Avocat de l'ancien chef de l'État mauritanien, Me Ciré Clédor Ly a sorti un communiqué pour alerter l'opinion sur la situation difficile que vit Mohamed Abdel Aziz.
Une tribune qui coïncide avec le premier déplacement à l'étranger du Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye qu'il a réservé à la République islamique de Mauritanie. Certainement une manière pour Me Ciré Clédor Ly, membre du collectif des avocats du Président Abdel Aziz de faire un clin d'œil à l'actuel chef de l'État, Mohamed Ould Ghazouani
Selon l'avocat, "l'ancien Président de la République Islamique de la Mauritanie vit une situation très difficile qui constitue un précédent très dangereux pour tous les présidents Africains.
Il a été jugé et condamné pour des faits supposés avoir été commis dans l'exercice de ses fonctions présidentielles, par une juridiction qui n'avait aucune compétence pour connaître de ses actes à la place de la Haute Cour de Justice, et après que le Conseil Constitutionnel ait jugé que les autorités d'enquête, de poursuite et de jugement ne pouvaient remplir le critère d'impartialité, un corollaire du droit à un procès équitable, parce que la disposition légale qui intéressait ces autorités à hauteur de 10/100 du montant des saisies et confiscations des biens des personnes poursuivies, n'était pas conforme à la Constitution", informe la robe noire.
Me Ly révèle que " l'ancien Président n'a donc pas bénéficié d'un procès équitable et ce précédent contre un ancien chef d’État est une fracture qui hantera tous les gouvernants actuels et à venir."
"Le Président Mohamed Abdel Aziz est très malade et tous les mauritaniens le savent. Il est privé de liberté et du droit à la santé, corollaire du droit à la vie.
Il est privé du droit au soleil et des règles minima sur la détention en Afrique, ce qui est constitutif de mauvais traitements et, toutes les requêtes des Avocats tendant à faire respecter sa dignité humaine sont restées sans suite", renseigne le membre du collectif des avocats de l'ancien Président mauritanien Abdel Aziz dans un communiqué exploité par Dakaractu.
Enfin, dira-t-il, "la libération du Président Mohamed Abdel Aziz est devenue une exigence sociale. Avec sa détention, l'état de droit continue d'être malmené, et lorsque l'État de droit est malmené, c'est le crépuscule de la sécurité juridique pour tous ", a conclu Me Ly.
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