Transgambienne : Qualifiant le ferry de « corbillard flottant », Les routiers déterminés à poursuivre le contournement


Dans les colonnes du journal « Le Témoin », les passagers et routiers sénégalais sont déterminés à poursuivre le contournement de la transgambienne. A en croire Mansour Ndir, secrétaire général du Syndicat national des  Routiers du Sénégal affilié à  la Cnts/Fc, ses camarades ne veulent plus entendre parler du mot « traversée » du fait qu’ils sont déjà habitués aux voies de contournement. Ce, malgré l’activisme débordant de certains politiciens et autres artistes qui manœuvrent  pour faire  lever  le mot d’ordre de boycott sans prendre en considération leurs intérêts. Pour « Le Témoin »,  le fait que la Gambie soit déboutée par la Cedeao conforte davantage les syndicalistes sénégalais dans leur détermination à réclamer la construction d’un pont à péage  comme sortie de crise  compte tenu de l'état de vétusté très avancée dans lequel se trouvent les deux ferries assurant la rotation entre les deux pays. « La Cedeao a toujours dit et redit que seul un pont peut régler définitivement le problème de la transgambienne. Aujourd’hui, nous sommes en phase avec la Cedeao puisque nous ne voulons rien d’autre que la construction  de ce pont d’une longueur de 900 mètres que la Banque africaine de développement (Bad) a accepté de financer à hauteur de 53 milliards FCFA. Au delà de la hausse du tarif de la traversée exigé par Yaya Jammeh, nous n’avons plus confiance à ces deux ferries dont la vétusté peut créer un jour une catastrophe pire que celle du bateau le Joola » a déclaré  Mansour Ndir dans les colonnes du « Témoin » , histoire de  demander au président Macky Sall de prendre ses responsabilités consistant à les encourager à poursuivre le contournement. « Que le président Yaya Jammeh sache que l’Etat du Sénégal n’a jamais fermé la transgambienne. C’est nous, transporteurs et routiers du Sénégal, qui ne voulons plus passer par la Gambie et ses tracasseries pour nous rendre en Casamance et le reste de notre pays. De grâce qu’on nous laisse poursuivre notre mouvement car Yaya Jammeh ne peut pas nous forcer à venir chez lui ! » a persisté rigoureusement Mansour Ndir  avant de fustiger l’activisme de certains « médiateurs » autoproclamés. « Après avoir reçu de l’argent, ces gens ont fait comprendre à Yaya Jammeh qu’ils peuvent nous pousser à reprendre la traversée, ils se trompent !  Yaya Jammeh a dû oublier que nous avons un seul et unique interlocuteur, le président Macky Sall, notre président à nous. Donc, si  le président gambien veut une sortie de crise, il n’a qu’à aller négocier avec notre président, Macky Sall, et  reconnaitre son erreur diplomatique, et dans ce cas on verra ! » a-t-il déclaré dans le journal « Le Témoin ». Abondant dans le même sens que Mansour Ndir, le responsable syndical des chauffeurs de taxis, Cheikh Ndiaye Téranga, ajoute que le ferry gambien a connu ces dernières années plusieurs accidents où des camions se sont retrouvés dans l’eau. En fait, les cales hors normes ont craqué sous le poids des véhicules ont déploré nos confrères.  Pire, « les passagers sénégalais  s’entassent dans cette barque de ferraille comme des sardines » a ajouté Cheikh Ndiaye Téranga tout en qualifiant le ferry de corbillard flottant.
Jeudi 12 Mai 2016
Dakar actu