La photographie a toujours existé dans le monde. A l’époque, pour se photographier dans les studios de photos, les gens faisaient la queue pour obtenir les plus beaux clichés. Mais plus maintenant. Ces pratiques « antiques » et ces endroits sont révolus. Les studios de photos ont cédé la place aux smartphones. Avec l’avancée de la technologie, plusieurs secteurs connaissent un déclin et la photographie n’y a pas échappé. Rien que faisant un tour dans les quartiers suffit pour s’en rendre compte. Ces studios qui offraient de belles images se font de plus en plus rares. La clientèle préfère prendre leurs photos à partir des téléphones portables offrant plus d’accessibilité et de facilité.
Bocar Vieux Diallo est un ancien photographe qui a assisté à l’évolution du secteur. Ce spécialiste qui a fait 20 ans de carrière a abandonné cette activité à cause de son âge avancé bien que la photo n’est plus ce qu’elle était dans le milieu scolaire. Au lycée John Fitzgerald Kennedy, ce dernier était le chouchou des jeunes filles qui prenaient des photos dans le jardin public. Mais, au fil du temps, il était plutôt dans la photo de mode et les cérémonies avec l’avantage d’être photographe et infographe en même temps. À l’en croire, le fait de se photographier était tout un cérémonial. Avant, les gens allaient vers les studios pour se photographier parce que c’était un luxe, et le Sénégalais aimait bien immortaliser certains moments et certains habits. Ce qui faisait que les gens pouvaient faire la queue pendant des heures pour se faire photographier au studio à l’occasion des grandes fêtes. Ils avaient l’habitude ensuite de mettre ça dans des albums. En général, si un invité venait pour une visite, l’album était son premier contact. Seulement pour lui, les choses ne sont plus ce qu’ils sont aujourd’hui.
Un déclin, mille facteurs
Le marché photographique souffrait déjà de plusieurs problèmes. Il s’agit, selon Bocar Vieux Diallo, de l’apparition des appareils amateurs numériques, les portables et leurs applications de plus en plus performantes, la concurrence très accrue entre les photographes professionnels et novices ou amateurs, le manque de formalisation de la profession qui ont mis progressivement le photographe à la merci de la clientèle. Raison pour laquelle, « je m’étais fixé d’arrêter la photo à 50 ans, parce que ce sont les jeunes filles qui se font photographier le plus et le décalage de l’âge et de génération est important. Donc, il fallait bien quitter avant qu’il ne soit trop tard », dit-il. Au-delà de ces causes, il y a aussi la concurrence qui d’après lui a dévalorisé la photo, rétréci le marché et les marges bénéficiaires avant même l’avènement du numérique, puis des smartphones. Mais le problème particulier des studios demeure la cherté de la location malgré que le marché demande à ce que les photographes aillent vers des cérémonies, le manque de mobilité et le changement de la culture photographique du sénégalais.
Dans les rues de Dakar, ces endroits qui étaient très prisés en plus d’offrir un meilleur service de qualité d’images disparaissent. Leur présence est quasi inexistante. Car, ils sont remplacés par des espaces de vente de téléphone ou des matériels électroménagers. Certains d’entre eux ont fermé à cause de cet aspect pécuniaire causé par la rareté des clients. Ne faut-il pas s’adapter à l’ère du numérique ? Le jeune photographe, Ibrahima Diallo trouvé dans son studio de photos a répondu à cette question. Photographe depuis deux ans, il a hérité le métier de son père Kaloum. D’où l’appellation de son studio dénommé Kaloum photo. Pour lui, c’est un métier qui paye si on le maîtrise car ça requiert un savoir-faire. Abondant dans le même sens que son collègue, il pense plutôt que la photographie est confrontée à quelques problèmes dont la nécessité des matériels très chers, la discrétion parce que, dit-il, le téléphone est plus petit, plus souple et plus accessible. Il estime que le métier est un peu bousculé par les portables. Ces derniers ont tendance à se rapprocher davantage de l’appareil photo par des améliorations incessantes. « La boite tourne toujours parce que c’est une ancienne adresse. Seulement, il urge de s’adapter à la réalité du terrain », a-t-il affirmé.
Les shootings, une alternative pour les photographes
Pour gagner de l’argent, certains photographes à l’image de lui se rattrapent dans les shootings. Ces shootings sont une alternative pour ces photographes afin de pouvoir satisfaire leurs besoins. Car, les choses ne marchent plus comme avant. La plupart des personnes qui viennent maintenant dans ces studios viennent se photographier pour la carte d’identité et le plus souvent sous format électronique. Ce qui justifie ce recours aux shootings. Ils se font en fonction du choix de la personne désirant immortaliser des moments forts ou par simple plaisir dans des endroits chics ou quartier de luxe ou même pendant les grandes fêtes comme la Korité, Tabaski, Magal ou Gamou. Les tarifs varient d’un photographe à un autre et selon le nombre de photo.
Les photographes Vip comme Amarkhary Pro, Magvision, Momart, Eden production et Diengo ont la côte
Pendant les cérémonies de mariage, baptême et des événements religieux comme le Magal, Gamou les gens préfèrent appeler des “photographes Vip”. Ils sont souvent sollicités par des particuliers ou par des célébrités. Bien qu’ils ne soient pas des concurrents selon Ibrahima, ce métier demande un investissement en matériel et en compétence. Ses photographes quant à eux se frottent bien les mains du fait de leur professionnalisme. Dans une même journée, un magvision ou un Amarkhary Pro peut encaisser beaucoup d'argent des clients qui font appel à ces photographes en vue soit pour un mariage, baptême, un anniversaire entre autres. Aminata, une jeune mariée a opté pour Magvision. Selon Mme Kébé, ils sont plus professionnels et la qualité est bonne. En dehors de ces cérémonies, ses stars de photo sont souvent aussi appelées dans les shootings que font certaines personnes ou des célébrités qui souhaiteraient mettre en valeur leur activités à l’image des couturiers, tailleurs, coiffeuses et autres dans le but d’avoir plus de visibilité.
