Tivaouane Peulh : litige foncier entre la COSEHAS et certaines sociétés immobilières

Dimanche dernier à Tivaouane Peulh, la coopérative d’habitat du collectif des enseignants pour l’habitat social, a profité de l’inauguration de sa mosquée pour revenir sur les litiges fonciers dont leur site fait l’objet.


Tivaouane Peulh : litige foncier entre la COSEHAS et certaines sociétés immobilières

Assimilé aux Almadies, d’aucun l’appellent même Almadies 2, Tivaouane Peulh se présente comme un cadre agréable, avec un climat favorable qui rappelle la proximité de la mer. Mais ces lieux ne sont pas sans intérêt pour les promoteurs et les gens mal intentionnés, selon les propos du président de la COSEHAS.

Cette coopérative leur aura permis en 2010 d’obtenir une assiette de 30 hectares et depuis, les coopérateurs ont débuté leurs constructions tout à leur guise, jusqu’à ce que les promoteurs privés nous apprennent que l’Etat va utiliser ce site pour des structures publiques, mais, « nous ne croyons pas à de telles affirmations » déclare Ousmane Guèye Ba président du conseil d’administration de la COSEHAS, « puisque, l’Etat ne s’est jamais présenté à nous à travers qui que ce soit pour nous faire part d’une telle décision ».

La coopérative aura misé plus d’un Milliard sur ce site, pour obtenir un toit, sur la base de cotisation de ses membres, regroupés dans 12 coopératives ne faisant partie d’aucun syndicat, à raison de « 15.000 enseignants » selon Cheikh Tidiane Aris, président du collectif des attributaires et propriétaires de Tivaouane Peulh.

Les histoires de litige foncier à Tivaouane Peulh ne datent pas d’aujourd’hui, puisqu’à un moment donné « des gens se munissaient de baux et prétextaient avoir obtenu de l’Etat des hectares dans cette localité », renchérit Cheikh, qui évoque l’exemple de «  l’Institut Mozaïre qui s’est entêté à faire du forcing jusqu’à obtenir plus de 50 hectares avec à l’intérieur, des habitations, des propriétés, des fondations, au détriment de pauvres gens qui n’ont que leur petite fortune pour s’octroyer un toit ».

La mayonnaise ayant bien pris, le phénomène se répète, toujours d’après le récit du sieur Aris, avec l’arrivée de la SIPRES qui essaie de faire la même chose et pire encore, d’après les membres de la coopérative,  elle cherche à faire des prélèvements ou à poser des pylônes et niches afin de délimiter « la superficie dont elle se réclame. »
Situation que ces bénéficiaires déplorent qui en appellent à l’Etat pour investigation sérieuse et exhaustive du foncier de cette localité. Parce que selon eux, « il est étonnant que la SIPRES détienne un bail de 100 hectares alors que bien avant la mise en place de l’acte 3 de la décentralisation, des gens ont eu à bénéficier de délibérations en bonne et due forme, venant du conseil rural », situation qui met plus de 100.000 bénéficiaires présents sur le site avec des papiers en règle, sous menace...

Mardi 9 Juin 2015




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