Bintou D. et Abdoulaye M. S. âgés respectivement de 19 ans et 32 ans ont comparu ce lundi 13 novembre 2023 devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre des faits d'abus de confiance, extorsion de fonds et détention d'images contraires aux bonnes mœurs en vue de leur distribution contre le second. Pour ces motifs, ils ont écopé des peines de 6 mois et trois mois de prison ferme.
Bintou D. n'osera plus s'aventurer à prendre des vidéos obscènes sur son téléphone portable. Elle a subi d'énormes chantages de la part de personnes qui ont accès à ces données par l'intermédiaire d'un réparateur de portable, cousin de son petit ami Abdoulaye M.S. qui l'a transféré à un de ses amis. Victime de chantage, elle donnait de l'argent à ses bourreaux pour les convaincre de supprimer ses images de leurs téléphones portables. En panne d'argent, elle va retirer frauduleusement des sous dans les comptes Wave et OM de sa tante paternelle. Les deux prévenus seront traduits en justice par cette dernière.
À la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, les mises en cause ont nié les faits qui leur sont reprochés. Interrogée en premier, Bintou D. allègue avoir été victime de chantage de la part de son co-prévenu Abdoulaye M. S. "Abdoulaye M.S. a obtenu les images obscènes par l'intermédiaire de son cousin qui devait réparer mon téléphone portable. Par la suite, il a envoyé les images à un de ses amis qui me faisait également chanter. Je lui ai donné des rendez-vous à plusieurs reprises dans des appartements pour que je puisse le convaincre à supprimer les images", a-t-elle déclaré.
Prenant la parole, l'assesseur lui a fait comprendre qu'elle a agi de son propre chef. "Abdoulaye M. S. a obtenu les images par l'intermédiaire de son cousin qui devait réparer mon téléphone", rétorque-t-elle.
Poursuivi pour extorsion de fonds, détention d'images contraires aux bonnes mœurs en vue de leur distribution, le comparant Abdoulaye M. S. estime qu'il n'a jamais fait chanter sa co-prévenue. "Depuis deux ans, elle m'envoyait des vidéos obscènes et de l'argent de son propre chef histoire pour me prouver son amour. Les montants n'ont jamais dépassé 2000 francs Cfa. Je reconnais qu'elle m'a une fois offert 20 mille francs pour que j'achète des chaussures. C'est elle qui a forcé notre relation. Il avait donné son portable à mon cousin Ousmane Sow pour réparation. C'est dans ces circonstances qu'on a découvert qu'elle était en relation avec plus de quinze (15) autres hommes et qu'elle leur envoyait des nudes. Je lui ai renvoyé les images pour l'amener à la raison", dit-il.
Concernant sa relation avec son collègue, les images ont été envoyées par un chauffeur de taxi par mégarde.
Quant à Bintou W. F., partie civile dans cette affaire, elle a fait savoir que Bintou est son homonyme. "Je suis sa tante paternelle. Je lui avais donné une procuration quand j'ai commencé à avoir un problème de vision. Mais elle a vidé mon compte bancaire, Wave, Orange money (200 mille). Aussi, elle s'est emparée de la pension de retraite de ma grande sœur qui est diabétique. Je ne lui ai jamais dit de faire un retrait. Elle avait bloqué le numéro de mon gestionnaire de compte", dit-elle avant de réclamer la somme de 2 millions 400 francs Cfa pour compenser le préjudice qu'elle a subi.
Le procureur a requis une application de la loi pénale.
Du côté de la défense, l'avocat d'Abdoulaye S. a souligné que la prévenue a fait beaucoup de déclarations contradictoires. "La partie civile lui avait donné mandat de gérer son compte bancaire. Tous les retraits ont été effectués bien avant les remises. C'est la raison pour laquelle, il ne peut pas y avoir extorsion de fonds. Tout le monde était gêné de voir une jeune fille s'adonner à de tels faits. Elle ne vit que de plaisir. C'est ce qui l'a poussé à aller retirer de l'argent pour aller voir des hommes pour assouvir ses désirs sexuels", a expliqué la robe noire qui mentionne que l'intention de son client n'était pas de nuire, mais de la ramener à la raison. Suffisant, pour lui de solliciter, que le prévenu soit renvoyé des fins de la poursuite. De son côté, Me Abdou Aziz Djigo dira que la dame Bintou D. n'a pas été menacée et elle est consciente de tous les actes qu'elle pose. Comment elle peut sortir avec son co-prévenu et son cousin en même temps alors qu'ils habitent la même maison", s'interroge-t-il avant de traiter la prévenue de frivole.
Finalement, le tribunal après en avoir délibéré conformément à la loi les a déclaré tous coupables et condamne Bintou D. à deux ans d'emprisonnement dont six mois ferme et deux ans dont trois mois ferme contre Abdoulaye après disqualification des faits d'extorsion de fonds en recel. Par ailleurs, ils doivent payer solidairement la somme de 2 millions 400 francs à la plaignante.
