelle est une démarche difficile, douloureuse, humiliante », rappelle le médecin. « Ce n’est pas parce que Nafissatou a menti sur sa vie qu’elle n’a pas dit la vérité sur son viol. Rien ne permet en tout cas de l’affirmer », conclut Marion Van Renterghem.
Les détails de l’agression présumée
C’est précisément ce que l’avocat de la plaignante s’acharne à démontrer. Kenneth Thompson persiste et signe : Nafissatou Diallo a bien été violée, malgré les incohérences du dossier. Une version confirmée selon lui par les analyses médico-légales. « J’emporterai dans la tombe le souvenir de ce qui s’est passé dans cette chambre », lui aurait confié la jeune femme. Afin de raviver la crédibilité de sa cliente, l’as du barreau a porté plainte mercredi pour diffamation contre les journalistes du New York Post qui l’avaient présentée comme une prostituée. Quelques jours plus tôt, il avait livré à la presse le récit intégral de l’agression supposée. Sans omettre les détails les plus sordides. « Dominique Strauss-Kahn est venu en courant nu vers elle et lui a saisi les seins. Ensuite, il lui a saisi le vagin si fort qu’il lui a fait mal. » Kenneth Thompson affirme que les ecchymoses génitales ont été constatées par les infirmières de l’hôpital et ajoute que la femme de chambre a été violemment jetée au sol par l’ex-patron du FMI, ce qui a provoqué une déchirure du ligament de l’épaule, également relevée par les médecins. L’avocat évoque aussi le collant en lambeaux de Nafissatou Diallo, ainsi que les traces du sperme qu’elle aurait craché sur les murs et la moquette. Autant de « preuves » qui auraient été constatées « par tout le personnel de l’hôtel ». Enfin, Kenneth Thompson dément toute implication de sa cliente dans un réseau de trafic de drogue.
L’analyse des cartes magnétiques
Selon les informations du Figaro, l’analyse des cartes magnétiques de l’hôtel montre que l’employée guinéenne du Sofitel ne serait pas allée faire le ménage dans d’autres chambres avant de déclarer l’agression, comme elle le laissait entendre dans une dernière version. Après avoir quitté précipitamment la suite occupée par DSK, la femme de ménage se serait réfugiée très brièvement, dans la chambre 2820, alors inoccupée. C’est là que sa supérieure hiérarchique l’aurait trouvée, avant de la conduire dans la 2806 pour qu’elle lui explique les faits. Ces éléments favorables à l’accusation seraient parvenus au procureur Cyrus Vance alors qu’il avait déjà remis en question la crédibilité de la femme de chambre.
La femme médecin qui a examiné Nafissatou Diallo juste après son dépôt de plainte pour tentative de viol est formelle : la thèse de l’agression est crédible. C’est ce qu’a révélé mercredi le journal Le Monde à l’issue d’un entretien avec Susan Xenarios, directrice du Centre de traitement des victimes de crime (CTVC) de New York. Un entretien exclusif obtenu sur le fil. « Je l’ai sentie exaspérée par cette histoire, c’est sans doute ce qui l’a incitée à me parler », estime Marion Van Renterghem, envoyée spéciale du quotidien. Tenue par le secret professionnel, Susan Xenarios ne donne pas à la journaliste de détails sur l’état physique de la femme de chambre. Mais elle livre ses premières impressions. « Je n’ai pas mis en doute le témoignage de Nafissatou Diallo. Notre équipe est constituée de personnes formées et très expérimentées pour écouter les personnes ayant été violentées. Le verdict des procès correspond généralement à nos diagnostics. » Cette spécialiste des violences sexuelles éminemment reconnue aux Etats-Unis insiste notamment sur l’agitation de la Guinéenne. « Elle est arrivée en état de choc, très secouée, très affectée. Elle ne savait manifestement pas qui était la personne qui l’avait agressée lorsqu’elle est arrivée aux urgences. Elle était capable de parler et se montrait coopérative. » Susan Xenarios sait de quoi elle parle, puisqu’elle a elle-même subi un viol à l’âge de 28 ans alors qu’elle était travailleuse sociale dans le quartier populaire de Harlem. Elle précise n’avoir pas immédiatement appelé à l’aide après son agression. Trop choquée pour donner l’alerte, elle raconte être « restée le cœur battant dans la cage d’escalier », avant de s’effondrer au beau milieu d’une réunion de travail. A la lumière de cette expérience traumatisante, la directrice du CTVC ne juge donc « pas anormal » que Nafissatou Diallo ait pu se rendre dans une autre chambre pour reprendre ses esprits avant de se décider à alerter sa hiérarchie. « Venir se faire examiner, témoigner, demander de l’aide après une agression sexuelle est une démarche difficile, douloureuse, humiliante », rappelle le médecin. « Ce n’est pas parce que Nafissatou a menti sur sa vie qu’elle n’a pas dit la vérité sur son viol. Rien ne permet en tout cas de l’affirmer », conclut Marion Van Renterghem.
Les détails de l’agression présumée
C’est précisément ce que l’avocat de la plaignante s’acharne à démontrer. Kenneth Thompson persiste et signe : Nafissatou Diallo a bien été violée, malgré les incohérences du dossier. Une version confirmée selon lui par les analyses médico-légales. « J’emporterai dans la tombe le souvenir de ce qui s’est passé dans cette chambre », lui aurait confié la jeune femme. Afin de raviver la crédibilité de sa cliente, l’as du barreau a porté plainte mercredi pour diffamation contre les journalistes du New York Post qui l’avaient présentée comme une prostituée. Quelques jours plus tôt, il avait livré à la presse le récit intégral de l’agression supposée. Sans omettre les détails les plus sordides. « Dominique Strauss-Kahn est venu en courant nu vers elle et lui a saisi les seins. Ensuite, il lui a saisi le vagin si fort qu’il lui a fait mal. » Kenneth Thompson affirme que les ecchymoses génitales ont été constatées par les infirmières de l’hôpital et ajoute que la femme de chambre a été violemment jetée au sol par l’ex-patron du FMI, ce qui a provoqué une déchirure du ligament de l’épaule, également relevée par les médecins. L’avocat évoque aussi le collant en lambeaux de Nafissatou Diallo, ainsi que les traces du sperme qu’elle aurait craché sur les murs et la moquette. Autant de « preuves » qui auraient été constatées « par tout le personnel de l’hôtel ». Enfin, Kenneth Thompson dément toute implication de sa cliente dans un réseau de trafic de drogue.
L’analyse des cartes magnétiques
Selon les informations du Figaro, l’analyse des cartes magnétiques de l’hôtel montre que l’employée guinéenne du Sofitel ne serait pas allée faire le ménage dans d’autres chambres avant de déclarer l’agression, comme elle le laissait entendre dans une dernière version. Après avoir quitté précipitamment la suite occupée par DSK, la femme de ménage se serait réfugiée très brièvement, dans la chambre 2820, alors inoccupée. C’est là que sa supérieure hiérarchique l’aurait trouvée, avant de la conduire dans la 2806 pour qu’elle lui explique les faits. Ces éléments favorables à l’accusation seraient parvenus au procureur Cyrus Vance alors qu’il avait déjà remis en question la crédibilité de la femme de chambre.
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