A la tête de l’association dénommée « Association internationale d’information sur la dépigmentation artificielle (AIIDA) », le Pr Fatoumata Ly et ses collaborateurs ont fait plus de 22 ans dans la sensibilisation contre la dépigmentation. L’alerte a toujours été le maître-mot de l’association AIIDA depuis le premier cas de cancer, dans la perspective de cette lutte, mais les gens, particulièrement les femmes continuent de s’y aventurer. La présidente de la Société sénégalaise de dermatologie, dans cette intervention sur la Tfm, revient sur les causes, les conséquences et les actions attendus des autorités.
Les types de cancers liés à la dépigmentation…
Un des produits utilisés essentiellement dans le cadre des injections que certaines femmes utilisent est appelé Glutathion. C’est après deux mois de perfusion que la personne qui l’utilise parvient à disposer du teint qu’elle veut. Mais, selon le professeur Fatoumata Ly, c’est vraiment avec de grands risques car, la peau ne disposant pas de mélanine, est exposée à toutes sortes de danger externes et au soleil notamment dans ces pays tropicaux.
Mais il faut rappeler que le produit Glutathion n’est pas destinée à la peau ou la dépigmentation pour être plus précis. Son utilisé est liée à certaines maladies neurologiques. Ceux qui l’utilisent et qui ne sont probablement pas des médecins assermentés, ne se rendent pas compte du danger qu’il peut causer. « Il faut cependant préciser que les effets causés par ces produits lors des différentes méthodes de dépigmentation sont différents. Ce sont des produits administrés sur la peau et qui pénètrent à l’intérieur et pouvant même influer sur la circulation sanguine et atteindre le cœur » alerte la présidente de AIIDA. Non seulement il y a des conséquences dermatologiques, mais également non dermatologiques dont le Diabète. Le Pr Ly d’ajouter que « le produit corticoïde pénètre dans le sang : c’est ce qu’on appelle le Diabète cortico-induit ». Il y a aussi l’hypertension artérielle, sans oublier des problèmes de reins car, le mercure est toxique pour le rein, précise-t-elle.
A part le cancer, il y a des infections bactériales. Ce qu’il faut rappeler selon le Pr Fatoumata Ly, c’est que « tous ceux qui s’adonnent à vendre des produits de dépigmentation et qui se font appelés chimistes, sont dans l’illégalité ». Pour être dermatologue il faut d’abord être médecin généraliste avant de se spécialiser. Et il est regrettable estime-t-elle, de constater cette promotion des produits dépigmentant sur les réseaux sociaux.
Les conséquences sur l’environnement
En effet, le Professeur Fatoumata Ly informe que les conséquences ne sont pas seulement d’ordre sanitaire, mais aussi, sur l’environnement. « En réalité, le mercure déversé par celle qui a fait la dépigmentation, va se propager dans l’air. Aussi, dans la mer, même les poissons peuvent consommer cela. Ce qui est un véritable danger pour les populations quand on sait que nous aimons trop le riz au poisson…De même, en étant en contact avec son époux, la femme transmet des toxiques et impacte sur la spermatogénèse » prévient la dermatologue tout en faisant savoir que cela n’est seulement pas un problème de santé publique. Par contre, il affecte l’environnement physique et même familial.
Pour lutter contre la dépigmentation, il faut d’abord qu’il y ait dès le bas âge, un estime de soi. Valoriser sa couleur, mais aussi une implication des autorités en premier lieu, le ministère de la santé… « Il faudra aussi que les psychologues et anthropologues se prononcent pour une sensibilisation efficiente afin de prévenir les dégâts liés à la dépigmentation. Nous avons remarqué que les enfants aussi subissent les conséquences dramatiques de la dépigmentation. Et cela confirme encore que ce phénomène regorge de grands dangers » indiquera la présidente de la société sénégalaise de dermatologie.
Un commerce qui génèrera plus de 4000 milliards d’ici 2026…
En effet, le cancer de la peau était un fait assez rare. Généralement, c’était des maladies génétiques telles que l’albinisme, une brûlure et d’autres maladies chroniques qui se transforment et devienne un cancer. Ce sont des types de cancers qui n’étaient pas exposés généralement au soleil contrairement à la dépigmentation. Pour ce cas, c’est au niveau du cou ou sur le visage que l’on observe le cancer. Mais le dermatologue ne connaissait pas ce type. En effet, les premiers cas de cancer liés à la dépigmentation étaient enregistrés au Ghana en 2000, après le Sénégal, le Mali, le Togo et la Cote d’Ivoire. Cependant, le Pr Fatoumata Ly prévient que ce n’est point un combat pour le Sénégal, mais pour l’Afrique subsaharienne.
D’après la dermatologue, « le coût des produits dépigmentant en 2020 est estimé à 8 milliards de dollars. Les projections en 2026 donnent plus de 11 milliards de dollars. Et Globalement, ça fait 4000 milliards de francs CFA ». Une vraie mafia, selon Fatoumata Ly qui insiste sur les enjeux économiques. Malheureusement, la règlementation n’existe pas. Seulement, rappelle-t-elle, il y a un décret depuis 1979 qui interdit la dépigmentation dans les établissements scolaires. « Aujourd’hui tous ces médicaments notamment hydroquinone, Glutathion et corticoïdes sont tous considérés comme des produits cosmétiques. Ils ne sont ni vendus en Europe, ni aux Etats Unis. Donc nos autorités ont un droit de regard sur ces produits. Nous attendons des décisions fermes au-delà de la sensibilisation qui doit se faire à plusieurs niveaux. Nous voyons qu’il y a des enjeux économiques énormes, mais c’est un phénomène qui doit être balayé (comme le président a balayé le régime précédent) » espère la présidente de l’« Association internationale d’information sur la dépigmentation artificielle (AIIDA) ».
