Le président Abdoulaye Wade et son gouvernement se sont livrés, mercredi à Dakar, à une ‘’opération de communication’’ en dressant un bilan largement positif de leurs 11 ans au pouvoir, lors d’un ‘’séminaire gouvernemental’’.
A 10 heures déjà, les jardins de l’hôtel Méridien Président refusent déjà du monde. Il y a du président Wade aux militants anonymes du PDS ou de ses partis alliés en passant par les sénateurs, les députés, les ministres, les conseillers économique et sociaux ou les directeurs de société nationale.
Des hommes et des femmes d’âge mûr se mettent à chanter les louanges des barons du régime qui défilent, soumis au contrôle-sécurité assuré par des hommes habillés en civil.
Sous une grande tente dressée dans l’enceinte du Méridien Président, un homme s’empare d’un micro : ‘’Messieurs les ministres, vous allez prononcer votre discours devant le pupitre à ma droite…’’ Quelques minutes passent. Arrive le président Wade, accueilli, comme à l’accoutumée, au slogan de son parti : ‘’Sopi !’’
Abdoulaye Wade, 85 ans, est candidat à la présidentielle de février 2012, après avoir été élu en mars 2000 et réélu en février 2007. Sa candidature est contestée par l’opposition et la société civile, qui invoquent un troisième mandat anticonstitutionnel. M. Wade et ses partisans parlent d’un second mandat, invoquant l’impossibilité de la rétroactivité de la Constitution après le référendum constitutionnel survenu après son élection en 2000.
A l’entame du ‘’séminaire gouvernemental’’ qualifié mardi d’‘’opération de communication’’ du gouvernement par son porte-parole Serigne Mbacké Ndiaye, Abdoulaye Wade fixe les règles du jeu : ‘’C’est un moment de réflexion sur des sujets bien déterminés. Ce n’est pas un meeting. […] Si vous n’avez rien à dire, vous n’êtes pas obligés de parler.’’
Et Me Wade de préciser qu’il veut des ‘’exposés aussi rapides que précis’’ pour jeter ‘’la lumière sur les différents aspects de la situation nationale’’ du pays.
C’est son ministre conseiller Demba Oumar Bâ qui fait le compte rendu des ‘’temps forts du déplacement de son excellence Maître Abdoulaye Wade’’ à Djeddah (Arabie Saoudite), Paris (France), Buja (Nigeria), New York (Etats-Unis), entre la seconde quinzaine d’août et celle de septembre.
Après M. Bâ, le chef de l’Etat fait un long exposé sur la pauvreté, la Palestine, la santé, les maladies transmissibles et les maladies non transmissibles, la tolérance. ‘’Dans ce monde, si on n’est pas tolérant, on se détruit’’, enseigne-t-il.
A son tour, le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye décline les ‘’cinq axes majeurs’’ de sa politique : ‘’les infrastructures modernes’’, ‘’le renforcement du cadre macroéconomique’’, ‘’l’amélioration de l’environnement des affaires’’, ‘’le renforcement du capital humain’’ par ‘’la poursuite des OMD’’ (Objectifs du millénaire pour le développement) et ‘’la promotion de la bonne gouvernance et de l’exercice des droits et libertés’’.
Le chef du gouvernement vante ‘’l’amélioration du niveau de rémunération dans la fonction publique’’ et ‘’les réalités bien visibles’’ dont l’aéroport international Blaise Diagne, l’autoroute à péage et la ‘’modernisation’’ du Port autonome de Dakar.
Lui succédant à la tribune, le ministre de l’Economie et des Finances Abdoulaye Diop se plaît à parler de ‘’la pluie de milliards [tombée] sur notre pays’’. ‘’Je pense que le meilleur reste à venir’’, commente-t-il. M. Diop procède à une comparaison du Sénégal avec de nombreux pays, d’Afrique de l’Ouest surtout, se basant sur des critères comme le taux d’inflation, le niveau d’endettement, etc. ‘’Le Sénégal a rejoint le groupe des pays à revenu intermédiaire’’, affirme-t-il.
Diop s’est ensuite réjoui de la ‘’faible inflation’’, ‘’de la bonne évolution de la production de riz sous l’effet de la GOANA’’, la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance, lancée en avril 2008 par Abdoulaye Wade. ‘’Les investissements directs étrangers restent très faibles’’ au Sénégal, admet-il toutefois, avant de céder le pupitre à Karim Wade.
Le ministre de la Coopération internationale, des Infrastructures, des Transports aériens et de l’Energie passe outre la consigne donnée de faire des ‘’exposés aussi rapides que précis’’. En trois actes, il décline les chantiers, les réalisations et les perspectives de son département, puis appelle le ministre délégué en charge de l’Energie Ibrahima Sarr à ses côtés, pour un exposé dans ce domaine. Karim Wade prend lui même la parole ponctuant son discours du refrain : ‘’Si vous permettez M. le Président…’’
Le ministre d’Etat annonce le lancement des travaux de la route Linguère-Matam (nord) ‘’dans quelques semaines’’, puis la ‘’modernisation de la banlieue dakaroise’’ et ‘’l’extension de la VDN (Voie de dégagement nord) jusqu’à Keur Massar’’, etc.
Toutes ces interventions sont entrecoupées de salves d’applaudissements et de commentaires du modérateur du ‘’séminaire gouvernemental’’, M. Wade, qui propose : ‘’Si vous voulez, on continue le séminaire demain.’’
Après un exposé du ministre de l’Assainissement, de l’Urbanisme et de l’Hydraulique, Oumar Sarr, il suspend la séance sur ces termes : ‘’Le Premier ministre nous invite à déjeuner…’’ Sont également intervenus, les ministres de l’Elevage, de l’Education, de l’Enseignement supérieur, de la Formation technique et professionnelle.
