Intervenant sur le débat lié à l’utilisation des OGM et la nouvelle loi adoptée portant sur la biosécurité, le militant écologiste et maire de Ndiob, Oumar Ba, a invité à dépassionner le débat pour de meilleurs éclairages à l’endroit des populations et des paysans.
« Beaucoup ont parlé des risques, il y’a beaucoup de choses qu’il faut clarifier. Je suis pour toute politique contribuant à l’autonomisation des paysans (…) Si j’ai des réserves par rapport aux OGM c’est par rapport à la capacité des paysans de s’en approprier », a expliqué l’élu qui exposait ce mercredi, à l’occasion du panel initié par le Bureau d'analyse macro-économique de l’ISRA (ISRA-BAME) et l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR).
Pour sa part, le coordonnateur du Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR), El H. Thierno Cissé a dénoncé le caractère unilatérale dans l’adoption de la loi portant sur la biosécurité et a exprimé ses inquiétudes.
« Nous avons entendu parler du coton bété qui est un OGM au Burkina et tous les problèmes que cela a causé aux paysans en terme de productivité (…) Ce qui est plus grave dans tout ça c’est cette dépendance qu’on va avoir de l’extérieur. Ce sont les multinationales qui maitrisent la technologie qui la commercialisent avec tout un paquet technologique qu’il faut prendre globalement », s’est désolé El H. Thierno Cissé qui appelle à souscrire aux schémas valorisant l’expertise locale.
Le panel était composé de profils complémentaires pour aborder l’étendue et la profondeur des questions et attentes de divers acteurs vis-à-vis des OGM et de la nouvelle loi sur la biosécurité. La conférence avait retenu pour thème « OGM, la loi sur la biosécurité au Sénégal : doit-on s'inquiéter ? »