Atika, une branche du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC, la rébellion qui sévit au sud du pays), a rendu public un communiqué daté du 1er juillet dans lequel il interdit l’organisation d’activités politiques de toute nature sur toute l’étendue du territoire de la Casamance. Le communiqué est signé du chef de guerre Ousmane Gnantang Diatta, dissident de la base rebelle de Kassolole dirigée par César Atoute Badiate. Cette sortie intervient dans un contexte marqué par de graves divisions à la tête de la rébellion qui remontent à la disparition de son chef historique, l’abbé Diamacoune Senghor. Ousmane Gnantang Diatta, cornaqué par Mamadou Nkrumah Sané, un des cadres politiques du mouvement exilé en France, se prévaut d’un statut de chef d’état-major contesté dans le maquis.
Nul doute que son interdiction ne sera suivie d’aucun effet, d’autant qu’il ne contrôle aucune partie de la Casamance en dehors de quelques recoins de la forêt où ses hommes opèrent. Tout comme il ne sera pas suivi lorsqu’il mentionne dans son communiqué cette phrase manifestement dictée par son mentor : « Nous informons toute la population, de même que l’opinion nationale et internationale, que toutes les assises inter-MFDC et négociations se feront en Europe, à Paris, et non en Afrique. »
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