Aida Ndiaye Fall
Bintou D. n'osera plus s'aventurer à prendre des vidéos obscènes sur son téléphone portable. Elle a subi d'énormes chantages de la part de personnes qui ont accès à ces données par l'intermédiaire d'un réparateur de portable, cousin de son petit ami Abdoulaye M.S. qui l'a transféré à un de ses amis. Victime de chantage, elle donnait de l'argent à ses bourreaux pour les convaincre de supprimer ses images de leurs téléphones portables. En panne d'argent, elle va retirer frauduleusement des sous dans les comptes Wave et OM de sa tante paternelle. Les deux prévenus seront traduits en justice par cette dernière.
À la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, les mises en cause ont nié les faits qui leur sont reprochés. Interrogée en premier, Bintou D. allègue avoir été victime de chantage de la part de son co-prévenu Abdoulaye M. S. "Abdoulaye M.S. a obtenu les images obscènes par l'intermédiaire de son cousin qui devait réparer mon téléphone portable. Par la suite, il a envoyé les images à un de ses amis qui me faisait également chanter. Je lui ai donné des rendez-vous à plusieurs reprises dans des appartements pour que je puisse le convaincre à supprimer les images", a-t-elle déclaré.
Prenant la parole, l'assesseur lui a fait comprendre qu'elle a agi de son propre chef. "Abdoulaye M. S. a obtenu les images par l'intermédiaire de son cousin qui devait réparer mon téléphone", rétorque-t-elle.
Poursuivi pour extorsion de fonds, détention d'images contraires aux bonnes mœurs en vue de leur distribution, le comparant Abdoulaye M. S. estime qu'il n'a jamais fait chanter sa co-prévenue. "Depuis deux ans, elle m'envoyait des vidéos obscènes et de l'argent de son propre chef histoire pour me prouver son amour. Les montants n'ont jamais dépassé 2000 francs Cfa. Je reconnais qu'elle m'a une fois offert 20 mille francs pour que j'achète des chaussures. C'est elle qui a forcé notre relation. Il avait donné son portable à mon cousin Ousmane Sow pour réparation. C'est dans ces circonstances qu'on a découvert qu'elle était en relation avec plus de quinze (15) autres hommes et qu'elle leur envoyait des nudes. Je lui ai renvoyé les images pour l'amener à la raison", dit-il.
Concernant sa relation avec son collègue, les images ont été envoyées par un chauffeur de taxi par mégarde.
Quant à Bintou W. F., partie civile dans cette affaire, elle a fait savoir que Bintou est son homonyme. "Je suis sa tante paternelle. Je lui avais donné une procuration quand j'ai commencé à avoir un problème de vision. Mais elle a vidé mon compte bancaire, Wave, Orange money (200 mille). Aussi, elle s'est emparée de la pension de retraite de ma grande sœur qui est diabétique. Je ne lui ai jamais dit de faire un retrait. Elle avait bloqué le numéro de mon gestionnaire de compte", dit-elle avant de réclamer la somme de 2 millions 400 francs Cfa pour compenser le préjudice qu'elle a subi.
Le procureur a requis une application de la loi pénale.
Du côté de la défense, l'avocat d'Abdoulaye S. a souligné que la prévenue a fait beaucoup de déclarations contradictoires. "La partie civile lui avait donné mandat de gérer son compte bancaire. Tous les retraits ont été effectués bien avant les remises. C'est la raison pour laquelle, il ne peut pas y avoir extorsion de fonds. Tout le monde était gêné de voir une jeune fille s'adonner à de tels faits. Elle ne vit que de plaisir. C'est ce qui l'a poussé à aller retirer de l'argent pour aller voir des hommes pour assouvir ses désirs sexuels", a expliqué la robe noire qui mentionne que l'intention de son client n'était pas de nuire, mais de la ramener à la raison. Suffisant, pour lui de solliciter, que le prévenu soit renvoyé des fins de la poursuite. De son côté, Me Abdou Aziz Djigo dira que la dame Bintou D. n'a pas été menacée et elle est consciente de tous les actes qu'elle pose. Comment elle peut sortir avec son co-prévenu et son cousin en même temps alors qu'ils habitent la même maison", s'interroge-t-il avant de traiter la prévenue de frivole.
Finalement, le tribunal après en avoir délibéré conformément à la loi les a déclaré tous coupables et condamne Bintou D. à deux ans d'emprisonnement dont six mois ferme et deux ans dont trois mois ferme contre Abdoulaye après disqualification des faits d'extorsion de fonds en recel. Par ailleurs, ils doivent payer solidairement la somme de 2 millions 400 francs à la plaignante.
Aida Ndiaye Fall