DAKARACTU.COM - « Nous ne sommes pas des nains politiques. Nous avons un plan B pour être présents à l’élection présidentielle de février 2012 quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel. » Cette sortie d’Awa Guèye Kébé n’a rien de fortuit. La ministre d’Etat auprès du président de la République était en mission commandée pour rassurer responsables et militants du parti présidentiel qu’une élimination d’Abdoulaye Wade par le juge des élections ne sera pas synonyme d’absence de leur camp à la cruciale échéance électorale à venir.
Dakaractu.com est en mesure d’affirmer qu’Abdoulaye Wade réfléchit dans l’intimité de sa conscience et de son cercle familial et amical à une solution de rechange à sa candidature. Il en a touché un mot à un important chef religieux : « Si les juges décident que je ne peux pas être candidat, je pense déjà à quelqu’un pour me succéder. Je vais vous confier. »
Qui est dans la tête du chef de l’Etat ? Ce n’est à coup sûr plus son fils, Karim Wade, qu’il sait aujourd’hui carbonisé aux yeux d’une population excédée par le népotisme familial à la tête de l’Etat, d’une classe intellectuelle hostile à toute idée de succession dynastique, d’une presse braquée et d’une classe politique pour laquelle Wade fils constitue une vraie fixation.
Abdoulaye Wade exclut totalement de sa succession son ex-homme de confiance, Idrissa Seck. A Pape Samba Mboup, qui lui demandait de renouer le dialogue avec son ancien Premier ministre, il a répondu : « Je n’ai rien à faire avec Idrissa Seck. Je ne peux pas aider à avoir le pouvoir quelqu’un qui va d’abord l’utiliser contre ma famille et moi-même. »
Pape Diop, président du Sénat, est lui aussi out. Abdoulaye Wade trouve que la formation du trésorier de son parti est trop sommaire pour qu’il puisse diriger le pays. Le mieux que Wade puisse faire pour Pape Diop, c’est de quitter le pouvoir sans l’évincer du perchoir du Sénat ni lui créer des ennuis judiciaires. S’il n’a jusqu’ici pas pu lui réserver le sort d’Idrissa Seck ou celui de Macky Sall, le chef de l’Etat éprouve une colère tenace contre son dauphin constitutionnel qu’il prend pour responsable de la perte de la ville de Dakar lors des élections locales de mars 2009. Et pour une sorte d’homme-lige d’Idrissa Seck au cœur du régime.
Au début de cette année, Abdoulaye Wade avait semblé avoir porté son choix sur Mamadou Seck qu’il recevait régulièrement et à qui il a confié des missions aussi stratégiques que le renouvellement des instances de leur parti. Le président de l’Assemblée nationale, qui a dû recevoir des signaux du chef de l’Etat, avait même commencé à rencontrer des personnalités de tous bords, officiellement pour discuter avec elles sur leur vision du Sénégal de demain.
Mamadou Seck a par suite freiné des quatre fers devant la multiplication de décisions présidentielles destinées à l’affaiblir. Dernière en date, la promotion, le 19 août, d’Aminata Lô, son principal pourfendeur.
Qui reste-t-il parmi les « variables » à pouvoir mériter les faveurs de « la seule constante » ? Abdoulaye Wade a récemment confié à un de ses confidents parisiens qu’il « pense à une ou deux personnes ». Lesquelles ?
Parmi les noms qui reviennent, celui de son ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères. Madické Niang est extérieur au Pds mais actif dans les milieux des confréries musulmanes du pays. Il est aussi et surtout dépourvu de toute ambition apparente. Un jour où le président lui a demandé ce qu’il ferait après lui, cet ex-avocat lui a répondu : « Je serai avec vous dans le cabinet de réflexion sur l’avenir et d’orientation que vous serez obligé de créer pour continuer à servir l’Afrique et le monde. »
Que pense Abdoulaye Wade de Madické Niang ? Du bien. C’est d’ailleurs le ministre qui le fréquente le plus et avec qui il a les rapports les plus étroits au sein du gouvernement. Mais de là à vouloir lui confier les rênes du pays, il y a un grand pas que Wade ne franchira pas sans obtenir les garanties des familles religieuses et sans avoir réussi à l’imposer à son parti.
Abdoulaye Wade a fait entrevoir à plusieurs reprises à son Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, la possibilité de lui léguer son fauteuil. Mais sans convaincre celui dont les prédécesseurs Idrissa Seck et Macky Sall ont reçu la même promesse pour finir l’un par la prison et l’autre par une violente défenestration du perchoir de l’Assemblée nationale.
Sentant sans doute la difficulté du chef de l’Etat à recruter un successeur dans son camp, un de ses amis hommes d’affaires lui a récemment suggéré d’essayer de récupérer Macky Sall, l’ancien chef du gouvernement reconverti en opposant. Wade n’a pas exclu l’éventualité dans sa réponse : « Il n’a pas la force de caractère pour exercer la fonction. Et il s’y croit déjà, au point d’éconduire Abdoul Aziz Sy Junior, Pape Samba Mboup et le colonel Cissé qui ont tenté de le ramener à mes côtés. Toutefois, je n’exclus pas totalement de recourir à lui si c’est nécessaire. »
Comment s’y prendra le chef de l’Etat, le cas échéant ? Mystère et boule de gomme.
