DAKARACTU.COM On vient de comprendre pourquoi Abdoulaye Makhtar Diop a été choisi pour mener les Lions à la victoire finale à la prochaine Coupe d’Afrique des nations. Abdoulaye Wade veut un commando, et un commando, c’est un « dur de chez dur » qui le commande. Faustin Diatta, avec son zozotement fort sympathique, n’est pas genre d’homme à mener des hommes à une bataille aussi importante que celle-là. Parce qu’il s’agit ni plus ni moins que de ramener à tout pris la Can à Dakar en pleine campagne électorale. Le prix est fixé, il est de 1milliard et 700 millions. Tout ça pour du football. Oui messieurs, et l’enjeu en vaudrait la chandelle. Tout ce pognon pour que le peuple puisse snifer son opium favori à satiété, ça vaut bien de sacrifier quelques urgences sanitaires, quelques installations pédagogiques à l’UCAD, de sauter les mensualités des étudiants boursiers. Les malades, les saboteurs d’étudiants, les profs de fac en grève, ils ne font gagner aucune élection. Mais les beaux joueurs sénégalais qui vont, le temps béni de février si dangereux pour Wade et ses affidés, défendre et nos couleurs et son bilan sans couleurs, ils valent bien qu’on mise une telle somme sur eux et leurs belles jambes. En 2002, après le miracle de Séoul, il s’était promené avec son Pm de l’époque, tenant un ballon dans les mains. Pour un peu il se serait mis un foulard vert-jaune-rouge autour du crâne, et avait dit, cynique, que quand il mise, c’est pour gagner. Promettant dans la foulée 25000 ballons de foot, et des stades olympiques partout au Sénégal… On connaît la suite. On ne l’a pas vu après Tamalé et quand, en Angola, il s’était mis aux abonnés absents.
Mais là, c’est du très sérieux. La Can qui tombe en plein dans le déroulement de l’élection présidentielle, c’est du Pain Béni. Il ne peut pas rater ça. Alors le commando va avoir tout ce qu’il veut, des millions, des avions de commandement, des bonbons, des marabouts en-veux-tu-en-voilà… Et c’est d’ailleurs dans leurs oreilles que la nouvelle de cette manne est d’abord tombée, ils vont s’empresser de proposer au préposé de « l’environnement psychologique », comme ils appellent leurs inutiles sorcelleries, toutes sortes de garanties pour rapporter la Can au peuple sénégalais. Que dis-je ? A son si généreux président qui nous aura fait gagner cette coupe que ni Senghor, son éternel rival, ni Diouf, cette insupportable parenthèse, n’ont jamais été capables, les gueux, de ramener au Sénégal. 1 milliard et 700 millions pour mettre 11 millions de Sénégalais ahuris au pied des urnes, le bulletin « Wade » scotché sur la couture du pantalon, au garde-à-vous, c’est tout bénef’. Sauf que ce qu’il y a de beau dans le sport, c’est son incertitude, et que rien que de miser aussi grossièrement sur une victoire que nous disputent 15 autres nations, ça peut simplement nous porter malheur. Parce que, si après nous avoir pris tout cet argent ils ne nous ramènent pas la coupe, ils mériteraient d’aller à Kédougou en prison, comme avait fait le Général Gueï, qui lui n’était même pas en campagne électorale, ou comme Sékou Touré qui envoyait les joueurs au Camp Boiro après les défaites. Faut pas trop conditionner les dieux du Stade. Ils n’aiment pas cela. Dieu nous récompensera si ce pays transpire de bonheur et de foi et surtout de probité. Les milliards perdus et engloutis dans de sinistres gouffres, et évaporés dans les poches d’implacables gangsters, n’incitent pas les dieux, quels qu’ils soient, à nous combler de bonheur et de félicités.
Mais là, c’est du très sérieux. La Can qui tombe en plein dans le déroulement de l’élection présidentielle, c’est du Pain Béni. Il ne peut pas rater ça. Alors le commando va avoir tout ce qu’il veut, des millions, des avions de commandement, des bonbons, des marabouts en-veux-tu-en-voilà… Et c’est d’ailleurs dans leurs oreilles que la nouvelle de cette manne est d’abord tombée, ils vont s’empresser de proposer au préposé de « l’environnement psychologique », comme ils appellent leurs inutiles sorcelleries, toutes sortes de garanties pour rapporter la Can au peuple sénégalais. Que dis-je ? A son si généreux président qui nous aura fait gagner cette coupe que ni Senghor, son éternel rival, ni Diouf, cette insupportable parenthèse, n’ont jamais été capables, les gueux, de ramener au Sénégal. 1 milliard et 700 millions pour mettre 11 millions de Sénégalais ahuris au pied des urnes, le bulletin « Wade » scotché sur la couture du pantalon, au garde-à-vous, c’est tout bénef’. Sauf que ce qu’il y a de beau dans le sport, c’est son incertitude, et que rien que de miser aussi grossièrement sur une victoire que nous disputent 15 autres nations, ça peut simplement nous porter malheur. Parce que, si après nous avoir pris tout cet argent ils ne nous ramènent pas la coupe, ils mériteraient d’aller à Kédougou en prison, comme avait fait le Général Gueï, qui lui n’était même pas en campagne électorale, ou comme Sékou Touré qui envoyait les joueurs au Camp Boiro après les défaites. Faut pas trop conditionner les dieux du Stade. Ils n’aiment pas cela. Dieu nous récompensera si ce pays transpire de bonheur et de foi et surtout de probité. Les milliards perdus et engloutis dans de sinistres gouffres, et évaporés dans les poches d’implacables gangsters, n’incitent pas les dieux, quels qu’ils soient, à nous combler de bonheur et de félicités.