Annoncé à Kolda ce vendredi 20 septembre à Kolda, le ministre de l’agriculture et de l’élevage, Mabouba Diagne, doit y effectuer une visite de deux jours (20 au 22 septembre).
Ainsi, à travers un micro trottoir effectué par Dakaractu/Kolda, les populations souhaitent le retour de l’usine de la SONACOS de Ziguinchor à Kolda. En ce sens, les doléances ne manquent pas et sont entre autres sont économiques, lutte contre le chômage et les migrations irrégulières.
À cela, il faut ajouter que Kolda avec le département de Médina Yoro Foula est devenu depuis quelques années le bassin agricole du Sénégal et en plus de cela, la région de Ziguinchor est plus rizicole qu’oléagineuse.
Pour rappel, cette usine était à Kolda avant d’être transférée à Ziguinchor mettant de nombreuses familles dans un désarroi. À cet effet, la plupart des individus que nous avons interpellés veulent une transformation de la matière première sur place.
Avec un retour de l'usine de la SONACOS de Ziguinchor à Kolda, cela pourrait lutter contre les migrations irrégulières car la région est un grand foyer de départ des jeunes vers l'Europe. Ainsi, ces jeunes pourraient être fixés sur leur terroir tout en revalorisant les termes d’échanges. À cela, il faut ajouter la création de milliers d’emplois, la réduction de l'exode rural.
À en croire Souleymane Dianfo, un septuagénaire, « nous souhaitons que l'usine de décorticage d'arachide revienne à Kolda pour des raisons d'emploi, de sécurité. D’ailleurs, le départ de l'usine a laissé plusieurs familles dans l'anxiété, engendrant du coup la pauvreté. » Dans la foulée, il précise : « notre région n'est pas pauvre car nous avons de bons sols avec une bonne pluviométrie. Aujourd'hui, si l'usine revient, nos enfants pourront travailler sur place. C'est pourquoi, nous voulons que le ministre aille dans ce sens en y rajoutant la transformation. »
Selon certains, Kolda a une économie lente à cause du manque d'industrie de transformation et d'exploitation. Pour rappel, au temps où l'usine de la SONACOS était implantée àKolda, les femmes transformaient les restes d'arachide en savon pour subvenir à leurs besoins.
Dans cette dynamique, Ibrahima Dème à la retraite, se rappelle l'économie florissante d'antan avec la présence de l'usine. À ce titre, il souligne « nous voulons non seulement le retour de l'usine de Ziguinchor à Kolda mais aussi de l’économie locale. À cela, avec l'évolution du monde, l'usine doit revenir avec toute sa chaîne notamment de la production à la transformation... »
L'installation du CRI (centre de réception intermédiaire) par la SONACOS est salutaire mais insuffisant, selon les populations aussi.