Présidant ce 20 août, une rencontre de réflexions multiacteurs et d’analyses des contraintes liées aux transferts infranationaux et paiements sociaux dans le secteur extractif, la présidente du comité national de l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives du Sénégal (CN-ITIE), Oulimata Sarr a appelé à des concertations approfondies pour corriger les impairs dans la gestion des ressources extractives notamment en ce qui concerne le transfert des fonds destinés aux collectivités territoriales.
« Le diagnostic sera fait. Est-ce que c’est parce que les ressources se retrouvent au niveau central, lorsqu’elles sont au niveau central, elles sont peut-être dépensées dans les urgences. Aujourd’hui, nous devons faire un bilan et je pense que c’est l’occasion pour définir quels sont les goulots d’étranglement et surtout quelles sont les perspectives ? Comment nous pouvons faire pour accélérer ces transferts au niveau des collectivités territoriales », a souligné Mme Sarr.
L’autorité a saisi la tribune pour renseigner sur les défis majeurs du comité qu’elle pilote car confronté à une évaluation l’année prochaine.
« Cette année est une année de chantiers puisqu'en janvier 2025, le Sénégal fera l’objet d’une évaluation par l’ITIE internationale. Ce sera notre troisième évaluation suite à notre adhésion en 2013. Nous faisons partie des meilleurs élèves en terme de transparence dans le secteur extractif », a expliqué Oulimata Sarr qui insiste sur des défis de transparence sur des points essentiels, notamment le registre des bénéficiaires effectifs, l’impact environnemental et concernant également la part des collectivités dans l’exploitation des ressources minières.
« Les grands chantiers c’est principalement le registre des bénéficiaires effectifs qu’on appelle la propriété effective. Le Sénégal fait partie des gouvernements qui ont signé le open extractif donc aujourd’hui, la publication des propriétaires des entreprises du secteur est un chantier. Vous vous souvenez le 3 avril lors du discours du président de la république, il a mentionné que le Sénégal compte rendre public ce registre là. Nous avons aussi, la publication de toutes les études environnementales, d’impact environnemental et ainsi que leurs plans de méditation qui doivent être faits par le ministre de l’environnement pour que les populations puissent y avoir accès. Ce sera toute une journée de réflexion. Sur la base de cette réflexion, il y’aura des pistes et surtout un plaidoyer à faire au niveau du parlement et au niveau de État », a renseigné la présidente du CN- ITIE, Oulimata Sarr qui s’exprimait à l’occasion d’une rencontre initiée par l’ONG 3D en partenariat avec le comité national de l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives du Sénégal (CN-ITIE) et les parlementaires sur les transferts infranationaux et paiements sociaux dans le secteur extractif.