Violences politiques en Guinée: un deuxième mort à Conakry


Un homme est mort poignardé mardi pendant les affrontements entre opposants et forces de l'ordre à Conakry, ce qui porte à deux le nombre de tués à la suite de l'interdiction d'un rassemblement de l'opposition par le pouvoir du président Alpha Condé, a appris l'AFP de source médicale.

Cette source à l'hôpital principal de Conakry, où l'homme a été admis avant de décéder, a parlé à ses parents qui lui ont affirmé que leur fils avait été frappé et poignardé par des policiers qui l'ont laissé pour mort dans la rue dans le quartier de Dar Es Salaam, connu comme étant un fief de l'opposition.

Un autre homme, un boulanger de 35 ans, Mamadou Boye Barry, a été tué par balle à Bambeto, quartier acquis à l'opposition, selon sa famille.

Des dizaines de personnes, gendarmes et manifestants ont par ailleurs été blessées lors des affrontements, a affirmé la source médicale à l'hôpital principal de Conakry, sans pouvoir donner de chiffre précis.

Une autre source hospitalière avait dans un premier temps indiqué qu'au moins huit personnes avaient été blessées, dont quatre par balle, dans plusieurs quartiers de la capitale guinéenne.

Les affrontements ont opposé des partisans de l'opposition aux forces de l'ordre (police et gendarmerie) qui ont répliqué à des jets de pierres et de projectiles divers.

Ils ont éclaté après l'interdiction d'un rassemblement de l'opposition qui voulait protester contre l'organisation d'élections législatives le 29 décembre, date fixée selon elle unilatéralement par le pouvoir et la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Les leaders d'opposition avaient appelé leurs partisans à se rassembler au Stade du 28 septembre à Conakry, mais tous les accès avaient été bouclés par les forces de l'ordre qui sont également intervenues dans d'autres quartiers pour empêcher les manifestants de converger vers le lieu de rendez-vous.

( AFP )
Mardi 27 Septembre 2011