Dans le cadre des consultations publiques sur la loi type ouverte depuis le 07 avril par Transform Health Sénégal, l'association à but non lucratif Organisation-mère, Environnement et Développement du Tiers Monde (ENDA-TM), a tenu une importante rencontre la veille, destinée à échanger sur l'amélioration des données personnelles de santé.
La digitalisation de la santé n'est pas inconnue au système sanitaire sénégalais. Cependant, sa méconnaissance politique freine son importance, et floute tout ce qu'elle est en capacité d'engendrer.
Pour cette raison, le directeur adjoint de Enda santé depuis un an, Pape Djibril Ndoye, travaille au côté de la coalition globale Transform Health, dans le cadre de la gouvernance des données sanitaires pour appuyer au mieux le ministère de la Santé. "Il n’existe pas encore de loi qui régit les données sanitaires au niveau national et Transform Health, depuis un certain temps, travaille sur cet aspect au niveau global et des différentes coalitions à travers le monde pour faire des consultations afin de rédiger une loi type qui doit être approuvée par l’Assemblée mondiale de la santé ", a-t-il expliqué.
Selon monsieur Ndoye, il s'agit ici d’avoir une architecture globale qui régit toutes les donnes de santé en terme de loi au niveau des différents pays "pour faciliter la circulation des personnes" et "le transfert de données entre les différents pays."
D'ailleurs, Nnenna Nwakanma, assistante technique à Tranform Health dans les pays africains, insiste beaucoup sur le fait que ce projet concerne tous les pays où la santé est prioritaire. Elle clame : « Il y a plusieurs types de pays. Certains qui ont une loi sur la protection des données. Ils peuvent en profiter pour rajouter la protection des données de santé. Il y a des pays qui n’ont aucun cadre réglementaire, ils peuvent s’en inspirer pour formuler une loi nationale ».
Concernant le Sénégal, elle a déclaré que dans le cadre des concertations, le pays est leader dans la digitalisation. « Dans cette loi type, il y a les droits et les responsabilités de ceux qui génèrent les données, ceux qui les gardent et ceux qui les utilisent. On parle également des droits des autres citoyens qui vont à l’hôpital et qu’on prenne nos données. Il est aussi question de notre sécurité et notre vie privée. La loi type s’adresse à la portabilité », a-t-elle renseigné.
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