Les types de cancers liés à la dépigmentation…
Un des produits utilisés essentiellement dans le cadre des injections que certaines femmes utilisent est appelé Glutathion. C’est après deux mois de perfusion que la personne qui l’utilise parvient à disposer du teint qu’elle veut. Mais, selon le professeur Fatoumata Ly, c’est vraiment avec de grands risques car, la peau ne disposant pas de mélanine, est exposée à toutes sortes de danger externes et au soleil notamment dans ces pays tropicaux.
Mais il faut rappeler que le produit Glutathion n’est pas destinée à la peau ou la dépigmentation pour être plus précis. Son utilisé est liée à certaines maladies neurologiques. Ceux qui l’utilisent et qui ne sont probablement pas des médecins assermentés, ne se rendent pas compte du danger qu’il peut causer. « Il faut cependant préciser que les effets causés par ces produits lors des différentes méthodes de dépigmentation sont différents. Ce sont des produits administrés sur la peau et qui pénètrent à l’intérieur et pouvant même influer sur la circulation sanguine et atteindre le cœur » alerte la présidente de AIIDA. Non seulement il y a des conséquences dermatologiques, mais également non dermatologiques dont le Diabète. Le Pr Ly d’ajouter que « le produit corticoïde pénètre dans le sang : c’est ce qu’on appelle le Diabète cortico-induit ». Il y a aussi l’hypertension artérielle, sans oublier des problèmes de reins car, le mercure est toxique pour le rein, précise-t-elle.
A part le cancer, il y a des infections bactériales. Ce qu’il faut rappeler selon le Pr Fatoumata Ly, c’est que « tous ceux qui s’adonnent à vendre des produits de dépigmentation et qui se font appelés chimistes, sont dans l’illégalité ». Pour être dermatologue il faut d’abord être médecin généraliste avant de se spécialiser. Et il est regrettable estime-t-elle, de constater cette promotion des produits dépigmentant sur les réseaux sociaux.
Les conséquences sur l’environnement
En effet, le Professeur Fatoumata Ly informe que les conséquences ne sont pas seulement d’ordre sanitaire, mais aussi, sur l’environnement. « En réalité, le mercure déversé par celle qui a fait la dépigmentation, va se propager dans l’air. Aussi, dans la mer, même les poissons peuvent consommer cela. Ce qui est un véritable danger pour les populations quand on sait que nous aimons trop le riz au poisson…De même, en étant en contact avec son époux, la femme transmet des toxiques et impacte sur la spermatogénèse » prévient la dermatologue tout en faisant savoir que cela n’est seulement pas un problème de santé publique. Par contre, il affecte l’environnement physique et même familial.
Pour lutter contre la dépigmentation, il faut d’abord qu’il y ait dès le bas âge, un estime de soi. Valoriser sa couleur, mais aussi une implication des autorités en premier lieu, le ministère de la santé… « Il faudra aussi que les psychologues et anthropologues se prononcent pour une sensibilisation efficiente afin de prévenir les dégâts liés à la dépigmentation. Nous avons remarqué que les enfants aussi subissent les conséquences dramatiques de la dépigmentation. Et cela confirme encore que ce phénomène regorge de grands dangers » indiquera la présidente de la société sénégalaise de dermatologie.
Un commerce qui génèrera plus de 4000 milliards d’ici 2026…
En effet, le cancer de la peau était un fait assez rare. Généralement, c’était des maladies génétiques telles que l’albinisme, une brûlure et d’autres maladies chroniques qui se transforment et devienne un cancer. Ce sont des types de cancers qui n’étaient pas exposés généralement au soleil contrairement à la dépigmentation. Pour ce cas, c’est au niveau du cou ou sur le visage que l’on observe le cancer. Mais le dermatologue ne connaissait pas ce type. En effet, les premiers cas de cancer liés à la dépigmentation étaient enregistrés au Ghana en 2000, après le Sénégal, le Mali, le Togo et la Cote d’Ivoire. Cependant, le Pr Fatoumata Ly prévient que ce n’est point un combat pour le Sénégal, mais pour l’Afrique subsaharienne.
D’après la dermatologue, « le coût des produits dépigmentant en 2020 est estimé à 8 milliards de dollars. Les projections en 2026 donnent plus de 11 milliards de dollars. Et Globalement, ça fait 4000 milliards de francs CFA ». Une vraie mafia, selon Fatoumata Ly qui insiste sur les enjeux économiques. Malheureusement, la règlementation n’existe pas. Seulement, rappelle-t-elle, il y a un décret depuis 1979 qui interdit la dépigmentation dans les établissements scolaires. « Aujourd’hui tous ces médicaments notamment hydroquinone, Glutathion et corticoïdes sont tous considérés comme des produits cosmétiques. Ils ne sont ni vendus en Europe, ni aux Etats Unis. Donc nos autorités ont un droit de regard sur ces produits. Nous attendons des décisions fermes au-delà de la sensibilisation qui doit se faire à plusieurs niveaux. Nous voyons qu’il y a des enjeux économiques énormes, mais c’est un phénomène qui doit être balayé (comme le président a balayé le régime précédent) » espère la présidente de l’« Association internationale d’information sur la dépigmentation artificielle (AIIDA) ».
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