Dieynaba Agne
Bocar Vieux Diallo est un ancien photographe qui a assisté à l’évolution du secteur. Ce spécialiste qui a fait 20 ans de carrière a abandonné cette activité à cause de son âge avancé bien que la photo n’est plus ce qu’elle était dans le milieu scolaire. Au lycée John Fitzgerald Kennedy, ce dernier était le chouchou des jeunes filles qui prenaient des photos dans le jardin public. Mais, au fil du temps, il était plutôt dans la photo de mode et les cérémonies avec l’avantage d’être photographe et infographe en même temps. À l’en croire, le fait de se photographier était tout un cérémonial. Avant, les gens allaient vers les studios pour se photographier parce que c’était un luxe, et le Sénégalais aimait bien immortaliser certains moments et certains habits. Ce qui faisait que les gens pouvaient faire la queue pendant des heures pour se faire photographier au studio à l’occasion des grandes fêtes. Ils avaient l’habitude ensuite de mettre ça dans des albums. En général, si un invité venait pour une visite, l’album était son premier contact. Seulement pour lui, les choses ne sont plus ce qu’ils sont aujourd’hui.
Un déclin, mille facteurs
Le marché photographique souffrait déjà de plusieurs problèmes. Il s’agit, selon Bocar Vieux Diallo, de l’apparition des appareils amateurs numériques, les portables et leurs applications de plus en plus performantes, la concurrence très accrue entre les photographes professionnels et novices ou amateurs, le manque de formalisation de la profession qui ont mis progressivement le photographe à la merci de la clientèle. Raison pour laquelle, « je m’étais fixé d’arrêter la photo à 50 ans, parce que ce sont les jeunes filles qui se font photographier le plus et le décalage de l’âge et de génération est important. Donc, il fallait bien quitter avant qu’il ne soit trop tard », dit-il. Au-delà de ces causes, il y a aussi la concurrence qui d’après lui a dévalorisé la photo, rétréci le marché et les marges bénéficiaires avant même l’avènement du numérique, puis des smartphones. Mais le problème particulier des studios demeure la cherté de la location malgré que le marché demande à ce que les photographes aillent vers des cérémonies, le manque de mobilité et le changement de la culture photographique du sénégalais.
Dans les rues de Dakar, ces endroits qui étaient très prisés en plus d’offrir un meilleur service de qualité d’images disparaissent. Leur présence est quasi inexistante. Car, ils sont remplacés par des espaces de vente de téléphone ou des matériels électroménagers. Certains d’entre eux ont fermé à cause de cet aspect pécuniaire causé par la rareté des clients. Ne faut-il pas s’adapter à l’ère du numérique ? Le jeune photographe, Ibrahima Diallo trouvé dans son studio de photos a répondu à cette question. Photographe depuis deux ans, il a hérité le métier de son père Kaloum. D’où l’appellation de son studio dénommé Kaloum photo. Pour lui, c’est un métier qui paye si on le maîtrise car ça requiert un savoir-faire. Abondant dans le même sens que son collègue, il pense plutôt que la photographie est confrontée à quelques problèmes dont la nécessité des matériels très chers, la discrétion parce que, dit-il, le téléphone est plus petit, plus souple et plus accessible. Il estime que le métier est un peu bousculé par les portables. Ces derniers ont tendance à se rapprocher davantage de l’appareil photo par des améliorations incessantes. « La boite tourne toujours parce que c’est une ancienne adresse. Seulement, il urge de s’adapter à la réalité du terrain », a-t-il affirmé.
Les shootings, une alternative pour les photographes
Pour gagner de l’argent, certains photographes à l’image de lui se rattrapent dans les shootings. Ces shootings sont une alternative pour ces photographes afin de pouvoir satisfaire leurs besoins. Car, les choses ne marchent plus comme avant. La plupart des personnes qui viennent maintenant dans ces studios viennent se photographier pour la carte d’identité et le plus souvent sous format électronique. Ce qui justifie ce recours aux shootings. Ils se font en fonction du choix de la personne désirant immortaliser des moments forts ou par simple plaisir dans des endroits chics ou quartier de luxe ou même pendant les grandes fêtes comme la Korité, Tabaski, Magal ou Gamou. Les tarifs varient d’un photographe à un autre et selon le nombre de photo.
Les photographes Vip comme Amarkhary Pro, Magvision, Momart, Eden production et Diengo ont la côte
Pendant les cérémonies de mariage, baptême et des événements religieux comme le Magal, Gamou les gens préfèrent appeler des “photographes Vip”. Ils sont souvent sollicités par des particuliers ou par des célébrités. Bien qu’ils ne soient pas des concurrents selon Ibrahima, ce métier demande un investissement en matériel et en compétence. Ses photographes quant à eux se frottent bien les mains du fait de leur professionnalisme. Dans une même journée, un magvision ou un Amarkhary Pro peut encaisser beaucoup d'argent des clients qui font appel à ces photographes en vue soit pour un mariage, baptême, un anniversaire entre autres. Aminata, une jeune mariée a opté pour Magvision. Selon Mme Kébé, ils sont plus professionnels et la qualité est bonne. En dehors de ces cérémonies, ses stars de photo sont souvent aussi appelées dans les shootings que font certaines personnes ou des célébrités qui souhaiteraient mettre en valeur leur activités à l’image des couturiers, tailleurs, coiffeuses et autres dans le but d’avoir plus de visibilité.
Dieynaba Agne