Dakaractu.com est en mesure d’affirmer qu’Abdoulaye Wade réfléchit dans l’intimité de sa conscience et de son cercle familial et amical à une solution de rechange à sa candidature. Il en a touché un mot à un important chef religieux : « Si les juges décident que je ne peux pas être candidat, je pense déjà à quelqu’un pour me succéder. Je vais vous confier. »
Qui est dans la tête du chef de l’Etat ? Ce n’est à coup sûr plus son fils, Karim Wade, qu’il sait aujourd’hui carbonisé aux yeux d’une population excédée par le népotisme familial à la tête de l’Etat, d’une classe intellectuelle hostile à toute idée de succession dynastique, d’une presse braquée et d’une classe politique pour laquelle Wade fils constitue une vraie fixation.
Abdoulaye Wade exclut totalement de sa succession son ex-homme de confiance, Idrissa Seck. A Pape Samba Mboup, qui lui demandait de renouer le dialogue avec son ancien Premier ministre, il a répondu : « Je n’ai rien à faire avec Idrissa Seck. Je ne peux pas aider à avoir le pouvoir quelqu’un qui va d’abord l’utiliser contre ma famille et moi-même. »
Pape Diop, président du Sénat, est lui aussi out. Abdoulaye Wade trouve que la formation du trésorier de son parti est trop sommaire pour qu’il puisse diriger le pays. Le mieux que Wade puisse faire pour Pape Diop, c’est de quitter le pouvoir sans l’évincer du perchoir du Sénat ni lui créer des ennuis judiciaires. S’il n’a jusqu’ici pas pu lui réserver le sort d’Idrissa Seck ou celui de Macky Sall, le chef de l’Etat éprouve une colère tenace contre son dauphin constitutionnel qu’il prend pour responsable de la perte de la ville de Dakar lors des élections locales de mars 2009. Et pour une sorte d’homme-lige d’Idrissa Seck au cœur du régime.
Au début de cette année, Abdoulaye Wade avait semblé avoir porté son choix sur Mamadou Seck qu’il recevait régulièrement et à qui il a confié des missions aussi stratégiques que le renouvellement des instances de leur parti. Le président de l’Assemblée nationale, qui a dû recevoir des signaux du chef de l’Etat, avait même commencé à rencontrer des personnalités de tous bords, officiellement pour discuter avec elles sur leur vision du Sénégal de demain.
Mamadou Seck a par suite freiné des quatre fers devant la multiplication de décisions présidentielles destinées à l’affaiblir. Dernière en date, la promotion, le 19 août, d’Aminata Lô, son principal pourfendeur.
Qui reste-t-il parmi les « variables » à pouvoir mériter les faveurs de « la seule constante » ? Abdoulaye Wade a récemment confié à un de ses confidents parisiens qu’il « pense à une ou deux personnes ». Lesquelles ?
Parmi les noms qui reviennent, celui de son ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères. Madické Niang est extérieur au Pds mais actif dans les milieux des confréries musulmanes du pays. Il est aussi et surtout dépourvu de toute ambition apparente. Un jour où le président lui a demandé ce qu’il ferait après lui, cet ex-avocat lui a répondu : « Je serai avec vous dans le cabinet de réflexion sur l’avenir et d’orientation que vous serez obligé de créer pour continuer à servir l’Afrique et le monde. »
Que pense Abdoulaye Wade de Madické Niang ? Du bien. C’est d’ailleurs le ministre qui le fréquente le plus et avec qui il a les rapports les plus étroits au sein du gouvernement. Mais de là à vouloir lui confier les rênes du pays, il y a un grand pas que Wade ne franchira pas sans obtenir les garanties des familles religieuses et sans avoir réussi à l’imposer à son parti.
Abdoulaye Wade a fait entrevoir à plusieurs reprises à son Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, la possibilité de lui léguer son fauteuil. Mais sans convaincre celui dont les prédécesseurs Idrissa Seck et Macky Sall ont reçu la même promesse pour finir l’un par la prison et l’autre par une violente défenestration du perchoir de l’Assemblée nationale.
Sentant sans doute la difficulté du chef de l’Etat à recruter un successeur dans son camp, un de ses amis hommes d’affaires lui a récemment suggéré d’essayer de récupérer Macky Sall, l’ancien chef du gouvernement reconverti en opposant. Wade n’a pas exclu l’éventualité dans sa réponse : « Il n’a pas la force de caractère pour exercer la fonction. Et il s’y croit déjà, au point d’éconduire Abdoul Aziz Sy Junior, Pape Samba Mboup et le colonel Cissé qui ont tenté de le ramener à mes côtés. Toutefois, je n’exclus pas totalement de recourir à lui si c’est nécessaire. »
Comment s’y prendra le chef de l’Etat, le cas échéant ? Mystère et boule de gomme.