( APS )
A 10 heures déjà, les jardins de l’hôtel Méridien Président refusent déjà du monde. Il y a du président Wade aux militants anonymes du PDS ou de ses partis alliés en passant par les sénateurs, les députés, les ministres, les conseillers économique et sociaux ou les directeurs de société nationale.
Des hommes et des femmes d’âge mûr se mettent à chanter les louanges des barons du régime qui défilent, soumis au contrôle-sécurité assuré par des hommes habillés en civil.
Sous une grande tente dressée dans l’enceinte du Méridien Président, un homme s’empare d’un micro : ‘’Messieurs les ministres, vous allez prononcer votre discours devant le pupitre à ma droite…’’ Quelques minutes passent. Arrive le président Wade, accueilli, comme à l’accoutumée, au slogan de son parti : ‘’Sopi !’’
Abdoulaye Wade, 85 ans, est candidat à la présidentielle de février 2012, après avoir été élu en mars 2000 et réélu en février 2007. Sa candidature est contestée par l’opposition et la société civile, qui invoquent un troisième mandat anticonstitutionnel. M. Wade et ses partisans parlent d’un second mandat, invoquant l’impossibilité de la rétroactivité de la Constitution après le référendum constitutionnel survenu après son élection en 2000.
A l’entame du ‘’séminaire gouvernemental’’ qualifié mardi d’‘’opération de communication’’ du gouvernement par son porte-parole Serigne Mbacké Ndiaye, Abdoulaye Wade fixe les règles du jeu : ‘’C’est un moment de réflexion sur des sujets bien déterminés. Ce n’est pas un meeting. […] Si vous n’avez rien à dire, vous n’êtes pas obligés de parler.’’
Et Me Wade de préciser qu’il veut des ‘’exposés aussi rapides que précis’’ pour jeter ‘’la lumière sur les différents aspects de la situation nationale’’ du pays.
C’est son ministre conseiller Demba Oumar Bâ qui fait le compte rendu des ‘’temps forts du déplacement de son excellence Maître Abdoulaye Wade’’ à Djeddah (Arabie Saoudite), Paris (France), Buja (Nigeria), New York (Etats-Unis), entre la seconde quinzaine d’août et celle de septembre.
Après M. Bâ, le chef de l’Etat fait un long exposé sur la pauvreté, la Palestine, la santé, les maladies transmissibles et les maladies non transmissibles, la tolérance. ‘’Dans ce monde, si on n’est pas tolérant, on se détruit’’, enseigne-t-il.
A son tour, le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye décline les ‘’cinq axes majeurs’’ de sa politique : ‘’les infrastructures modernes’’, ‘’le renforcement du cadre macroéconomique’’, ‘’l’amélioration de l’environnement des affaires’’, ‘’le renforcement du capital humain’’ par ‘’la poursuite des OMD’’ (Objectifs du millénaire pour le développement) et ‘’la promotion de la bonne gouvernance et de l’exercice des droits et libertés’’.
Le chef du gouvernement vante ‘’l’amélioration du niveau de rémunération dans la fonction publique’’ et ‘’les réalités bien visibles’’ dont l’aéroport international Blaise Diagne, l’autoroute à péage et la ‘’modernisation’’ du Port autonome de Dakar.
Lui succédant à la tribune, le ministre de l’Economie et des Finances Abdoulaye Diop se plaît à parler de ‘’la pluie de milliards [tombée] sur notre pays’’. ‘’Je pense que le meilleur reste à venir’’, commente-t-il. M. Diop procède à une comparaison du Sénégal avec de nombreux pays, d’Afrique de l’Ouest surtout, se basant sur des critères comme le taux d’inflation, le niveau d’endettement, etc. ‘’Le Sénégal a rejoint le groupe des pays à revenu intermédiaire’’, affirme-t-il.
Diop s’est ensuite réjoui de la ‘’faible inflation’’, ‘’de la bonne évolution de la production de riz sous l’effet de la GOANA’’, la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance, lancée en avril 2008 par Abdoulaye Wade. ‘’Les investissements directs étrangers restent très faibles’’ au Sénégal, admet-il toutefois, avant de céder le pupitre à Karim Wade.
Le ministre de la Coopération internationale, des Infrastructures, des Transports aériens et de l’Energie passe outre la consigne donnée de faire des ‘’exposés aussi rapides que précis’’. En trois actes, il décline les chantiers, les réalisations et les perspectives de son département, puis appelle le ministre délégué en charge de l’Energie Ibrahima Sarr à ses côtés, pour un exposé dans ce domaine. Karim Wade prend lui même la parole ponctuant son discours du refrain : ‘’Si vous permettez M. le Président…’’
Le ministre d’Etat annonce le lancement des travaux de la route Linguère-Matam (nord) ‘’dans quelques semaines’’, puis la ‘’modernisation de la banlieue dakaroise’’ et ‘’l’extension de la VDN (Voie de dégagement nord) jusqu’à Keur Massar’’, etc.
Toutes ces interventions sont entrecoupées de salves d’applaudissements et de commentaires du modérateur du ‘’séminaire gouvernemental’’, M. Wade, qui propose : ‘’Si vous voulez, on continue le séminaire demain.’’
Après un exposé du ministre de l’Assainissement, de l’Urbanisme et de l’Hydraulique, Oumar Sarr, il suspend la séance sur ces termes : ‘’Le Premier ministre nous invite à déjeuner…’’ Sont également intervenus, les ministres de l’Elevage, de l’Education, de l’Enseignement supérieur, de la Formation technique et professionnelle.
( APS )
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