Le dilemme est coriace. D’un côté l’allié à libérer. De l’autre un signal fort à envoyé à la population. Entre le dossier de Barthélemy Dias et celui de Béthio Thioune, l’équation est difficile. Le juste milieu pas du tout évident.
Avec la récente arrestation de Béthio Thioune, le pouvoir de Macky Sall se retrouve inévitablement dans une situation embarrassante. Il aura sûrement à cœur de faire de ce cas un exemple. Montrer au Peuple que la justice est devenue indépendante, le coupable fut-il un marabout. Il en va de la volonté du ministre de tutelle de «réconcilier les Sénégalais avec leur justice». Cependant, une question se pose : qu’en est-il du cas Barthélemy ?
La condamnation de Béthio serait presque synonyme d’une condamnation en même temps du maire de Sicap Baobab-Mermoz. Il est clair que Béthio ne saurait être accusé de meurtre. Le fait constant est qu’il n’a pas tué. Reste maintenant à savoir s’il est commanditaire ou non ? Ses disciples ont-ils exécuté ses ordres, ou au contraire, ils ont fait preuve d’un excès de zèle ? Dans tous les cas, il sera au pire des cas, commanditaire ou complice, mais jamais exécutant.
Or, pour ce qui est du dossier du jeune socialiste, il est accusé lui-même d’être le meurtrier de Ndiaga Diouf, un nervi. Il est vrai que pour lui aussi il faudra prouver qu’il est l’auteur de ce meurtre. Mais quelle que soit la conclusion, il sera ou ne sera pas le meurtrier. Dès lors, vouloir condamner Béthio le présumé complice et libérer le fils de Jean-Paul Dias, présumé coupable serait interprété comme une justice à double vitesse. En quelque sorte, une justice des vainqueurs contre les vaincus. La solution semble être le maintien des deux en détention.
Dans ce cas aussi, un autre problème se pose. Que fera Macky Sall de son engagement de libérer Barthélemy ? En effet, dans l’entre-deux tour, au quartier général du candidat de Benno Bokk Yaakaar, à l’occasion d’une conférence de presse, interpellé par un journaliste, le leader de Bcg, par ailleurs père du présumé coupable déclarait très confiant: «Nous n’avons pas une garantie, mais une certitude qu’il sera libéré.»
Alors va-t-on trahir ses promesses envers ses alliés pour rassurer un Peuple ? Ou préférera-t-on élargir le fils de l’allié et garder en prison le soutien de l’adversaire ? Ou au contraire on prendra le risque de libérer les deux, au risque peut-être de donner le sentiment que l’impunité à de beaux jours devant elle. Seule la suite accordée à ces deux dossiers permettra d’en être édifiée. Mais en attendant, il faut reconnaître qu’un vrai dilemme se présente. Et de cette épreuve sortira grandie ou affaiblie la justice sous Macky Sall. Et elle ne sera grandie qu’en faisant correctement son travail et en toute indépendance!
Avec la récente arrestation de Béthio Thioune, le pouvoir de Macky Sall se retrouve inévitablement dans une situation embarrassante. Il aura sûrement à cœur de faire de ce cas un exemple. Montrer au Peuple que la justice est devenue indépendante, le coupable fut-il un marabout. Il en va de la volonté du ministre de tutelle de «réconcilier les Sénégalais avec leur justice». Cependant, une question se pose : qu’en est-il du cas Barthélemy ?
La condamnation de Béthio serait presque synonyme d’une condamnation en même temps du maire de Sicap Baobab-Mermoz. Il est clair que Béthio ne saurait être accusé de meurtre. Le fait constant est qu’il n’a pas tué. Reste maintenant à savoir s’il est commanditaire ou non ? Ses disciples ont-ils exécuté ses ordres, ou au contraire, ils ont fait preuve d’un excès de zèle ? Dans tous les cas, il sera au pire des cas, commanditaire ou complice, mais jamais exécutant.
Or, pour ce qui est du dossier du jeune socialiste, il est accusé lui-même d’être le meurtrier de Ndiaga Diouf, un nervi. Il est vrai que pour lui aussi il faudra prouver qu’il est l’auteur de ce meurtre. Mais quelle que soit la conclusion, il sera ou ne sera pas le meurtrier. Dès lors, vouloir condamner Béthio le présumé complice et libérer le fils de Jean-Paul Dias, présumé coupable serait interprété comme une justice à double vitesse. En quelque sorte, une justice des vainqueurs contre les vaincus. La solution semble être le maintien des deux en détention.
Dans ce cas aussi, un autre problème se pose. Que fera Macky Sall de son engagement de libérer Barthélemy ? En effet, dans l’entre-deux tour, au quartier général du candidat de Benno Bokk Yaakaar, à l’occasion d’une conférence de presse, interpellé par un journaliste, le leader de Bcg, par ailleurs père du présumé coupable déclarait très confiant: «Nous n’avons pas une garantie, mais une certitude qu’il sera libéré.»
Alors va-t-on trahir ses promesses envers ses alliés pour rassurer un Peuple ? Ou préférera-t-on élargir le fils de l’allié et garder en prison le soutien de l’adversaire ? Ou au contraire on prendra le risque de libérer les deux, au risque peut-être de donner le sentiment que l’impunité à de beaux jours devant elle. Seule la suite accordée à ces deux dossiers permettra d’en être édifiée. Mais en attendant, il faut reconnaître qu’un vrai dilemme se présente. Et de cette épreuve sortira grandie ou affaiblie la justice sous Macky Sall. Et elle ne sera grandie qu’en faisant correctement son travail et en toute indépendance!
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