Le retour au Sénégal de l’ancien Président de la République annoncé pour le 23 avril prochain, deux années après avoir été défait à la Présidentielle de février-mars 2012, est porteur de gros risques pour l’ordre public.
Et les sources d’informations les plus diverses s’accordent sur un point : Me Abdoulaye Wade a choisi son moment – la fin de l’instruction cette semaine du dossier de son fils détenu pour présomption d’enrichissement illicite depuis un an – pour jeter toutes ses forces dans la bagarre. Pas à la barre du tribunal où Karim Wade a de fortes chances de se retrouver, mais dans la rue. Un lieu qu’il a tant affectionné durant les années de braise du Sopi s’opposant au défunt régime socialiste.
Pis, à en croire des voix autorisées, le Secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS) va user d’armes non conventionnelles, «de pures inventions» fait-on remarquer du côté du pouvoir, pour déstabiliser politiquement le régime en place. D’une part, il est attendu qu’il agite des dossiers pour attenter à l’intégrité de ce qu’il considère comme les bourreaux de son fils, particulièrement les magistrats en charge du dossier Karim Wade. D’autre part, il est redouté qu’il mette à profit des visites à Touba et Tivaouane pour lâcher des missiles à même de mettre en mal le pouvoir et ces deux importantes confréries religieuses. Sans compter une possibilité de se rapprocher de ‘’Y’en a marre’’, un mouvement qui commence à se lasser du ‘’Macky’’.