Avec l’enquête ouverte contre Nicolas Sarkozy, relativement au financement de la campagne de 2007, on assiste à un dévoilement progressif de la vérité à propos de l’intervention de la coalition internationale, en 2011, à l’instigation de la France, contre la Libye. Après les derniers développements concernant cette affaire, une question taraude tous les esprits : pourquoi le président Emmanuel Macron, qui considère cette guerre comme une « lourde erreur », n’encourage-t-il pas la majorité « En marche » à ouvrir une enquête parlementaire pour situer les responsabilités, d‘autant plus que l’actuel chef de l’Etat français a, à deux reprises, en juin 2017, puis en février 2018, manifesté son opposition au principe et à la conduite de cette guerre.
« Seule la Chambre des communes du Parlement britannique a lancé sur cette intervention et son échec une commission d’enquête dont les résultats – accablants pour la France et son rôle de chef de meute – ont été publiés en septembre 2016 (lire l’analyse de ce document par Mediapart et le texte intégral du rapport) », fait constater Mediapart.
Le journal, qui a consacré un vaste dossier aux fautes imputables à la France dans cette intervention militaire, relève que pour obtenir le soutien des pays intéressés, le projet de résolution proposé par la France, le Liban et le Royaume-Uni devait exclure toute présence de troupes étrangères au sol, il devait se limiter à la stricte protection des civils et ne pas inclure de dispositions conduisant à un changement de régime.
Or, renseigne Mediapart, « les conditions dans lesquelles le dictateur a été lynché par la foule puis liquidé, le 20 octobre à Syrte, dans le tuyau de drainage où il s’était caché, restent très troubles. Les pilotes des avions qui ont attaqué son convoi en fuite vers le sud savaient-ils qu’il était dans l’un des véhicules ? Des militaires étrangers, dissimulés parmi la foule des lyncheurs, ont-ils ou non participé à sa liquidation ? Pourquoi la coalition n’a-t-elle pas tenté de le capturer pour qu’il puisse rendre compte de ses crimes ? Sur ces points, le doute n’a jamais été levé ».
Notre source ajoute : « Nicolas Sarkozy ne peut ni l’ignorer ni s’en prévaloir : ce chaos libyen est aussi à l’origine, au moins en partie, de l’expansion du djihadisme armé dans l’ensemble du Sahel. D’abord parce que le pillage, ou l’exploitation commerciale clandestine des innombrables dépôts d’armes et de matériel militaire que la paranoïa de Kadhafi, alliée aux ressources tirées du pétrole, avait dispersés dans tout le pays, a permis d’armer des milliers de combattants ».
« Ensuite parce que certains des djihadistes aguerris qui avaient accouru en Libye, au début de la révolte, ont été chassés vers le désert par l’intervention militaire internationale et sont venus apporter leur expérience et un discours djihadiste aux guérillas locales régionalistes et aux multiples bandes de trafiquants de la région. Ce sont ces nouveaux groupes armés, adoubés ou non par Al-Qaïda ou l’État islamique, qui ont failli prendre le contrôle du Mali et dont l’activité persistante et déstabilisatrice mobilise aujourd’hui encore des dizaines de milliers de soldats africains et étrangers – notamment français – de la Mauritanie au Tchad », conclut l’enquête.
« Seule la Chambre des communes du Parlement britannique a lancé sur cette intervention et son échec une commission d’enquête dont les résultats – accablants pour la France et son rôle de chef de meute – ont été publiés en septembre 2016 (lire l’analyse de ce document par Mediapart et le texte intégral du rapport) », fait constater Mediapart.
Le journal, qui a consacré un vaste dossier aux fautes imputables à la France dans cette intervention militaire, relève que pour obtenir le soutien des pays intéressés, le projet de résolution proposé par la France, le Liban et le Royaume-Uni devait exclure toute présence de troupes étrangères au sol, il devait se limiter à la stricte protection des civils et ne pas inclure de dispositions conduisant à un changement de régime.
Or, renseigne Mediapart, « les conditions dans lesquelles le dictateur a été lynché par la foule puis liquidé, le 20 octobre à Syrte, dans le tuyau de drainage où il s’était caché, restent très troubles. Les pilotes des avions qui ont attaqué son convoi en fuite vers le sud savaient-ils qu’il était dans l’un des véhicules ? Des militaires étrangers, dissimulés parmi la foule des lyncheurs, ont-ils ou non participé à sa liquidation ? Pourquoi la coalition n’a-t-elle pas tenté de le capturer pour qu’il puisse rendre compte de ses crimes ? Sur ces points, le doute n’a jamais été levé ».
Notre source ajoute : « Nicolas Sarkozy ne peut ni l’ignorer ni s’en prévaloir : ce chaos libyen est aussi à l’origine, au moins en partie, de l’expansion du djihadisme armé dans l’ensemble du Sahel. D’abord parce que le pillage, ou l’exploitation commerciale clandestine des innombrables dépôts d’armes et de matériel militaire que la paranoïa de Kadhafi, alliée aux ressources tirées du pétrole, avait dispersés dans tout le pays, a permis d’armer des milliers de combattants ».
« Ensuite parce que certains des djihadistes aguerris qui avaient accouru en Libye, au début de la révolte, ont été chassés vers le désert par l’intervention militaire internationale et sont venus apporter leur expérience et un discours djihadiste aux guérillas locales régionalistes et aux multiples bandes de trafiquants de la région. Ce sont ces nouveaux groupes armés, adoubés ou non par Al-Qaïda ou l’État islamique, qui ont failli prendre le contrôle du Mali et dont l’activité persistante et déstabilisatrice mobilise aujourd’hui encore des dizaines de milliers de soldats africains et étrangers – notamment français – de la Mauritanie au Tchad », conclut l’enquête.
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